CHRONIQUES DE CONCERTS

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VORMELA BLACK FEST II
Avec : Aeternus, the ruins of beverast, azarath, seth, svart crown, darkend, regarde les hommes tomber, malepeste
Date du concert : 08-03-2014  
Lieu : CCO- Villeurbanne - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 160  
Contact organisateur : http://dreamfactorymusicinc.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 10 mars 2014 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Après un VORMELA BLACK FEST n° 1 bien réussi l’an dernier, Dream Factory Music Inc. se devait de remettre le couvert avec une seconde édition ce Samedi 8 Mars 2014 au CCO de Villeurbanne. A l’affiche pas moins de 8 hordes maléfiques sont prévues sur scène. Du coup, compte tenu du « couvre feu imposé par la salle, le timing va être encore une fois serré. Premier groupe prévu donc à 15heures 30, mais le retard est là et nous y reviendrons en fin de chronique. L’affluence ne sera pas trop au rendez-vous, c’est certain, mais la qualité du public présent et motivé compensera la quantité, foi de black-métalleux invétérés !

Il est donc largement 16 heures au clocher de Villeurbanne et la messe noire peut commencer avec dans la pénombre devant nous sur scène du black ritualiste envoûtant proposé par MALEPESTE. Ce groupe local a pour mission de nous faire entrer dans ce festival où le malin officie en maitre, mais pas que… En fait une certaine « peste noire » va contrarier l’envie de bien faire de nos blackeux locaux. En effet, le son va se révéler peu favorable à leurs incantations maléfiques, les vocaux seront perdus au fond des enfers, les accords de guitare seront par moment diabolisés par des dérapages, etc, etc…bref, ce ne fut pas un set mémorable il faut le reconnaitre. De plus une grande scène ne semble pas propice à une certaine ambiance génèrée par le groupe sur des scènes plus ‘intimistes » c’est certain. Mais le public semble avoir quand même apprécié entre autre les titres de leur dernier album éponyme et donc découvert MALEPESTE. A revoir donc dans de meilleures conditions.

La transition est brutale pour la suite avec REGARDE LES HOMMES TOMBER. Alors, en reconnaissant derrière le micro Dagoth, frontman de OTARGOS, nous nous demandons à quelle sauce black nous allons être « mangés » ce soir. Et bien cette sauce va se révéler curieuse et avant-gardiste tout simplement avec des lights blanc et agressifs découpant les silhouettes de ce quatuor atypique où un certain black progressif et aventureux mâtiné de post-hardcore nous est proposé.
Si leur premier opus éponyme en avait déstabilisé plus d’un dans la sphère black-metal, leur prestation scénique est assez concluante et démoniaque. Rage et intensité sont au menu avec des dérives sludge et cette batterie aux blasts percutants, mais redondants à la longue peut-être et cette basse déviante et tordue nous remontant les tripes dans l’estomac. Le chant et les bidouillages électro du vocaliste sont prenant même si la recette post-métal, fut-il noir, reste dans l’ensemble assez convenue. Groupe à suivre donc, on expérimente, on expérimente, mais voyons la suite. Pour ce soir les inconditionnels d’un AMENRA par exemple ont été satisfaits, quant aux autres…


Partons maintenant de l’autre côté des Alpes avec les Italiens de DARKEND. Prestation théâtrale de rigueur pour un black ritualiste (encore) avec le décorum adéquat, crânes, encens, bougies et frontman coiffé d’une couronnes d’épines (jésus revient ou quoi ?). Bref, nos amis transalpins en font des tonnes visuellement parlant, mais qu’en est-il de la prestation musicale ? Si vous avez écouté leurs albums « Assassine » et « Grand Guignol 1 » vous ne serez pas surpris outre-mesure sauf qu’ici l’ambiance créée est remarquable et remarquée.
Depuis huit ans déjà cette horde obscure a pas mal « roulé sa bosse » sinistre et sulfureuse en ouvrant notamment pour MARDUK, BEHEMOTH ou encore IMPALED NAZARENE. Et en cette fin d’après-midi sur la scène du CCO leur démonstration occulte et très remarquée en a convaincu plus d’un, pourquoi pas ?

Le « réveil » va être brutal maintenant avec les envois musclés faits de black et de death imparables propulsés par les Niçois de SVART CROWN.
J’ai eu l’occasion de voir en live à de nombreuses reprises ce quatuor de métal extrême qui fait honneur au métal Frenchie, la dernière fois ce fut l’an dernier au Metaldays Festival en Slovénie. Et à chaque fois j’ai été subjugué par leur prestance en live et donc leur démonstration puissante, énergique, malsaine aussi, en un mot imparable. Et ce soir, c’est la même, tous les « potets » sont dans le rouge, l’ambiance survoltée est au rendez-vous, bref c’est la claque assurée, une tuerie tout simplement. Vous avez aimé leur dernier « méfait » le fameux « Profane » et ce soir vous « dégustez » le tout en live vous les « addicts » du slogan « extrême metal for extreme people », et vous avez bien raison, prestation sans faute encore une fois, on aime tout simplement.

Et puis, retour au black pur et dur dans le navire sombre de SETH qui n’a pas encore « cicatrisé » ses « blessures de l’âme » et vient ce soir en rajouter un peu avec sa présence particulière après un long « stand by ». Ces pionniers du métal noir nous manquaient, mais ils étaient revenus au Hellfest l’an dernier pour nous rappeler à leur bon souvenir et ce fut bien.
Aujourd’hui 8 Mars ils arrivent sur la scène du CCO pour nous apporter à nouveau la bonne parole et la magie opère à nouveau après presque 20 ans déjà de pérégrinations. « Hawling Spirit », dernière œuvre de la horde a marqué ce retour discographiquement parlant, mais participer à un concert de SETH c’est encore mieux. Et cela même si d’un album à l’autre le groupe part toujours un peu à l’aventure pour ne pas se répéter avec les compositions de Heimoth et Cyriex. Les bordelais sont donc bien de retour et nous le prouvent encore ce soir si il fallait enfoncer le clou à nouveau dans nos cerveaux fascinés par leur set.

La suite va se révéler bien brutale avec AZARATH qui comprend dans son line-up Inferno le batteur de BEHEMOTH. Place donc aux polonais qui ne sont pas réputés pour faire dans la dentelle (comme tous les groupes métal de ce pays en général). Ici pas d’ambiant ni de progressif, on taille dans le vif du sujet avec du black-death bien saignant, garez-vous ça va faire mal. Ce combo infernal formé par Inferno (sic) en 1998 apporte avec lui la désolation et la guerre partout où il passe. Alors en cette nuit maudite au CCO, ce sera le ravage de neurones programmé, sans fioritures, un direct dans ta face et dans tes conduits auditifs.
Ah ce métal extrême de l’est, quelle « pêche », quelle « patate » on reste sonné encore longtemps après la fin de leur dernier titre. Cela fait du bien par où ça passe, enfin pour tous ceux qui aiment la brutalité explosive du mélange détonant black-death quand il est bien exécuté, ce qui fut le cas avec AZARATH point barre.

Le soufflé va un peu retomber maintenant avec les Allemands de THE RUINS OF BEVERAST qui vont nous emmener dans leur « trip » doom/death teinté de thrash et de black.
Au départ en 2003, « one-man band » de Alexander Von Meilenwald, le groupe se présente en fait sur scène avec d’autres musiciens imposés. Il faut entendre cette batterie sobre mais claquante et cette énorme basse dominant presque les vocaux bien mélancoliques du géniteur de cette entité malfaisante, froide et à certains moments suffocante. Le tout sonne très « old-school », certains envois plus rapides faisant penser à du thrash/black primitif à la VENOM ou encore à la SHAPE OF DESPAIR. Mais en fait le doom/death pratiqué ici sonne un peu trop copier/collé d’une certaine époque où l’on « farfouillait » avec génie dans l’occulte. Ici cela semble un peu facile, classique et tout tombe en « ruines » au bout d’un moment, dommage…

Vient le moment d’apprécier (ou pas) les vétérans Norvègiens du black/death AETERNUS, mais auront-ils le temps de nous proposer les 9 titres prévus ? Rendez-vous à la fin de ce report.
Plus de 20 années au compteur pour ces musiciens de Bergen. Ares, membre fondateur à su s’entourer de musiciens pour le moins percutants et persuasifs. Démonstration ce soir, cela ne va pas rigoler sur scène, ils en imposent d’entrée de jeu avec leur fameux titre « Thers’s No Wine… » de 1998 suivit de « The Confusion of Tongues » issu du nouvel opus de 2013 « …and the Seventh His Soul Detesteth », et « Descent To The Underworld » de 1999.
Ave c AETERNUS on navigue entre SATYRICON et IMMORTAL ou encore entre ENSLAVED et GORGORITH, mais bon, AETERNUS se révèle quand même fidéle à sa ligne de conduite proprement bulldozer et les vocaux en live, renforcés au « vocoder » donnent une autre dimension caverneuse aux envois musclés et démoniaques. Plus death que black, peut-être maintenant, mais dans tous les cas hautement apprécié par un public de connaisseurs ce soir, ambiance donc !
Mais de qui devait arriver (comme dit plus haut) arriva. Le retard prit au départ retomba sur le show d’Aeternus qui ne put terminer sa set-list. En effet, comme vous le savez, vous les habitués des concerts au CCO, l’heure fatidique de 23 heures trente ne fait pas de cadeau, j’en avais parlé plus longuement lors d’une chronique récente. Alors finalement ce Vormela Black-Fest finit un peu en « eau de boudin ». Ceux d’Aeternus sont « gentils », à leur place d’autres groupes auraient « tout pèté » dans les lieux (you understand ?), merci la municipalité de Villeurbanne encore une fois.

Malgré cette déception de fin de concert, il convient de remercier Dream Factory Inc. pour nous avoir proposé ce « fest » dédié au black et ses dérivés. Et bien entendu remercions également le 8 formations présentes ce samedi 8 Mars (tiens !) qui nous ont fait découvrir, ou redécouvrir, leur univers musical aux ambiances extrêmes, comme on aime en fait






 


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