"Posant un regard moderne sur une musique qui a plus de 70 ans les Iron Bastards jouent un Rock'n'roll rapide et puissant. Energiques, hargneux, motivés, les Bastards vont vous prendre aux tripes sur scène et vous régaler sur disque". Telle est l'auto-interprétation que les musiciens strasbourgeois ont publié sur la page Facebook du groupe.

Le message étant clair, les influences aussi, laissons la musique s'exprimer...

A l'écoute de cette galette, certains se feront une opinion différente de la mienne, mais je ne peux qualifier Iron Bastards de clone de Motörhead. Certes comme Lemmy, la musique du trio se nourrie de rock et de rock'n'roll accélérés, mais cette filiation est plus à considérer comme une influence et un hommage au bombardier.
Plus proche du trio anglais version Philty, Fast Eddie, la basse de David Bour gronde comme la Rickenbaker du patron, la Les Paul de David Semler met tout le monde d'accord par ses progressions bluesy et rock 50's / 60's ou ses soli concis et directs. Sans en faire des tonnes, Anthony Meyer traite ses fûts et cymbales avec intensité et sous un train d'enfer. Les vocaux rugueux, égorgé, tenus par David Bour collent à l'esprit et complètent toutes comparaisons avec les britanniques.

Energies, fougues et bon esprit sont au rendez-vous. Punk, metalleux sont parés pour le pogo et les massages de nuques.

Doté d'une production sulfureuse, dans une tendance rock brute, l'ensemble confirme le ton engagé.

"Boogie Woogie Violence" n'est surement pas révolutionnaire mais possède toutes les qualités pour relancer un bombardier qui met tout en oeuvre pour ne pas sommeiller. Une formation française qui nous rappelle à la découverte d'un groupe "bruyant" et teigneux que nombreux imaginaient éphémère portant le nom de Motörhead.