MEGORA fait partie de ses groupes créés dans les années 90 et qui malgré des hauts et des bas ne lâchent pas l’affaire.
Asseyant sa réputation sur scène où il a partagé l’affiche avec des groupes comme KREATOR, METAL CHURCH ou MEGADETH, MEGORA signe aujourd’hui son deuxième album studio avec ce ‘Burning Empire’.

L’introduction sur fond de guerre de ‘These Are Things We Hate’ laisse place à des guitares bien thrash. En effet, c’est un thrash metal plutôt ‘old school’ que nous délivre MEGORA qui aurait pu se voir figurer dans le big 4 teuton au côté de KREATOR et consors.
Tous les ingrédients sont là : riffs saccadés, morceaux speed qui bastonnent comme il faut (‘MIRRORED EYES) et nombreux ponts et breaks.
Une des marques de fabrique de MEGORA est d’apporter une touche mélodique sur chacun de ses morceaux, particulièrement sur les refrains (ce qui amène certains à parler de power metal plutôt que de thrash pour définir leur musique).
L’album est particulièrement équilibré au niveau des rythmes : le groupe a su alterner des morceaux speed (‘Burning Empire’, ‘Mirrored Eyes’…) à d’autres plus lourds et mid- tempo (‘Lost Children’, ‘Born To Pay’…).
Si l’esprit est bien old school, ça ne sonne pas ‘ringard’ pour autant ni ‘pompé’ ; on trouve même ça et là quelques éléments plus modernes : comme le refrain de ‘=’ ou encore le petit break style néo du pré-refrain de ‘Born To Pay’.
Techniquement, on sent un groupe à l’aise, impeccable et expérimenté. Le chant me fait beaucoup penser à TESTAMENT.

En conclusion, voilà un album qui, si il ne brille pas par son originalité, se laisse écouter fort agréablement. On aurait aimé que le groupe ose un peu plus sur le chemin de la nouveauté. A conseiller sans hésiter aux amateurs de thash metal "traditionnel".