Si Orkan est, pour moi, un excellent morceau des brillants Taake (Noregs Vapen, 2011), ORKAN est désormais également un quatuor norvégien.
Formé en 2008, ce groupe nordique a pourtant bel et bien un lien avec Taake, puisqu’il comprend notamment parmi ses membres Gjermund Fredheim, guitariste live du groupe mené par Hoest. Il accueille également Rune Nesse, batteur de feu Byfrost (groupe de black/thrash).

Orkan, après avoir sorti un premier album en 2012, a signé chez Dark Essence Records – gage a priori de qualité –, pour dévoiler son second opus, nommé Livlaus.

Avant d’écouter pour la première fois Orkan, je n’avais pas connaissance de la composition du groupe, ni même de la nationalité du groupe. Pourtant, j’ai très vite fait le lien avec Taake. Etant une fervente admiratrice des compositions du génie Hoest, je me suis en effet rapidement rendu compte que la musique d’Orkan est profondément inspirée par Taake…

Le problème d’un groupe fortement influencé par une légende musicale est souvent celui du manque d’originalité. Or, ce qu’ajoute Orkan à la recette de Taake est une touche thrash. Or, pour moi qui suis également familière de la musique de Byfrost, je ne peux que me rendre compte qu’Orkan est en fait un mélange bien dosé de ces deux formations...

Ce manque clair de personnalité est toutefois, vous l’aurez compris, compensé par de bonnes compositions qui viennent faire oublier, le temps de l’écoute de l’album, ce travers.
Orkan joue donc un black mélodique, complexe, quasi-progressif, agrémenté de riffs thrash (cf. "Brende Bruer, Svart Metall", voire "Livlaus Del 3 : Tusen Sjeler" (avec V’gandr de Helheim)). Les mélodies sont souvent très efficaces, captivantes, comme Taake sait très bien le faire. Ecoutez par exemple "Livlaus Del 2 : Dødens Dal", "Fanden På Veggen" aux alentours de 3 minutes, "Uforgjengeleg" (où l’on retrouve d’ailleurs Hoest en guest)… l’album complet en somme !

Ce qui est également intéressant avec Orkan est qu’il a choisi, comme pour ma version préférée de mon morceau préféré de Taake ("Hordalands Doedskvad 1" dans l’EP Kveld), d’enregistrer l’album en version live-studio (hormis pour les voix), ce qui donne un effet authentique, énergique et qui prouve le grand talent technique des trois musiciens.

Orkan est donc un groupe à suivre et à (probablement) voir en live, en espérant que le quatuor sache exploiter ses talents musicaux pour s’affirmer davantage en tant que groupe propre et non comme copie de Taake.