Les concerts du dimanche soir ne font pas souvent recette à Lyon. Pourtant en ce 18 mars, Tom et Ced du groupe local Whisper-x, nous proposent une belle affiche grind.
Nous pensons à tort, que les amateurs du genre vont se déplacer "en masse", le dernier concert en date de ce type ayant vu un Lyon's Hall bien garni.
Erreur, il faut bien le constater, il n'y a pas foule.
Est-ce dû à la pléthore de dates "métal" sur la région en ce moment ? La question reste posée.

Et c'est donc devant une salle peu remplie, vers 20h30, que les gore-grinders d' HEMOGASTRIC de Roanne, avec leurs tabliers de bouchers, investissent la scène.
J'ai eu l'occasion en plusieurs reprises d'assister à leurs prestations, et c'est sans surprise, que leurs titres courts se succèdent devant un public peu réactif. Dommage, car c'est une bonne mise en bouche pour la suite du programme.
Après environ 30 mn d'envolées lyriques à dominantes scato, exit nos musicos.

Balance rapide pour le second combo de la soirée, en l'occurrence RISING TERROR, dont le chanteur-frontman n'est autre que le guitariste du groupe précédent. Vous me suivez ?
Au démarrage, nous assistons à quelque chose de plus lourd et plus bougeant à la fois. Surprise, au beau milieu du set, nous apprenons qu'il s'agit de leur premier concert ! Pas mal du tout, d'entrée, ils font bouger les gens.
Donc, prestation assez courte, mais de bonne facture.

Après un laps de temps assez bref, le changement de matériel étant peu important, voici arriver sur scène H.C.F (Herpès de Crachat de Fillette).
Ils nous viennent de Besançon, un album auto-produit sous le bras, s'intitulant : Don't speak just Swalow.
Tel l'hydre bicéphale, H.C.F possède deux chanteurs-grogneurs, l'un sur scène et l'autre en bas devant le public.
Le set est très energique, et de suite, nous ressentons les influences du regreté Nasum, mais aussi de Brodequin et Origin. Malgré le peu de personnes présentes, un groupuscule bien déchaîné, contribue à maintenir un certain mouvement devant et sur la scène. Le bassiste se mèle à ceux du premier rang, et même se fait porter tout en continuant à jouer.
Bonne ambiance jusqu'au dernier morceau, sueur et effervescence sont au rendez-vous.

on se calme un peu devant le bar, en attendant la suite qui se nomme MASSIVE CHARGE.
Massive Charge est bien connu dans le milieu grind et a fait le déplacement depuis Epinal.
Et c'est parti, avec un frontman bulldozer et un son qui arrache bien, ou qui envoie, c'est selon !
Il y a toujours notre poignée d'irréductibles bien agités et en forme au premier rang. Nous avons droit à un set dans un style très old-school à la Napalm Death et autre Brutal Truth.
Il fait chaud sur scène, et le chanteur s'arrose régulièrement la tête, en s'aspergeant avec des bouteilles d'eau. Après une quizaine de morceaux tirés en grande partie de leur dernière auto-prod 2007 intitulée "Silence", Massive Charge rend les armes devant une salle presque dégarnie. Il est tard.

Bonne soirée tout de même, les 4 groupes ayant bien assuré.