CHRONIQUES DE CONCERTS

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SWALLOW THE SUN
Avec : Swallow the sun, ocean of slumber, aeonian sorrow
Date du concert : 28-04-2019  
Lieu : Rock n'Eat Live - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 2019-07-08 - Chroniqueur : arthur.silvestrini - Photographe : arthur.silvestrini https://www.facebook.com/arthursilvestriniphoto/  


Parce qu’ils n’ont pas froid aux yeux, Swallow The Sun, Oceans of Slumber, et Aeonian Sorrow n’enchaînent pas moins de seize concerts en dix-sept jours, de l’Allemagne au Portugal, avec deux étapes seulement en France, l’une à Nantes chez Le Ferrailleur, l’autre, au Rock n’Eat à Lyon. Merci à eux pour cette soirée, et à Black Harbour Entertainments pour ce Tour 2019 « When A Shadow is Forced Into The Light ».

Pas question de se morfondre, ni de se laisser envahir par la torpeur du dimanche soir, on prépare ses affaires, sans oublier un parapluie – encore ! –, et on se met en route, sous la lumière douce en cette fin d’après-midi. Par chance, la pluie restera suspendue dans les nuages, de quoi apprécier une marche sur les Quais de Saône, avant de passer une soirée de métal doom, progressif et mélodique. Car, oui, les envolées musicales d’un lyrisme certain étaient au rendez-vous.

Peu de personnes étaient présentes pour la première partie, assurée par Aeonian Sorrow : dommage pour ce groupe de Melodic Doom Metal, qui nous a livré une performance de qualité, avec les chants de Gogo Melone, entre mélodies lentes et des sons plus gutturaux, des variations savamment maîtrisées avec une belle intensité ; il a fait les frais de la loi du premier groupe. Une envolée autant musicale que visuelle avec des émotions littéralement incarnées par les membres du groupe, magnifiée par ces longs cheveux flottants lentement dans l’air, presque figés.

C’est dans cet état latent, calme, la tête dans les nuages, qu’Aeonian Sorrow nous quitte, pour laisser la place aux Américains Oceans of Slumber. On passe cette fois-ci à du Metal Progressif, avec la voix de Cammie Gilbert, lente, puissante, et mélancolique, rythmée par du growl : l’harmonie. Les tympans aux aguets, les oreilles bien ouvertes, on se laisse facilement porter, l’évasion ne se fait pas prier. Aux influences très diverses, du grunge au jazz, Aeonian Sorrow ne recule devant rien : après avoir repris Nights in White Satin des Moody Blues, le groupe se tourne vers le folk et le gospel américains avec Wayfaring Stranger dans leur dernier album sorti en 2018 ; de quoi revisiter par là le Metal Progressif, et donner un aperçu de ce qu’a pu être le concert. Un synthé, des guitares, une batterie, et comment oublier ces moments où seule la somptueuse voix de Cammie nous faisait vibrer ?

Des nuages et des étoiles plein la tête, on attend le troisième et dernier groupe, Swallow The Sun ! Et là… ambiance sombre, lumière bleue et verte, les Finlandais arrivent tels des druides sur scène, avec leurs capuches et leur longs vêtements noirs. Hors de question de retomber les pieds sur Terre, on comprend rapidement le choix de cette tête d’affiche ; l’atmosphère épique et mystérieuse est renforcée par des instruments qui couvrent les voix, normalement bien plus présentes dans la version studio. Le guitariste Juha Raivio, lui, ne porte point de capuche, mais offre malgré tout une belle présence sur scène, accentuée par des éclairs fugaces projetés derrière lui. Les jambes bien campées, longs cheveux détachés, il gratte sa guitare en relevant élégamment son bras, les yeux fermés, à l’image du public, comblé.






 


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