Afin d’éviter tout mal entendu dès le départ, THE OATH, le groupe dont il est question ici est un groupe de black metal symphonique français à ne pas confondre avec les Allemandes de THE OATH qui œuvrent elles dans un doom metal.

Ceci étant dit, nous verrons lors de cette chronique que le classement des frenchies de THE OATH en black metal symphonique pose question, non pas eu égard à l’adjectif ‘symphonique’ mais plutôt au black dont les frontières avec le death metal apparaissent ici bien fragiles comme chez de nombreux groupes d’ailleurs.
Il s’agit ici du quatrième album pour ces lyonnais qui se sont formés en 1999. Cet album a été enregistré aux studios Kohlekeller en Allemagne durant l’été 2014.

Beaucoup de morceaux sont plutôt longs avec des structures assez complexes (‘Never To Be Seen Again’) ; le style est assez lourd ce qui tend à classer THE OATH aux côtés de groupe comme BEHEMOTH.
On retrouve régulièrement des éléments symphoniques à travers des nappes de claviers notamment et l’on pense souvent ainsi à DIMMU BORGIR voire même un groupe de death metal symphonique comme SEPTIC FLESH.
Le chant se situe le plus souvent dans un registre growls caverneux et donc death metal avec de ci et là des passages en voix clairs parfois aux consonances ethniques.

Au niveau musicale, ce qui est très appréciable chez THE OATH c’est la variété des styles : on passe de rythmes très rapides à des riffs lents et lourds, de passages heavy à d’autres blacks et death.
Toutes les titres sont très ambiancés et sombres ; cependant l’album est toujours très agréable et étonnement frais à l’écoute. On se laisse très aisément transporter par l’univers du groupe.

‘Consequences’ est donc un album très agréable à l’écoute ; il pourrait s’avérer une bonne porte d’entrée aux personnes non sensibilisées aux musiques extrêmes. Le mélange des styles (death, black, heavy..) s’avère particulièrement réussi et moderne. Enfin, l’excellence technique du groupe ne fait que renforcer le sentiment de réussite de cet album qui ne peut recevoir comme seule critique que son peu d’originalité et de nouveauté dans le style.