"Comrades in Death" est le premier album de Stahlsarg, jeune groupe anglais formé en 2013. Dès sa création, Stahlsarg tourne au travers de l'Europe, et ouvrira pour Handful Of Hate ou encore Mayhem. Pour l'anecdote, Stahlsarg a sorti une bière a son nom avant même ce premier opus. Mais concentrons-nous plus sur l'aspect musical que marketing.

A l'ouverture, nous constatons une pochette assez épaisse avec une seule photo du groupe pour laquelles les membres apparaissent grimmés tel leurs confrères de Cradle Of Filth.
A l'écoute des premières notes de "Razed to the ground", on comprend vite que Stahlsarg fait dans le black metal assez puissant. La voix de Eissturm est bien aiguë, mais parfois ses cris sont très haut ce qui perturbe la crédibilité. Heureusement, une voix Death apparaît sur certain titre comme "Damocles XII" ou encore "Frostbite Division". Ce premier titre "Razed To The Ground" a quelque chose de malsain en lui, ce genre de riffs que l'on n'aime pas mais que l'on veut quand continuer d'écouter. En se penchant sur les paroles on constatera Stahlsarg relate d’événements des guerres et attaque fort en racontant à leur manière le massacre d'Oradour sur Glane. Les titres s’enchaînent avec des passages originaux et groovy, je pense à la ligne de basse couplée à la batterie seulement, sur "Seelow Heights". Le titre "Damocles XIII" est un peu plus abouti que les autres. Les voix sont plus variées, le titre sensiblement scindé en parties plus lentes voir atmosphériques. Malgré ses 7min30, on a envie de réécouter ce titre. Pourtant on enchaîne avec un titre qui sonne nettement plus simpliste: "Wolves Of The Sea", le solo viendra tout de même donner de l'intérêt. Sur "Castle Wewelsberg", tout le monde s'énerve et la vitesse d’exécution monte d'un cran, cela donne beaucoup de puissance et franchement l'album reprend de l'ampleur. L'album se termine sur "In The City Of Trapped Souls" qui contient une mélodie bien entraînante et permet de clôturer cet album d'une bonne manière.

"Comrades in Death" est un premier album de qualité dont la production avec Danny B. Takoma (Criminal, Napalm Death) en montre la solidité. Mais le chant, parfois trop aiguë tanguant vers le heavy metal, fait perdre de la crédibilité au style recherché. Certains titres sortant du lot montre que Stahlsarg peut aller plus loin et l'espoir d'un album plus abouti et bel est bien présent.