VORON
Propaganda [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 36.2
Style : Métal moderne
  Infos :
  Contact label : http://
  Contact groupe : http://www.voronstudio.com http://
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 juin 2015 , réalisée par guiyomm
   
Les chroniques peuvent être inspirées...ou pas. Suivant l'humeur du chroniqueur, le temps qu'il fait, l'album à chroniquer et j'en passe ! Bref, les variables sont nombreuses et le verbe donc, plus ou moins haut. Et dans cette chronique là, force est de constater que le verbe est plus bas que haut. La faute à quoi ? A qui ? Pas au temps, le ciel est d'azur depuis une semaine, pas au moral, je l'ai au beau fixe, reste... la matière première. « Propaganda » ne me permet malheureusement pas d'être prolixe. Cet album est le fruit d'un « power trio » emmené par Voron (membre de Madonagun) qui a donné son patronyme comme nom au groupe. Avec plusieurs guests sur cette production (Nils COURBARON (T.A.N.K.), Florent et Mus d’ARKAN ou Mattjo HAUSSI (MADONAGUN) Propaganda est la croisée des influences représentées par ses invités. Un peu de Death mélodique, de métalcore pour la touche groovy et un zeste d'électro (toute ressemblance à de l'indus est cependant fortuite). On peut, s'il faut qualifier le tout, parler de métal moderne.

La production est correcte, sans surprises... comme ce que Voron donne à écouter tout au long des neuf titres proposés. Si les morceaux sont bien interprétés et les plans bien calés il leur manque beaucoup de consistance, d'âme. Au niveau de la composition, l'inspiration, à quelques exceptions près (quelques plans, mais souvent trop brefs, paraissent intéressants et auraient mérités d'être approfondis notamment sur « is suicide my fate ») est au même niveau que la mienne pour écrire ce billet, c'est à dire pas génial. Les riffs proposés sont dans l'ensemble plats et convenus, l'assise rythmique, servie sur tempo quasiment identique tout au long de l'album (un mid-tempo qui groove timidement) manque souvent cruellement de relief.

Tous les morceaux se ressemblent, à quelque chose près, assez étrangement et l'écoute de Propaganda peut, il faut le dire, paraître longue,voir très longue. Ce n'est pas non plus l'aspect vocal qui vient dynamiser ou apporter une note d'originalité à l'ensemble. Les parties death sont soumises à un growl poussif comme les autres parties de chant d'ailleurs où Voron semble à la traîne.

L'ajout de samples bien orchestrés aurait pu être une idée salvatrice mais ils sont trop peu présents pour donner une tonalité intéressante et vraiment personnelle aux morceaux. Enfin les solos, malgré une exécution impeccable, s'avèrent redondants et téléphonés, composés dans une veine progressive un peu... dépassée ? Dommage. Dommage car tous les musiciens ont assurément un potentiel technique et je n'en doute pas créatif, qui leur permettrait d'offrir une musicalité nettement plus inventive au vu des styles pratiqués par chacun. Seule peut-être l'utilisation d'instruments traditionnels (koto, mandole, djembé, flûte du Japon) portant des mélodies et des timbres venus d'Europe orientale, d’Asie et du Proche-Orient (notamment sur « i dreamt ») vient apporter une bouffée d'oxygène à l'auditeur qui se sera endormi ou qui sera mort d'ennui...

Voron, avec cet essai solo, ne propose pas un Propaganda convaincant. Peut, beaucoup, mais beaucoup mieux faire...







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