Le troisième opus des Parisiens démontre que le mot restriction n'est sûrement pas inclus dans le vocabulaire musical du groupe. Pour vous convaincre de ce métissage, inutile d'aller bien loin dans l'écoute. L'introduction instrumentale, "Blind..." puis "I Am Not" aux accents death mélodiques donnent le la, "The Scapegoat" perpétue le mouvement tout en taquinant version death les riffs de base de "Still Of The Night" du serpent blanc renforcés par des breaks lorgnant vers "Creeping Death" ou des sonorités de Vai.

Les fondamentaux étant posés, la suite conserve le même schéma, les structures complexes, maitrisées sont associées à des thèmes riches et variés, doomesque pour "The Self Centered", des soli travaillés ou des riffs musclés et rythmiques imposantes.
Les vocaux suivent le débat allant de scream et growl ténébreux à des passages aérés et clairs.

Avec des titres directs, des ambiances percutantes et énergiques, Yorblind vient captiver l'auditeur par son propos fusionnel, par sa diversité musicale propre à chaque morceau. Pour enfoncer le clou de cette cohabitation sonore, "...But Alive" conclu l'opus par un thème à deux guitares, une acoustique et une électrique. La première assure les rythmiques, la seconde claire et précise vient murmurer le récit.

Malgré quelques similitudes de très courte durée, "Blind But Alive" est un album mature, doté d'une signature musicale originale.