Toute épreuve se voit sanctionnée par un avis favorable, neutre ou défavorable. Après avoir pratiqué les écrits au travers du dernier album "L'épreuve Du Contraire", Lofo s'est appliqué lors des oraux diffusés dans de nombreuses villes de l'hexagone. Cet instantané, soutenance de "stage", enregistré à la Vapeur de Dijon et à la Cave à Musique de Mâcon est-il en mesure de couronné Lofofora à nouveau d'un succès?

Balayant et soutenant comme il se doit largement son dernier opus avec huit titres, Lofo ne néglige pas ses standards issus de ses 25 années de carrière. Cet exposé retranscrit en grande partie les mises en scènes qui nous ont été proposées. Les musiciens rodés à cet exercice évoluent en toute aisance, sans faux pas et sans déviances par rapport aux œuvres originelles.
Les titres du set s'accordent et s’enchaînent parfaitement afin de faire monter l'adrénaline et de la maintenir sans saturation.

Reuno met le public à la cause de Lofo sans perdre de temps, le frontman peu taquin sur ces deux dates, joue avec la foule afin de créer cette communion et cette liesse connues lors des shows du groupe.
Fidèles à leurs coutumes, Vincent Hernault (batterie), Phil Curty (basse) et Daniel Descieux (guitare) abattent un boulot de sape, imposant derrière leur vocaliste.

Cette opus, reflet d'un jour de fête, manque un peu de relief au niveau public et souffre pas instant de fréquences basses trop écrasantes. Mais quoiqu'il en soit, "L'épreuve du concert" reste un live de Lofo, et son mixage permet d'apprécier le charisme de Reuno, la rage et la furie exprimées par le groupe sur les planches et l'ambiance euphorique dégagée lors de la venue du groupe en ville.

Une version vidéo de cette capture ne serait pas désagréable.

"L'épreuve du concert" passe son examen avec excellence, il conviendrait de le renommer peut-être : "La preuve en concert".