CHRONIQUES D'ALBUMS




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TOTO
XIV [ 2015 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 55.58 - Style : Rock mélodique
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.frontiers.it
Contact groupe : http://www.totoofficial.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 10 avril 2015 - Chroniqueur : Ivan.Jack
 

Voici venu le dernier album en date de Toto, fraîchement sorti, sobrement intitulé XIV. Il est hélas sous le coup du décès très récent de son bassiste depuis 1982, Mike Porcaro, qui nous a quitté ce 15 mars des suites d'une longue maladie, il s'en est allé rejoindre son batteur de frère, Jeffrey, décédé brutalement en 1992 et dont le groupe ne s'est jamais vraiment remis (beaucoup de chansons lui sont dédicacées, même sur les albums du guitariste/chanteur Steve Lukather..)

Toto est le groupe que je déteste aimer.... ou que j'adore détester.... Je m'explique, j'adore ce groupe depuis toujours, j'étais un jeune adolescent fougueux lorsque le Toto IV est sorti et que les ondes radios vouaient un culte (encore aujourd'hui d'ailleurs) à Rosanna, Africa et autres Hold the line... Trente années plus tard, le groupe est encore là, les indécrottables Paich et Lukather toujours en leaders incontestés du combo faiseurs de tubes intemporels, et ne déroge pas à la règle, car ce groupe est capable, depuis leur premier album, du pire comme du meilleur...

Je m'explique à nouveau : tout le monde s'accorde pour dire que ce sont tous d'excellents musiciens, entremêlant feeling rock, jazz et rythmes sud-américains et tous les mecs passés dans le groupe l'ont confirmé et ont marqué leur temps, en premier lieu les chanteurs, Bobby Kimball en tête (dont le retour au début des années 90 a marqué le temps avec l'excellent « Mindfields »), puis Joseph Williams qui reprend ici du service, le regretté et talentueux Fergie Frederiksen, décédé il y a peu des suites d'un cancer, juste après avoir sorti son dernier album, juste monstrueux par sa performance vocale... Jeff Porcaro bien sûr et son groove chaleureux inimitable, qui a toujours été la marque de fabrique du groupe... David Paich, pianiste excellent et voix grave et chaude inimitable, Lukather également très bon chanteur au grain reconnaissable instantanément et au talent guitaristique qui n'est bien sûr plus à prouver, Mike et Steve Porcaro, ce dernier reprenant également du service sur cet album comme multi-instrumentiste, producteur et compositeur, et Simon Philips, l'immense batteur qui a su remplacer avec brio Jeff Procaro après sa mort. Ici, c'est Keith Carlock qui tient les baguettes dans un style plus rock et à peine moins groovy...

Sur XIV, comme sur tous les albums de Toto, Paich, Lukather et Williams alternent le chant principal, chacun dans son style et force est de constater que Joseph Williams détient toujours ce grain de voix feutré qui faisait des merveilles sur l'album Fahrenheit en 1986. Ecoutez ce brûlot qui débute l'album « Running out of time » pour vous en rende compte, presque progressif dans l'intention. « Burn » nous donne à penser que le cru Toto 2015 va être excellent, comme souvent il faut bien l'admettre...

Car des perles, il y en a sur cette galette, le single « Orphan » est très intéressant et envoûtant par ce refrain au chant un peu décalé et qui retombe sur ces pattes à la fin du cycle (pour les puristes, le chant est sur 4 temps alors que la musique est sur 6, d'où ce décalage qui amène une subtilité bienvenue)... Les réminiscences du travail studio de Lukather se font ressentir sur « 21st century blues » et semblent tout droit sorties des sessions de « Candyman » de '92, tant on dirait le frère jumeau du morceau « Born Yesterday » de cet album, au demeurant le meilleur solo de Lukather...

« Unknown soldier », dédié à Jeff Procaro, nous emporte dans un feeling épique et mi-acoustique, un mélange du sombre Led Zep et du « Wanted Dead or Alive » de Bon Jovi (si, si, ce mélange est possible...), « Holy War » et « China town » nous démontrent le talent du groupe pour nous mettre la tête en vrille avec des refrains mélodiques et percutants, inoubliables une fois qu'on a posé une oreille dessus... et que dire de l'épique et progressif « Great Expectations », où le groupe est magistral, l'on se croirait sur un album de prog genre Procupine Tree ou même certains Spock's Beard..

Car Toto est capable de grandes choses je le disais, et s'éclate toujours à nous composer des morceaux tous plus beaux les uns que les autres..... alors pourquoi faut-il qu'ils nous balancent leur soupe imbuvable et sans sel depuis leurs débuts. En effet, il y a toujours trois ou quatre morceaux dans chaque album qui ne passent pas, soit trop convenus, soit si ordinaires et commerciaux qu'on se demande si c'est le même groupe qui nous éclatait 5 minutes avant avec un groove jazzy de malade et des vocalises nous provoquant des frissons de plaisirs... Que dire de ce « The little things » dont la platitude n'a d'égale que la plupart des daubes qu'on entend sur les radios de grande diffusion, que dire de ce « All the tears that shine » qui sonne comme un mauvais slow des Bee Gees (si, si, ça aussi c'est possible...), que dire de ce « Fortune », même de « Holy War » dont le sens m'échappe encore, tant ils sont soporifiques...

Bref, les deux facettes du groupe sont belles et bien vivantes une fois encore, l'esprit du clan Porcaro est intact, XIV n'a pas la classe d'un Mindfields, ni la vivacité d'un Toto IV ou la spontanéité d'un Hydra ou Farenheit, mais peut allègrement rivaliser voire dépasser le niveau d'un Kingdom of Desire, Tambu ou le plus récent « Falling in between ».... Toto est bien vivant, encore et toujours, et pour l'éternité maintenant, c'est une certitude, toujours aussi kitsch et convenu, mais toujours aussi classieux, surprenant et enivrant.... C'est ça, un très bon groupe, je crois, non ?








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