CHRONIQUES DE CONCERTS

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ROSETTA TOUR 2011 / TOULOUSE
Avec : rosetta/city of ships/waverly station
Date du concert : 12-07-2011  
Lieu : Le Saint des Seins - [ 31 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/assolapinnoir  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 juillet 2011 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  



En cette soirée du 12 juillet la pluie s'abat sur Toulouse. Ce temps un peu apocalyptique est de rigueur avec le concert qui va avoir lieu dans quelques heures au Saint des Seins. L'association du Lapin Noir nous gâte à nouveau pour cette première date post-hardcore de l'été avec la venue de Rosetta sur les terres Toulousaines. Un petit événement pour tous les fans du genre car Rosetta, même s'il ne sont pas énormément connus, font parti des meilleures références post-hardcore aux côtés de Cult Of Luna et consort; rater leur passage ce soir aurait été un véritable affront. Profitant toujours de leurs concerts pour faire jouer une formation locale en première partie, Le Lapin Noir a confié la lourde tâche d'ouvrir les hostilités aux locaux de Waverly Station. Fort d'un EP sorti en ce début d'année, les Toulousains vont nous démontrer tout le potentiel de leur post-rock ce soir. Et quelle fût cette surprise ! Waverly Station est une jeune formation qui est extrêmement mature. N'ayant pas pu écouter leur musique auparavant, la découverte en live fût excellente. Possédant des compositions très riches et passant sans encombre l'épreuve du live, le combo vient d'attirer l'attention de bon nombres de spectateurs dans la salle. C'est grandement mérité. Faisant en sorte de varier les ambiances pour ne pas donner de temps mort à leur set, Waverly Station enchaîne les passages aériens et autres passages plus nerveux pour un résultat qui dépasse les espérances.

La fin du set pointe le bout de son nez mais Waverly Station a plus d'un tour dans son sac et invite une jolie demoiselle pour un featuring sur "Caprica Si-X". L'effet de surprise et garanti (peut-être pas le même pour tous...) mais quoiqu'il en soit, le groupe vient de marquer des points auprès de l'audience Toulousaine. Avant le dernier morceau, l'organisation nous informe que Rosetta vient à peine de débarquer devant le bar suite à des problèmes de transport (leur van est tombé en panne la veille annulant la date de Clermont-Ferrand). C'est donc dans une ambiance chaleureuse que tout le monde contribue à ce que leur arrivée tardive soit rattrapée le plus vite possible. Les gros bras s'emploient à décharger le matériel de Rosetta et City Of Ships dans la bonne humeur pendant que Waverly Station donne les dernières notes de son set rondement mené. C'est sous quelques applaudissements (peu de monde présent) que le groupe se retire des planches en donnant de timides remerciements à la foule qui elle; vient d'assister à la naissance d'un groupe qui j'espère dans le futur, deviendra grand.









Quelques minutes après ce contretemps qui a donné un coté légèrement chaotique à la situation, les roadies s'activent pour installer au plus vite la scène pour City Of Ships. Fraîchement débarqué il n'y a même pas 10 minutes après leur arrivé dans la ville rose, City Of Ships n'aura eu que le temps d'effectuer ses balances pour ensuite assurer leur set. Point de concentration en coulisse donc. Là n'est pas le problème car City Of Ships n'en est pas à sa première galère rencontrée et vont tout de même assurer un set plus qu'explosif ! City Of Ships c'est du décontracté. Ca joue sans se poser de question et avec le sourire ! Tel est l'impression qu'il en sera ressorti de ce soir là. En seulement deux chansons, le combo a mis le public entier dans sa poche grâce à des compositions nerveuses et musclées qui ne laisse pas de répit. Leur set list mettant l'accent sur leur dernier album en date "Look What God Did To Us", City Of Ships ne vas pas faire dans la dentelle. Malgré un son trop fort, les Américains nous ont gratifiés d'une prestation de haute volée. Mis à part quelques connaisseurs présent dans la salle, le reste du public a été littéralement scotché par le mur sonore qui c'est dressé face à eux. Entre une guitare mélodique mais grasse au possible et un son de basse vraiment énorme les "gratteux" s'en sont donné à coeur joie. Mais pour rendre ce mur sonore encore plus lourd , City Of Ships compte dans ses rangs une arme secrète : son batteur. Faisant dans le "simple" mais nerveux, son jeu demeure pas moins violent, lourd et efficace. Son kit a tenu l'intégralité du set mais l'on se demande comment vu avec quelle puissance il portait les coups... Comme toutes les bonnes choses ont une fin, le set de City Of Ships touche malheureusement à sa fin. Tout le public est complètement abasourdi et applaudi avec beaucoup d'entrain un groupe que l'on a déjà envie de revoir. En espérant les revoir le plus rapidement possible !







Dernier sur la liste à nous embarquer pour un voyage intersidéral : Rosetta. La foule croissante s'étant rapprochée au plus près de la scène pour être en parfaite communion avec la musique du combo, le voyage peut enfin commencer. Et c'est avec le titre "Red In Teeth and Claw" que le décollage ce fait. Lent et lourd, Rosetta est en train de préparer le terrain avec brio pour nous déployer à grand coup de hurlements leur post-metal dont eux seuls en détiennent le secret. Ce soir, point d'album joué en intégralité mais Rosetta préfèrera un best-of de leur carrière. Et c'est plutôt bien vu car l'enchaînement de certains morceaux apporte une nouvelle dimension au set. "Renew", "A Determinism Of Morality", "Je N'en Connais Pas La Fin" sont des merveilles qui démontrent l'énorme potentiel (sous-estimé) du quatuor. Ce qui frappe chez Rosetta, c'est cette façon de jouer. Relativement calme, le rendu n'en est pas pour autant moins violent. A en voir avec quelle tranquillité le bassiste soutient les accord martiaux de Matthew (guitare) un contraste (d)étonnant se fait sentir. Evidemment il fallait bien que quelque chose vienne perturber la soirée. Au bout de quelques minutes, le son du micro était devenu inaudible. Mais qu'à cela n'en tienne, Michael Armine ne va pas ce laisser abattre pour autant et continuera le set sans micro (!). Puis dans un concert de Rosetta il faut savoir que la musique ce suffit d'elle même. Si les hurlements alimenté de delay renforce le coté percutant de leur musique, l'absence de cris ce soir n'en sera pas très dérangeant. Il continuera malgré tout à hurler les paroles de toutes ses forces tout en étant en transe devant le public. Car il faut savoir que si ses compères derrière leurs instruments sont relativement calmes, Michael est le plus communicatif de tous. Faisant plus qu'hurler les paroles, il vit ses textes, ces derniers prenant possession de son corps durant l'intégralité du show. Venant en plein dans le public faire participer les fins connaisseurs des paroles, c'est dès lors que le leader des Nephalokia (et organisateur de la date) et autres spectateurs viendront se déchirer tour à tour les cordes vocales sur les ambiances planante de leur musique. L'échange bat son plein et le frontman n'hésitera pas à remercier le public à de nombreuses reprises.

La fin du set commence à se faire sentir et l'ambiance oppressante atteint le point de non retour. Le public applaudit les héros de la soirée jusqu'à réussir à obtenir un rappel qui n'était pas prévu. Un peu de spontanéité dans ce monde musical ou tout est planifié à l'avance ne fait pas de mal. C'est alors que le chanteur questionnera le public sur la chanson qui terminera ce magnifique set. Le public est sans équivoque, ça sera "Wake" qui clôturera la soirée. Les dix minutes du morceau qui viennent de passer furent pour beaucoup un rêve qui est devenu réalité... La sensation que l'on ressent lorsque l'on écoute sur CD, ce soir elle vient d'être multipliée à l'infini. Rosetta nous plonge dans un vide astral et nous met les nerfs à vif. Chaque spectateurs assiste impuissant à cette cérémonie qui ne se raconte pas, mais qui se vit.





Les dernières sonorités drone résonnent lentement dans le bar. Tous les esprits sont brumeux, les yeux humides, ne sachant plus si l'on est sur Terre ou ailleurs. Rosetta était avec nous il y a quelques instants, laissant dans nos mémoires, un souvenir que même le temps ne pourra effacer.




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