CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALDAYS-DAY-3
Avec : Die apokalyptischen reiter, misery index, rise of the north star, kreator, napalm death, graveyard, rossomahaar, gloryful, dying fetus, pro-pain, aborted, nemost, bombus
Date du concert : 27-07-2016  
Lieu : Open air - Tolmin [ Hors-France ]  
Affluence : 12000  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/MetalDaysFestival/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 août 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger & blaze.nathan  


En ce mercredi 27 Juillet à Tolmin, nous nous dirigeons vers le site du festival en scrutant le ciel. En effet, les nuages restent accrochés aux montagnes depuis lundi, même la sono des deux scènes n’arrive pas à les décrocher, mdr… Alors on reste positifs car la journée s’annonce très chargée en concerts et il ne faut pas rater ça !

Démarrage du « shooting » devant la mainstage à 14heures45 avec le hard n’heavy de BOMBUS en provenance de Göteborg en Suède bien sûr, mais, pas pour du death-mélodique (sic). Le quatuor nous offre du bon vieux hard aux ambiances heavy-metal avec de bons riffs accrocheurs ma foi, mais sans plus. Et puis au fil de la set-list la voix du frontman semble se fatiguer, alors ce sera dur a écouter, bof, bof, bof ! Sorry les gars.

Direction la seconde scène, pour voir les parisiens de NEMOST (faute avouée est à moitié pardonnée pour les habitants de paris !).
Et bien leur death n’est pas mal du tout en tous cas, bonne surprise. Deux albums riches au compteur, alors vont-ils concrétiser sur la scène du metaldays ce mercredi, Oui, car le chanteur tient la route dans différents registres avec une facilité déconcertante, les musiciens lâchent des riffs d’une rare efficacité et nous remarquons bien sûr la variété de leurs compositions bien travaillées au demeurant qui sortent de l’ordinaire avec un penchant progressif notoire. Bref, ce fut pour moi une découverte très intéressante. Nemost en live accroche et nous lui souhaitons que du bons pour l’avenir.

Retour à la mainstage sous les gouttes de pluie afin d’apprécier le grind/gore/death des belges d’ABORTED qui semblentn avoir la frite (facile celle là !).
Svencho a su s’entourer depuis quelques années d’un nouveau line-up qui assure la continuité brutale de la boucherie musicele de ce combo sans concession. Avec un nouvel album sanguinolent à l’artwork de couverture remarqué, le fameux « retrogore », Aborted appuie toujours là où ça fait mal et par moment nous pensons bien sûr à leurs amis de BENIGHTED.
Mais les belges marquent leur territoire avec des lsoli techniques tout en ettant accrocheurs et des accelerations époustouflantes. Les grognements de svencho sont toujours aussi impressionants et l’équipe actuelle assure de plus en plus tous riffs dehors.
Alors Aborted semble avoir actuellement le vent en poupe car après tant d’années, la sauvagerie des débuts est toujours présente, en mieux pourrait-on dire. Aborted ne lâche rien donc et nous découpe la cervelle sans problème dans son abattoir archaïque (sic).

Ah, voilà maintenant sur cette mainstage un groupe pionnier du mélange hardcore et metal (je n’ai pas dit metalcore). Voici les vétérans de PRO-PAIN avec leur indéboulonnable leader Gary Meskil qui tient le combo à bout de bras depuis 25 années déjà.
Malgré les changements, de line-up, nombreux, le groupe a su conserver intacte un son qui lui est propre et qui est reconnaissable entre mille avec notamment une rythmique implacable qui vous colle contre les murs et un mur de guitare à rapprocher du thrash de nos aïeux.
Avec 17 Albums au compteur, le groupe n’a jamais failli à son devoir métallique et son penchant hardcore burné et revendicatif. Pro-pain est donc un modèle de longévité et sa recette gagnante fait toujours fureur en dérapant de ci et de là vers le thrash donc mais aussi vers le punk. Et cet après-midi en Slovénie les New-Yorkais ont envoyé la sauce sans bavure pour notre plus grand plaisir, un grand moment tout simplement.

A 17 heures 50, DYING FETUS prend la suite sur la mainstage. Ce trio de death/grind du maryland emmené par le charismatique chanteur/guitariste John Gallagher nous envoie toujours des soli travaillés et ciselés, des riffs violents amplifiés par un duo basse-batterie de tueurs.
C’est donc toujours avec un plaisir morbide que nous assistons à leur démonstration implacable de maitrise dans un style qui ne fait pas dans la dentelle vous l’aurez compris.

Je n’avais pas prévu de me rendre vers la sconde scène, mais une fois devant, j’ai décidé de shooter et de chroniquer ce groupe appelé GLORYFUL.
Alors qu’est-ce donc, on dirait du heavy, mais oui, c’est du heavy-metal avec un frontman au look punk-hardcore en provenance de germanie. Sur scène règne une bonne énergie et les teutons envoient la sauce bien comme il faut. Et pourtant il y a peu de monde devant la scène, pourtant il est 18heures et l’heure de la sieste à la plage est passée, dommage !
Oui dommage car peu de groupes osent se lancer dans ce style épique ou, règnent (régnaient) Manowar ou encore Running Wild. Alors groupe à revoir dans une meilleure ambiance, ce n’est pas de votre faute les gars !

A 19 heures 15 sur la grande scène c’est l’heure du bon vieux rock/blues burné avec GRAVEYARD qui surfe sur la vague revival actuelle comme par exemple Blues Pills.
Ces Suédois mine de rien ont déjà sous leurs bras quatre albums enregistrée en huit années, dont le dernier « Innocence et Decadence » paru l’an dernier. Au menu, du hard-rock teinté de blues avec bien entendu pas mal de groove. Alors, on se laisse envoûter par ces fils spirituels de Led Zep qui ont tout comprit au filme des 70’s, et le public semble adorer, pourquoi pas !

Surprise à 19 heures sur la seconde scène avec ROSSOMAHAAR, groupe de folk/black/thrash qui compte en son sein les musiciens russes d’Arkona. Et pourtant, cette formation existe depuis une vingtaine d’années et sa musique est plutôt sombre même si un certain côté symphonique à la Dimmu Borgir se fait jour (nuit pardon !). C’est le genre de groupe underground qui peut facilement devenir culte mais sur scène en festival le rendu n’est pas aussi prenant qu’en album. A voir et écouter dans la nuit d’une salle de concert par exemple.

Les pères fondateurs du grindcore NAPALM DEATH vont investir à 20 heures 40 la mainstage devant un public très présent et conséquent. En effet la bande à Barney a le don de rassembler à ses concerts, métalleux extrêmes, death-métalleux, punks et « coreux » de tous poils pour des sets incroyables d’efficacité et d’engagement. Et ce soir à Tolmin c’est la même, la même énergie, la même puissance dénonciatrice avec des envois souvent courts (grind oblige) mais d’une efficacité redoutable, incroyable mais vrai !
Avec pas moins de seize albums à leur actif en trente années d’existence, de « Scum » (1987 » à « Apex Predator-Easy meat », nous constatons que les britishes sont infatiguables. Que ce soit pour enregistrer des brûlots en studio ou que ce soit en live pour vous balance en pleine « tronche » ces mêmes brûlots d’une rare violence dénonciatrice le groupe assure. Le tout à l’aide d’une puissance de feu hors normes qui vous colle au plafond et vous détruit ce qu’il vous reste de neurones.
Napalm death tient toujours la dragée haute à toutes les formations grind/death qui essaient de le détrôner parfois, mais sans succès. Avec napalm death, c’est le choc frontal avec des envois crades et bruts de décoffrages, dérangeants aussi dans nos convictions sociétales, comment résister à cette tornade qui remet les pendules à l’heure, énorme tout simplement !

Que du bon aussi à 21 herures 10 sur la seconde scène avec RISE OF THE NORTHSTAR qui va nous envoyer son hardcore franco/nippon direct « in your face » dans les lumières froides où reignent le bleu et le blanc.
Les parisiens ont su mélanger habilement hardcore, beatdown, thrash et hip-hop avec un look manga. Leur carrière a ainsi démarré en flèche avec notamment des concerts au japon où le groupe fait un malheur. Alors bien entendu une foule de detracteurs s’est fait jour suite à cette irrésistible ascension. Mais dans le même temps une foule plus nombreuse fan de ces mangas-ka parisiens suit la formation qui lui apporte ce dont elle avait envie de voir et d’entendre en fait.
Vient le temps de donner mon avis après ce concert tumultueux donné au metaldays. Et bien au final, j’adhère pleinement à leur démarche, à leur style particulier et au rendu sur scène des titres de leur unique album « Welcame » paru en 2014 après deux EPs et une démo. Vues une première fois dans une péniche à Lyon, je savais que ces « coreux » allaient tout défoncer par la suite, je ne me suis donc pas trompé !

Avec un lancer de confettis en intro KREATOR entame son set sur la mainstage dès 21 heures 10 et il faut admettre que ces thrashers teutons ont toujours du succès rien qu’à voir la foule agitée qui se presse contre les « crash-barrières ».
Kreator fait partie des groupes pionniers du thrash des 80’s en Allemagne et n’a jamais déçu son public bien fervent. Sauf peut-être durant la période « Endorama » (1999) où le groupe s’était laissé tenter par une certaine dérive « gothique ». Mais deux ans après, c’est le retour en force avec « violent revolution » qui va ré-installer le groupe sur le trône du Thrash germanique.
Et depuis, Kreator n’a pas faibli ce qui explique l’engouement pour son thrash millésimé et sans concession distillé depuis une trentaine d’années. Mille Petrozza et ses acolytes nous proposent carrément l’avancée de leur machine de guerre nourrie de riffs imparables et agrémentée de refrains fédérateurs. Alors, « no problem » durant 1 heure 30 ceux d’Essen vont mettre dans leur poche le public du metaldays sans problème.

Pendant ce temps- là sur la seconde scène, les death-métalleux de Baltimore (Maryland ), MISERY INDEX vont nous présenter leurs compositions brutales lorgnant parfois vers le grind.
Formé en 2001 par un membre dissident de DYing fetus, Jason Netherton, le groupe a débuté avec du death furieux teinté de hardcore, puis au fil des ans (et des albums) nous a présenté quelque chose de plus lourd, plus mid-tempo sans pour cela oublier de folles accélérations agressives. Ce soir à Tolmin Misery index nous à démontré que son état de santé était satisfaisant et le maintenait en bonne place dans le style du death US.

DIE APOKALYPTISCHEN REITER, vous connaissez ? Oui si vous étiez déjà aux métaldays précédents où la formation nous avait subjugué par une certaine originalité de bon aloi. Pour les autres, ce soir à minuit, heure du crime, mais aussi heure de venue des cavaliers de l’Apocalypse, c’est la découverte.
La musique de ces Allemands de Weimar, Thuringe, est en fait inclassable. Ils nous offrent depuis leurs débuts il y a vingt ans des albums variés et parfois osés dans certaines dérives pop-rock, même si au départ ils naviguaient sur des eaux, thrash/death.
Tout est original chez eux, du metal au rock en passant par des attitudes « cabaret » à l’allemande, et que dire du look des musiciens, de leur présence en bordeline du monde du cirque. Et puis il y a cette voix du frontman, une voix incroyable qui passe carrément des lignes mélodiques sirupeuses et chaudes aux hurlement arrachés. Des chœurs, des refrains entêtants aussi, tout y est, tout est savamment orchestré pour ce métal/rock original qu’il faut apprécier surtout en live comme dans cette nuit Slovène.






 


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