CHRONIQUES DE CONCERTS

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MOTOCULTOR JOUR 1
Avec : Sticky Boys, Belenos, System Divide, Angelus Apatrida, Svart Crown, Endstille, Voight Kampff, Crucified Barbara, Destroyer 666, Enslaved, Aborted, Devildriver, Eluveitie, Vader
Date du concert : 16-08-2013  
Lieu : Site de Kerboular - Saint Nolff [ 56 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : http://www.motocultor-festival.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 11 octobre 2013 - Chroniqueur : Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy  


Nouvelle année et contrairement à beaucoup de "gros" festivals, changement de site cette année concernant cette édition du Motocultor. On quitte donc le champ ensoleillé de Theix mais on reste toujours dans la Bretagne direction 20 bornes au Nord à Saint Nolff. Après le coup médiatique et la bonne réalisation de l'an dernier, je m'attends à la même chose concernant cette édition 2013.
Une affiche éclectique, un bon accueil pour les festivaliers; on l'espère tous, des points d'eaux (et y'en aura !), un travail son/lumière de même qualité et surtout des prestations mémorables ! Et ça commence pas tellement bien pour certains, un seul guichet pour recevoir les festivaliers égal une attente de plus de deux heures pour accéder au camping...
D'ailleurs niveau camping, c'est l'ambiance ! Tout aussi bien cadré que l'an dernier, celui-ci n'aura de cesse d'être agrandi tout au long du week end avec l'afflux des festivaliers, et d'ailleurs celui-ci est plus chaleureux que la-dite année, et nombreuses auront été les rencontres.
Mais venons-en au principal : les prestations scéniques !

Après une courte nuit du jeudi (être placé à côté du seul campement qui aura influencé nombreux quolibets tout le week end, ceux qui étaient là comprendront...)
Direction tout d'abord le bourg de Saint Nolff via un sentier dans la forêt avant l'ouverture du site pour faire le plein ou plutôt tenter car la seule supérette a été dévalisée... Apéro et au loin on entend déjà les STICKY BOYS, qui ouvrent cette édition 2013. J'avouerai que l'artwork de leur album ne m'enchante guère, alors niveau prestation... Un boy's band tout droit sorti des années 80. Des compos qui sentent le réchauffé, certes ils se doivent de chauffer le public, mais de une, peu nombreux il était à cette heure-ci, et de deux la prestation vous donne plus envie de rigoler que de vraiment apprécier. On est loin des heures de gloire du Glamrock, qui font ici passer les STICKY BOYS pour une vaste blague.

Doit s'ensuivre SYSTEM DIVIDE, mais changement de dernière minute, car c'est BELENOS qui prend place avant eux sur la 2nd stage ! Ni une ni deux, j'attrape mon appareil et accourt sur le site pour revoir les Gaulois après leur passage mitigé à Valenciennes l'an dernier...
Tenue rupestre pour l'un ou torse nu pour d'autres, BELENOS revient avec son public sur une discographie peut-être peu fournie mais intense entre morceaux plus ou moins "cultes" pour certains ne serait-ce par exemple la présence de "Morfondu" ou de "Dernière Rencontre" tirés du non moins réputé album "Errances Oniriques". C'est un grand plaisir de retrouver le Pagan des Français avec un son à la hauteur des espérances, massif comme il se doit.

La programmation reprend son rythme et on a donc affaire à SYSTEM DIVIDE sur la mainstage. Pour ma part le combo m'est encore inconnu au bataillon, mais lorsque je vois Sven de Caluwé dans le coin (ABORTED), les souvenirs me reviennent : un combo de Death/core qui le voit partager les vocalises avec Miri Millman ce qui en résulte un mélange des genres entre aspects purement Deathcore et ambiances Gothique/female voice. Un mélange sponsorisé par un jeu vidéo (nos membres affublés de Tee shirt "Battlefield 3"?!) Aucune idée ; mais un mélange qui rend plutôt bien si l'on passe sur les chants extrêmement en retrait par moments, mais qui dote le groupe d'une belle présence scénique si ce n'est déjà par les allers retours de Sven ou le charme incontestable de Miri. Comme beaucoup d'autres, je reste en spectateur, mais garde tout de même un sentiment mitigé quant à la profondeur des morceaux en version studio. Cela dit, une découverte comme une autre.

Le quart d'heure de pause me permet de prendre mes marques sur le site: un énorme stand WC (qui d'ailleurs contrairement à l'an dernier propose de vraies cabines avec chasses d'eau ce qui est souligné par nombres de festivaliers, si on repense aux toilettes sèches de l'an dernier) en face de l'entrée du site, qui se veut tout en longueur compte tenu du terrain un peu en pente avec au fond les deux scènes qui il faut le souligner sont plus petites que l'an dernier. De cette entrée jusqu'aux scènes on y trouve les exposants sur la gauche et de l'autre côté les guichets-tickets ainsi que bar et restauration (guichet pris d'assaut qui me vaudra le coup de louper deux groupes dans l'après-midi, ou tout du moins vus de loin...)
Ce petit tour du proprio fait retour dans le pit et honneur est fait aux premiers absents de l'an dernier, annulés en dernière minute, les Rennais de MISEDUCATION OF MASSES.
Et il faut dire que le groupe local (si on peut dire ça) défouraille comme il faut. Une bonne dose de Death metal aux influences pour la plupart américaines entre la brutalité d'un Cannibal Corpse ou le côté "slam" de Devourment. Un show assuré et technique, mais hélas pour le moment pas d'enregistrements à l'horizon. Mais au moins la possibilité de les voir jouer à l'extérieur des contrées bretonnes !

Il est par contre temps de prendre ses tickets boissons/bouffe si je veux boire quelque chose, mais aussi l'occasion de remonter l'inutilité auprès des festivaliers d'avoir deux tickets différents au même tarif... Et de la même manière, des guichets pris d'assaut qui me feront passer la prochaine heure à patienter et regarder de loin le show des ANGELUS APATRIDA. Les thrasheux Espagnols savent manier le manche, un son de guitare tout en puissance, ils ont tout compris, d'ailleurs rien qu'à l'écoute des morceaux du dernier en date "The Call" ("Killer Instinct", par exemple), il me vient à l'idée de quitter la queue qui avance (très lentement, ou c'est vraiment parce qu'il y a du monde?) pour aller faire la fête moi aussi dans le pit. Mais tant pis ce sera pour une prochaine fois. N'empêche qu'ANGELUS APATRIDA aura réalisé l'un des meilleurs shows de cette édition.

Mais au moins l'attente valait le coup, me voilà avec mes précieux tickets alors que SVART CROWN enchaîne sur la deuxième stage. Faut avouer que je ne suis pas un fin appréciateur de leur musique, mais mérite accordé à un public qui les suivrait jusqu'en en enfer si il le fallait. Un show pro, mais un petit vent (qui sera présent jusque la fin du week end) qui fait faire quelque zigzag au son et n'améliore pas spécialement la qualité de leur metal extrême...
D'ailleurs, le même souci se présente juste après avec ENDSTILLE, et après nos français, ici les allemands tapent un poil au dessus niveau brutalité. On y retrouve donc avec plaisir les codes tant appréciés du milieu Black metal, et encore une fois une prestation très... "sanglantes" de la part de leur chanteur Zingultus. En studio j'ai toujours un peu de difficultés, mais en condition "live" on peut dire que leur "War Black Metal" nous fait monter en première ligne, pour peu qu'on aime le double blast beast et les chants écorchés.

On change un peu de style par la suite et on en revient aux groupes locaux, ou tout du moins un local avec VOIGHT KAMPFF, combo de Thrash originaire de Fouesnant. Et là, si ANGELUS APATRIDA, plus tôt dans l'après-midi était dans la veine "to your face", ici VOIGHT KAMPFF touche à des contrées plus "speed" et "progressives" typées Coroner. Mais c'est surtout l'occasion pour le groupe de se faire connaître auprès du public. Un chanteur très souriant et communicatif, et même si leurs musiciens ne paient pas de mine, le combo distille parfaitement leurs morceaux, et l'on se retrouve absorbé par des compos alambiquées qui reflètent leur premier album "More Human than Human".
Une très bonne découverte, qui je l'espère leur ouvrira d'autres portes, surtout grâce à des compositions très riches.

Changement total d'univers par la suite, et l'occasion de me rattraper après avoir loupé leur prestation au Sonisphère en juin dernier, les Suédoises de CRUCIFIED BARBARA.
Quand on me parle de Stockholm je pense habituellement Death metal, mais faut avouer que le pays scandinave possède également une scène Hard FM/ Hard Rock haute en couleur. Pourtant, beaucoup vous diraient : "Ça fonctionne pour elles parce que ce sont des nanas... " et j'en passe. J'avouerai que j'en attends pas tellement de leur prestation après avoir entendu alors que j'accédais au site au Sonisphère. Et bien, que nenni !
Certes, elles jouent de leur charme, mais aussi excellent dans leur domaine (si on les compare à STICKY BOYS plus tôt dans la journée par exemple...)
Un show pro, le quatuor vit sa musique, ne serait-ce que par les mimiques de leur chanteuse Mia, ou les poses typées "Hard Rock" de ses musiciennes. Un show et un son béton, qui même quand on en pense que le Hard Rock est un milieu machiste vous fait revoir vos idées lorsqu'une prestation de ce niveau est réalisée. Bravo les Filles !

Et encore un changement total d'univers (un des gros soucis de la prog de cette année, dans laquelle je reviendrai plus tard...) et direction le pays des Kangourous, si ce n'est aussi des motards sataniques de DESTROYER 666 ! Anciens et groupe tout aussi culte de la scène Black/Death c'est non sans plaisir que je me délecte d'un groupe que je connais depuis ma tendre adolescence !
On oublie les corpsepaints et on sort ceintures à balles, perfectos cloutés et vestes à patchs, DESTROYER 666 c'est toute la puissance et la vitesse du Black metal associé au groove du Death. Même si je trouve le tout un peu faiblard... Mais quoiqu'il en soit, ça headbangue dans un public connaisseur alors que le groupe revient sur une disco bien fournie. D'autant que j'attendais quelques titres de "Phoenix Rising" pour lesquels je serais servi d'un extrait. L'une des claques de la journée/soirée, d'autant que les groupes qui suivent seront du même niveau.

Je suis pas un fan devant l'éternel d'ENSLAVED, mais il faut avouer que le combo norvégien a de quoi être à hauteur de sa réputation. Un son parfait, des lights également travaillés (le soleil se couche sur Saint-Nolff) et une prestation de haute volée, axée sur les derniers albums plus progressifs du groupe. Le niveau des morceaux joués est digne des réalisations studios, rien à rajouter, ENSLAVED est bien une valeur sûre du milieu Metal Extrême, et a su faire de sa reconversion il y a un peu plus de 10 ans, un exemple à suivre de la part de la scène extrême norvégienne.

Mais là où je me frotte les mains, c'est bien en attendant ABORTED. Après un show à l'OEF qui sera pour moi l'un des meilleurs de l'année, j'en attends pas moins de la part de Sven & co, même si je trouve la 2nd stage un poil trop petite pour un groupe de cette envergure (ce qui sera le cas pour ELUVEITIE par la suite)... Alors qu'ils nous ont permis un retour aux sources avec un "Global Flatline" qui nous fait oublier leurs dérives Deathcore; le combo belge (qui m'apprendra que Sven, même s'il est flamand sait tout aussi bien parler français) est plus qu'en forme c'est derniers temps, surtout après avoir fêté "Goremageddon" à Paris au printemps dernier. On se retrouve avec le même set qu'en République Tchèque, soit d'entrée l'enchaînement "Meticulous Invagination/Parasitic Flesh Resection" qui a direct pour but d'assommer le public d'un coup de Death gore dans la face avec un gros pogo à prévoir. Ce n'est qu'à mon retour au niveau de la console après les quelques habituelles photos que Sven demande un "Circle pit autour de la console !!" (le seul que l'on verra d'ailleurs de tout le festival) qui a pour finalité de me faire passer le reste du concert dedans, alors que le combo continue d'asséner ses meilleurs titres avant de terminer sur un "Nailed Through Her Cunt" qui aura raison de mes genoux, coudes et cervicales... L'un, si ce n'est la prestation du week-end ! Et on est que le vendredi ! En attendant, ABORTED fait un retour comme il se doit, assurant leur place. Si il y a bien un groupe à (re)voir cette année, c'est bien eux !

D'ailleurs après ce show, difficile de redescendre et je fais impasse sur le show de DEVILDRIVER, préférant le regarder installé au fond du site. Set béton, mais pas spécialement fan de leur musique qui me laisse sceptique. ELUVEITIE quant à eux sont toujours aussi dansants, entre farandoles dans le public et ambiance festive, le combo ravit les fans, même si comme pour ABORTED un peu plus tôt, je trouve la scène un poil petite pour les 8 Suisses...

Dernier groupe de la journée et pas des moindres avec les vétérans de VADER. Il existait le metal Polonais avant Behemoth, et le combo de Death Metal n'a pas perdu en efficacité. C'est d'ailleurs un plaisir de les retrouver sur la Mainstage alors qu'ils ouvraient dans une petite salle au Neurotic au printemps dernier. On se prend facilement au jeu toute en puissance du groupe qui nous délivre un set quasi parfait revenant sur toute la discographie avec en fin de set logique le monstrueux morceau qu'est "The Final Massacre". La messe est dite.
Dernière petite bière sur le site avant d'aller faire la fête au camping après une journée à la programmation éparse, mais qui se valait sans grandes surprises/découvertes si ce n'est VOIGHT KAMPFF et ANGELUS APATRIDA.






 


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