CHRONIQUES CONCERTS

Ce vendredi 3 octobre 2025 le Destroy Fest posait à nouveau ses flights case à la Chapelle Argence pour une second édition.

La soirée pluvieuse a commencé avec les Guns For Illusion, un sympathique groupe de reprise, vous l'aurez deviné à leur nom, des Guns N’Roses. Ce n'est pas une découverte pour nous, nous les avons déjà vu au Off du Hellfest mais la magie opère toujours. Le groupe maîtrise son sujet à la perfection, le son, le style vestimentaire et les attitudes scéniques, tout y est. Oublié la version californienne, nous avons la french touch. Le chanteur communique avec aisance avec le public et le sollicite en quasi-permanence. La salle est clairsemée mais ça n'empêche pas les festivaliers présents de bien réagir et de donner aux membres du groupe le retour qu'ils méritent.

On reste dans le festif avec le second groupe de la soirée : Barth Sky. Le quatuor a une énergie de dingue et l'insuffle à son Rock ’n’roll avec brio. Leurs morceaux sont entraînants et leur bonne humeur communicative, il est facile de voir sur leur visage qu'ils sont heureux de faire ça, ils sont radieux. Là aussi les interactions avec le public sont nombreuses et il est difficile de ne pas avoir envie de répondre aux demandes du charismatique chanteur.

La soirée prend un tournant avec l'arrivée sur scène de Headcharger. On sent très vite que le groupe à de l'expérience, la mise en lumière est travaillée avec des lampes propres au groupe et les morceaux sont ponctués de bandes sonores qui vous garde plongé dans l'ambiance du concert même pendant les interludes. C'est tout un spectacle. Mais qu'en est-il de la musique et de ses artisans ? Les gars sont passionnés et proche de leur public, ils assènent un heavy metal bien pêchu et embarque la foule pour un moment lâcher prise salvatrice, comme l'a dit le chanteur : "un concert de Headcharger, c'est le moment où tu oublies tous tes problèmes de la semaine".


La salle vibrait d’impatience avant l’arrivée sur scène d’Akiavel, figure montante du death metal français. Dès les premières notes, le ton était donné : puissance, intensité et une énergie brute qui a embrasé le public dès le départ.
La formation, emmenée par Auré au chant, a livré une performance magistrale, alternant entre riffs acérés, rythmiques implacables et passages plus atmosphériques, le tout servi par un son parfaitement équilibré. La setlist, composée uniquement de titres forts, a offert un véritable condensé de ce que le groupe sait faire de mieux : efficacité, émotion et rage maîtrisée.
Mais ce qui a particulièrement marqué les spectateurs, c’est la proximité du groupe avec son public. Akiavel n’a pas simplement joué : ils ont partagé. On sentait cette chaleur humaine, rare dans un univers aussi brutal que le death metal, et c’est sans doute ce qui a rendu le concert encore plus mémorable.
À la fin du set, les visages étaient radieux, les bras levés, et personne ne voulait que ça s’arrête. Le public est reparti comblé, conscient d’avoir vécu un moment intense, sincère et fédérateur.

En un mot : Akiavel à Troyes, c’était le feu. Un concert qui rappelle pourquoi ce groupe s’impose comme l’une des plus belles promesses de la scène metal française.

Merci et bravo à l’équipe du Destroy Fest, une organisation en tout point remarquable et très sympathique.
On se revoit pour la 3e édition, sans faute.