CHRONIQUES D'ALBUMS




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LES TAMBOURS DU BRONX
Corros [ 2015 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 57.49 + 39.56 - Style : Alternatif
Informations :
Interview : pavillon 666
Contact label : http://label-athome.com
Contact groupe : http://www.tamboursdubronx.com http://www.deezer.com/artist/160677
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 04 avril 2015 - Chroniqueur : Chart
 

« Leur première prestation ne devait être qu'un événement unique : depuis 28 ans l'exception se rejoue chaque soir.» Et c'est cette même exception qui a mené le groupe à se produire face à des publics d'une très grande variété en compagnie d'artistes allant de Johnny HALLYDAY, Jimmy PAGE & Robert PLANT, KORN, L'Orchestre des Lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, YOUNG GODS, Didier WANPAS... Et pour ce qui est de leur dernière gravure sur CD avant de cet album, une collaboration live en compagnie de SEPULTURA, « Metal Veins », enregistré au festival Rock In Rio et disponible depuis 204. S'il aura fallu près de 6 ans au groupe pour donner un successeur à « MMIX », LES TAMBOURS DU BRONX n'en seront pas moins restés actifs et productifs. L'un de nos anciens présidents parlait de l'exception culturelle française et bien, à mon sens, voici un groupe capable de jouer sur tous les continents, jouer devant tous les publics, rassembler et partager de la musique à l'état pur. Comme le disait l'un des honorables membres du Kodo, le groupe de percussions japonaises, le premier rythme que l'on perçoit dans notre existence est le rythme du cœur de notre mère. LES TAMBOURS DU BRONX, en tapant sur ses bidons reproduit ce son et ce rythme premier en y apportant une touche musicale et cet acte s'adresse tout naturellement à ce qui nous constitue en tant qu'être humain capable de ressentir. Pas étonnant que la France, les États-Unis, le Brésil, Les Émirats Arabes, la Chine, le Maroc, la Tunisie et j'en passe aient été séduits par ces prestations puisqu'il n'existe pas de frontières pour ce qui constitue la base d'un être humain.

Ce nouvel opus est composé de deux Cds, l'un plutôt typé electro et l'autre dans la plus pure tradition des TAMBOURS DU BRONX, les bidons et les mailloches. Le tout est superbement produit. Si cela n'est pas vraiment surprenant pour la partie plus électronique, c'est vraiment remarquable pour le CD acoustique. Depuis les albums précédents même si tout à fait à la hauteur des espérances, l'évolution est incontestablement là.

Après une rapide introduction basée sur des samples et des claviers, « Corvus Christi », LES TAMBOURS DU BRONX lance leur premier CD sur « Dies Irae ». Les samples et les claviers sont très présents. L'ensemble sonne comme une musique de film. Les bidons apportent leur soutien et leur puissance infaillible à l'ensemble. « Aside » prend le relaie sur un tempo plus élevé. Les bidons prennent une place un peu plus prépondérante sur ces titres. La stéréo est utilisée de manière intéressante sur le traitement des percussions. On retrouve la sensation du live. Pour ceux qui ont pu voir le collectif en concert, ils auront remarqué que les percussionnistes jouent déjà sur cet effet en fonctionnant par groupes créant ainsi des vagues successives. On retrouve ce mouvement sonore sur album, ce qui enrichit encore une fois grandement l'écoute. C'est aussi sur ce disque que l'on découvre le fameux « Human Smile » qui a été choisi comme support pour le premier clip promotionnel du groupe pour ce « Corros ». Entre puissance et efficacité, ce morceau est parfait pour représenter l'énergie des TAMBOURS DU BRONX. La mélodie et le chant sont d'une simplicité relative mais fortement entêtants. Nul doute que lorsque vous l'aurez entendu, ce titre restera gravé dans votre esprit pendant une bonne petite période. Et c'est en compagnie du leader charismatique de KILLING JOKE, Jaz COLEMAN que ce titre a été enregistré. « Orient » vous emmène, comme son nom l'indique, un peu plus à l'est tandis qu' « Eureka » se fait un peu plus dépouillé, flirtant avec l'indus. Plus loin, c'est « Erotica » qui se fait un peu plus surprenant, mélangeant sensualité et bidons. L'alliage est surprenant mais le mariage fonctionne parfaitement. On revient par la suite à un peu plus de puissance avec « Arolium », typiquement taillé pour la scène avec sa hargne et son chant primitif et percutant. Jaz COLEMAN n'est pas le seul à s'être intéressé de prêt au groupe. Comme nous l'avons rappelé, LES TAMBOURS DU BRONX ont travaillé en compagnie du célèbre groupe de thrash brésilien, SEPULTURA. Cette collaboration a déjà porté ses fruits comme en témoigne l'album live « Metal Veins » et la participation du combo français sur l'album « Kairos » des brésiliens sur le titre « Structure Violence » paru en 2011. C'est Andreas KISSER, guitariste de SEPULTURA qui cette fois est venu rejoindre les français sur une reprise du classique « Kaiowas » que KISSER interprète depuis l'album « Chaos A.D », 1993. Cette nouvelle version suit la structure classique du morceau mais y apporte une nouvelle dimension loin des simples guitares et percussions de l'original. L'avantage de ce titre, c'est que sa simplicité lui permet de sonner aussi bien en acoustique, qu'en électrique que dans cette version électronique et percutante des TAMBOURS DU BRONX.

Les deuxième CD de « Corros » est entièrement consacré aux bidons et aux mailloches dans leur plus simple appareil. C'est comme ça qu'on les a découverts et c'est une idée judicieuse que d'être revenu aux sources à travers cet album. « Corros » pourrait être perçu comme un regard sur la carrière du groupe et un album essentiel pour le groupe. Nous sommes bien en 2015 avec le premier CD et nous voyageons dans l’intemporalité avec le second. J'aurais d'ailleurs bien du mal à choisir entre ces deux disques tant ils apparaissent indissociables l'un de l'autre et totalement complémentaires. La nature dépouillée de ces 14 morceaux renvoie à l'essentiel de ce que représente le combo depuis 28 ans déjà. C'est d'ailleurs assez fou de s'imaginer des musiciens enregistrer un album frappant des bidons d'huile avec des mailloches et d'arriver à ce résultat musical aussi intense. Oui, ça sonne un bidon et quand il y en a 16, ça sonne incroyablement bien. D'une puissance remarquable et capable de rendre des nuances insoupçonnées. La sensation est remarquable sur disque et le travail de production absolument impressionnant. On imagine le travail de prise de son qui a du être important mais le résultat est là, simplement digne. Le chant aussi a son importance même s'il peut paraître des plus primitifs. Il m'a toujours fait penser au haka des Maoris. Il y a là-dedans tout ce qu'il faut pour vous donner le frisson, celui qui nous lie à nos racines primitives, ce qui ne pouvait forcément pas déplaire à l'un des cos-auteurs du morceau « Roots » en 1996.

Pour certains, nous sommes peut-être loin du metal car cette chronique figure bien sur un webzine qui traite habituellement de ce style pur et dur. Je ne crois pas que les choses soient si tranchées. Vous trouverez d'ailleurs certains morceaux très proches du metal. L'énergie qui sort de ces percussions n'est pas sans rapport avec celle qui surgit des combos habituels de metal, de rock, de punk ou d'electro, d'indus... LES TAMBOURS DU BRONX signent un album impressionnant d'ingéniosité, de recherches musicales. Il y a bien là une exception créatrice qu'il serait regrettable de louper.








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