Le Canada avec ses lacs et ses forêts a beau inspirer, en règle générale, une ambiance, froide, calme et féerique, certains ne l’entendent pas de cette oreille et ont comme une envie de pousser les mémés qu’ils croisent dans les orties.
Alors je vous présente HELLBROS, d’Ottawa, qui se moquent ouvertement des fonctionnaires pépères et qui préfèrent sans hésitation le rodéo plutôt que le petit tour de poney. Cet album éponyme contient 11 chevauchées, restera à déterminer si elles vous seront fantastiques.

En tout cas, leur musique sonne globalement comme un retour au rock des années 80, associant une voix légèrement criarde et un rythme nerveux de baston de saloon.
Si on gratte un peu, on peut même y entendre des petits clins d’œil au punk, le vrai de vrai (« For the worst ») mais aussi à du blues country énervé à la HANK WILLIAMS III (« Dead city rockers ») qui, je l’avoue, donne bien l’envie de se remuer un peu, ou encore à un pop rock de bonne famille (« Trespassing by night »). Bref, un melting-pot de l’enfer canadien.

Bon le hic, c’est que si vous avez envie d’originalité, « Hellbros » pourrait vous laisser sur votre faim. Le groupe considère son style comme un « rock poisseux et mélodique » ; mélodique oui, quant à poisseux… sans doute plus dans les titres que dans la musique. Réputés « amusants et imprévisibles », leur son a certes cette touche de fun mais il ne sort guère du lot ; le truc, c’est que le groupe lui-même s’en fiche ! À la bonne heure alors !

« Hellbros » est un petit album bien sympathique et sans prétention, aucune, qui épicera un peu l’ambiance de vos soirées. C’est pas forcément frais mais ça a quand même bon goût !