La seconde journée du PLANE-R-FEST commence sous un soleil de plomb comme pour la journée précédente sauf que pour ce Samedi6 Juillet l’affiche est plus conséquente avec les shows de 8 groupes qui vont se succéder sur scène dès 15 heures. La grosse question du jour c’est l’annonce d’orages et de vents violents en fin de journée, mais au final nous passerons à côté n’essuyant qu’une petite averse avant le retour d’arc-en-ciel et de soleil, ouf !

Les « coreux de YODA RISING, gagnant du tremplin, vont ouvrir de façon énergique et agitée les concerts de la journée, direct « in your face » et sans préambule ou sans compromis, c’est comme vous voulez.
Après le sauna du Warmaudio de Décines en ouverture de Terror le 24 Juin dernier nos locaux du hardcore pur et dur affrontent le public du Plane-R-Fest, et ça marche ! Fort d’un nouvel album intitulé « lies and greed » Yoda Rising ne fait pas dans la dentelle. Il est vrai que ces musiciens ont été « rôdés » dans d’autres formations par le passé, alors pas de problème, en live ça décoiffe et c’est sincère, bagarre !

Mâchurés et en « perfecto », ceux d’ACOD n’ont pas peur de la chaleur infernale qui règne devant la grande scène du Plane-R-Fest en ce milieu d’après-midi du Samedi. Mais les Marseillais en ont vu d’autres et leur black-death intense va faire remuer le pit dès les premiers titres.
En effet, Acod c’est la puissance du death, la noirceur du black dans des ambiances chaotiques et apocalyptiques. Le tout proposé par des musiciens qui depuis plus de douze ans et quatre albums au compteur (bien acceptés par la critique), sont imparables en live, c’est tout simplement excellent, quel show !

Place maintenant à l’electro-indus de HORSKH qui nous vient de Besançon. Horskh se présente sous la forme d’un trio qui manie percussion, batterie organique, machines, guitares et voix dans un genre qui me rappelle un peu les vétérans frenchies de Treponem Pal.
L’énergie est là, la transe aussi, beats electro, guitares saturée sur des déviances métalliques, et il ne vous reste donc plus qu’à « danser » sur des rythmiques plombées. C’est tout bon, ça envoie et on aime ça voyez-vous !

AQME qui effectue cette année ses derniers concerts était très attendu aussi ce samedi, il me semble car après 20 ans de metal alternatif, d’aventures discographiques et de concerts les parisiens tirent donc leur révérence.
Mais leur « requiem » prend ici la forme d’une prestation chaleureuse gonflée par l’émotion pour certains. Et le groupe va se donner à fond, bousculant les préjugés et les commentaires inutiles. Aqme va nous offrir les meilleur de lui-même avec sincérité où l’on retrouve ce metal frenchie particulier sur des rythmiques plombées et mélodies décapantes, et les refrains… Merci Aqme votre rock écorché a fait mouche encore une fois au Plane-r-Fest.

On croyait avoir tout vu et tout entendu de la part de DARK TRANQUILLITY le groupe vétéran de la scène death-mélodique à la Suédoise, et bien non !
Après plus de 25 ans de carrière, ceux de Götheborg maintiennent le cap pour un metal mélodique bien typé avec ses « growls » et ses chants clairs dans une ambiance mélancolique à souhait. Résultat, cette ambiance « dark » plait toujours avec des compositions accrocheuses et entêtantes qui vous prennent la tête (dans le bon sens du terme).
Alors ce soir au Plane-R-Fest le cœur y était car la set-list était bien choisie, l’émotion aussi. Ces « anciens » du metal ont su interpeller le public de façon peut être inattendue, mais reçue 5 sur 5. Merci à vous Dark Tranquillity vous assurez toujours avec votre musique qui au final n’a rien de « has been », il fallait le dire.

Changement radical d’ambiance ensuite avec la venue sur scène de RISE OF THE NORTH STAR. Vithia et ses « furyos » ont été inspirés au départ par l’esprit 80’ des ruelles de Shibuya au Japon. Leur fusion hardcore bien typée à l’aide de visuels venant du pays du soleil levant se nourri du NY hardcore 90’s et de manga sans oublier les déviances beatdown d’aujourd’hui.
Bon, alors afficionados de HxC et de hip-hop, vous avez été servis n’est-ce pas, mais les autres
Et bien les autres ont suivi, donc carton plein pour ROTNS qui semble avoir convaincu encore une fois à l’aide d’une prestation remarquable et remarquée.

Les trolls Finlandais, FINNTROLL cqfd sont venus par chez nous afin de nous « chatouiller » les oreilles à l’aide de leur folk-metal mélangeant agitations forestières, dérives festives, mais aussi agressivité démoniaque.
Bref ici la douce folie métallique est de rigueur, l’originalité aussi. Tout est fait pour nous séduire, musicalement parlant, mais aussi visuellement avec une agitation colorée qui ne cesse de vous interpeller durant le show Car oui, show il y a où le groupe est en plein délire, un délire épique parfois, puissant aussi, mais toujours varié sur des compositions inattendues.
Finntroll nous a donc accaparé l’esprit et les yeux durant un set qui nous a paru trop court, quand on aime on ne voit pas le temps passer. Merci les trolls aux oreilles pointues vos riffs déroutants nous ont enchanté tout simplement.

Difficile pour moi de chroniquer la prestation qui va suivre à minuit au clocher de Colombier-Saunieu. En effet, SOULFLY c’est un peu le « bébé » de monsieur Max Cavalera, ex-Sepultura et auteur de projets variés comme par exemple Nailbomb ou encore Cavalera Conspiracy.
Alors ce soir nous avons un Max souriant qui emmène son groupe avec un certain charisme sous-jacent ; mais la question se pose, es-t-on venu voir son groupe là ce soir ou bien voir l’homme, la légende du metal ?
Les deux sûrement car n’oublions pas que Soulfly c’est quand-même déjà 11 albums qui, avec la régularité d’une horloge, sont sortis régulièrement de la boite à idée de Max. Mais aussi avec irrégularité dans les inspirations reconnaissons-le. Et pourtant le dernier opus en date intitulé « ritual » semble vouloir revenir en force sur les penchants tribaux affichés par le dernier album de Sepultura « roots ».
Alors ce soir ce sera lourd sur scène, riffu aussi même si après des titres bien puissants et thrashisants Max se perd dans des soli guirtaristiques et des incartades aux instruments tribaux.
Résultat des courses, un show peut-être en demi-teinte avec une présence un peu « mollassonne », voilà c’est dit !

La fête est finie à Montcul et après deux journées de festival nous pouvons dire que ce fus une certaine réussite pour les organisateurs que nous remercions vivement, alors à l’année prochaine, chiche !