CHRONIQUES DE CONCERTS

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Summer Mosh Party 2
Avec : Pacto De Sangre, Alea Jacta Est, Kill4Peace, Through My Eyes , Fire At Will
Date du concert : 16-07-2011  
Lieu : La Dynamo - Toulouse [ 31 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur : http://www.uselesspride.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 22 juillet 2011 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  


Cette soirée du 16 juillet allait mettre un terme à une interminable attente qui aura duré deux ans. En effet la première édition du Summer Mosh Party qui avait eu lieu en 2009 avait été une véritable surprise mais malheureusement la deuxième édition n'a pas eu lieu en 2010. Dès lors, c'est avec beaucoup d'impatience que ce mois de juillet 2011 était attendu. Mais depuis la première édition, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et de grands changements ont eu lieu pour permettre a la scène hardcore Toulousaine de connaitre un grand essor.

C'est donc à la récente association Useless Pride Records qui est en passe de devenir un très gros label, que l'on doit ce concept de concert hardcore placé sous le signe du soleil, des vacances et de la bonne humeur. Afin que la soirée soit des plus folles; le dresscode de la soirée était tout indiqué : Camouplage ! Un rapide tour d'horizon me fait voir que le public tout entier a bien joué le jeu. Entre les beaufs traditionnels habillés d'un maillot short et d'une paire de tongues le tout avec une serviette sur l'épaule et les accoutrements plus farfelu en tous genres, inutile de vous dire que la soirée nous réserve de bonnes surprises !

Mais puisque le but principal est de tout de même faire jouer des groupes (parmi ces festivités on aurait tendance à l'oublier !) L'organisation a remué ciel et terre pour nous concocter un plateau certes bien local (3 groupes sont toulousains) mais avec les Espagnols de Pacto De Sangre en tête d'affiche.

Fire At Will seront donc les premiers à fouler cette scène qui pour l'occasion, a des allures de plage avec ces palmiers gonflables dispersés au quatre coins des planches. Rien n'a été laissé au hasard, Toulouse Plage a pris d'assaut la Dynamo.
Indiqué comme étant le seul groupe à amener un peu de mélodie dans cette brutalité du hardcore, Fire at Will ne va pas pour autant nous jouer des berceuses. Son Punk mélodique est ce qui se fait de mieux sur la région et si quelques uns n'en sont pas persuadés, ils ont une trentaine de minutes pour nous prouver l'inverse. Démarrant leur set sur les chapeaux de roue avec des compositions qui font mouche, le public demeure cependant très (trop) calme et n'ose pas s'approcher de la scène. Il aura fallu attendre les sollicitations de l'énergique chanteur, pour que la foule commence à mettre ce pourquoi nous étions tous venu : l'ambiance. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, un canoé gonflable vient se glisser dans le pit tandis que les premiers breaks des redoutables compositions du combo font leur apparition pour venir mettre en transe un public qui jusqu'à lors, se reposait sur ses palmiers.
Loin d'être gêné par cette position de première partie assez délicate sur une telle affiche mais surtout à une telle heure, Fire at Will ne va pas se moquer du public qu'il a sous les yeux et distiller son punk mélodique comme il se doit. Puissance, énergie et mélodie sont au rendez vous ! Ne prenant pas trop le temps de discuter entre les morceaux (même si ça les démangeait) Fire at Will va tirer un maximum de profit de son temps de jeu pour installer l'ambiance.
Si dans le pit l'heure est déjà aux battle de moshers, sur scène c'est aussi le chaos. Le batteur casse une batte de sa grosse caisse; la soirée vient à peine de débuter et les dégâts sont déjà au rendez vous ! En un rien de temps, l'accident est réparé grâce à une organisation au top et le groupe peut finir tranquillement son set tout en continuant a déchainer chemises Hawaiennes et body surfeurs à l'affût du moindre slam.
C'est rare les groupes qui arrivent a mettre autant d'ambiance en si peu de temps. Fire At Will vient de nous prouver qu'ils font partis de cette catégorie de groupe. Une bien belle surprise et un groupe sur lequel il faudra compter dans un futur proche.



Rapide changement de plateau grâce à des balances brillamment exécutées auparavant pour accueillir les locaux de Through My Eyes.
Cela fait maintenant un bon moment que leur première demo (Blinced By Hatred) était sortie mais force et de constater que la bande à Guigui a sacrément évoluée !
Sans passer par quatre chemin, les Through My Eyes vont déployé leur hardcore lourd et massif tel une chape de plomb qui s'abat sur la foule de la Dynamo. Le son est énorme, la rythmique très lente et chaque seconde de leurs compositions se révèle être un véritable défouloir pour tout kick moshers qui se respecte. Enchaînant les classiques brulôts que sont "You're Fucking Fake" ou encore "My View Of The World" Through My Eyes ne s'y trompe pas et délivre un set comme on le voulait : puissant, massif et surtout sans concession. Mais au delà de leur set bien rodé, cette bande de joyeux copains aime les festivités et n'ont pas lésiné sur les artifices. Bouées, brassards, perruques et lunettes sont de la partie et le combo va jouer le jeu a fond. Mais ce soir, c'était un concert particulier pour un des membres. John, batteur de son état, stoppe ses activités au sein du groupe. Après quelques années de bons et loyaux services, la frappe du groupe tire sa révérence de fort belle manière. Avant d'effectuer le fameux mosh part sur " " John a décidé de faire un dernier adieu a ses compères en les serrant dans ses bras pendant qu'une personne est venu prendre le relais derrière les fûts. Le hardcore ça a beau être violent pour les non initiés mais au fond c'est très familial.
Coté spectateurs ça ne baisse toujours pas de régime et les aficionados ce retrouvent toujours plus nombreux dans le pit pour s'adonner à leur activité préférée. On voit ci et là quelques belles percées de sombreros qui font la toupie en plein milieu du pit; la folie est totale.






En troisième place sur le running order, les Lillois de Kill For Peace.
C'est moins la folie que d'habitude mais les spectateurs en profitent pour écouter d'une oreille plus attentive un groupe, qui pour beaucoup; est totalement inconnu.
Débarquant sans crier gare et sans être habillé pour l'occasion on se dit que ces Lillois ne sont pas des rigolos et que pour eux, musique et humour sont incompatibles.
C'est en partie vrai pour Kill For Peace car leur compositions s'avèrent être extrêmement redoutables et ne vont pas laisser de place à un quelconque temps mort. Durant ce set, point de bouées gonflables mais à l'inverse, des membres motivés à bloc qui n'attendaient que ça : faire exploser la rage de leur hardcore.
Car même si la plupart de leurs compositions sont assez courtes, il n'en fallait pas moins pour nous assener une belle gifle remplie de brutalité. Cependant certains déchanteront face à ce groupe dont la rythmique s'avère trop nerveuse et presque dérangeante. Malgré tout, Kill For Peace maintient la chaleur du pit présente depuis le début de la soirée en arrivant à arracher quelques pas de danse aux moshers.



On attaque désormais le haut du tableau et le mercure commence à grimper sans pouvoir trouver le moyen de s'arrêter et pour cause ! Alea Jacta Est allait faire son défilé militaire dans quelques minutes. Comme le succès du combo commence à etre important, cette soirée allait être l'occasion de tourner le premier clip du groupe le tout, sur une toute nouvelle chanson.

Avant le calme, il y a normalement la tempête; mais pas chez Alea Jacta Est.
Dès les premières balances, la foule compactée sur le front de la scène commence sérieusement a s'agiter en balançant divers consommable gonflable. Cet avant-gout vient de sonner l'alarme : le chaos nous attend.
Il est 22h20 et la Dynamo s’apprête à vivre ses derniers instants...
L'escouade vient de prendre possession du champ de bataille sous les nombreux applaudissements de l'audience. Tout le monde se jette dessus en tentant de slammer en vain alors que le groupe n'a pas commencé à jouer et se met a peine en position pour nous envoyer leur grosse artillerie dans la "face".
Les premiers riffs de "No Sooner Born Than Dead" résonnent dans la salle et dès lors, c'est l'apocalypse la plus totale. C'est aussi agité sur le sol que dans les airs. Ballons (estampillés Alea Jacta Est pour l'occasion) côtoient les tirs de pistolets à eau et autres slammeurs s'adonnant au slam sur planche de surf. On s'y attendait un peu mais on ne pensait pas que le concert allait être aussi violent ! Bénéficiant d'une fan base tout aussi dérangée qu'eux, la communion est intense et la guerre sans précédent. Alignant les unes après les autres de véritables cartouches avec un gros best of de leurs meilleurs titres ("Patriota", "Today You Die") ces derniers laisseront de méchantes traces dans le pit (ou du moins ce qui en reste). Mais ce soir c'était aussi l'occasion d'écouter le nouveau titre qui servira de clip ! Ce dernier (Napalm For Everyone) et tout aussi puissant que le reste et promet de bon moment dans le futur clip.
Car même si "bordel" serait le mot qui conviendrait à merveille pour qualifier leur set, il faut savoir que cela n'a pas influencé leur jeu, bien au contraire ! Chaque membre de l'escouade tient bien la route et combine à merveille qualité de jeu et jeu scénique. Vincent, le hurleur en chef est très en voix ce soir et nous gratifie de belle lignes hurlées qui seront reprises par le public tout entier ("Today You Die", "Today Friends/Tommorow Ennemies"). A ses côtés, Olivier enchaîne les riffs telle une mitrailleuse lourde et son compagnon d'arme qui lui est certes discret par rapport a ses compagnons d'armes va doubler efficacement le débit de balles envoyées durant le set. A l'arrière boutique, Eric, fidèle a lui même multiplie les rythmiques complexes pour soutenir la nervosité présente dans leurs morceaux. Mais si il y en a bien un qui a tendance à éclipser les autres de par son jeu scénique ultra dérangé c'est bien le bassiste. Complètement habité par les démons de la guerre ce dernier prend sa basse pour un lance-roquettes (c'est une habitude !) et n'hésite pas à en faire des tonnes pour le plus grand plaisir du public. Il se permettra d'avoir son quart d'heure de gloire en interrompant un morceau juste avant un break pour faire participer le public a une mêlée de rugby complètement sauvage. Assez inattendu mais le résultat est jouissif et contribue a renforcer le coté loufoque de leur prestation.
Mais comme toutes les bonnes choses ont (malheureusement) une fin, la guerre de ce soir va connaitre son armistice. Mais avant toutes choses, Alea Jacta Est n'est jamais en manque de munitions et fini par donner le coup de grâce avec le fédérateur "Kiss Defeat Goodbye" repris à gorges déployées par une audience conquise dans son intégralité.

Il est 23h00, La Dynamo vient d'être rayée de la carte. Jamais on aura vu de concert plus fou et violent. La formation vient de marquer les esprits présents ce soir et ce pour longtemps. Alea Jacta Est est en passe de s'inscrire comme l'un des portes étendards de la scène Hardcore Française.









La Dynamo est en état d'alerte mais il reste encore un dernier groupe. Les Espagnols de Pacto De Sangre auront la lourde tâche de clôturer cette belle soirée.
Difficile donc de passer juste après le gros carnage d'Alea Jacta Est, mais les madrilènes vont tout de même essayer de relever le challenge.
Dur sera le challenge pour eux car une bonne partie du public a quitté les lieux pour causes diverses mais il reste quand même assez de moshers pour continuer à enflammer le pit.
Officiant dans un hardcore tout ce qu'il y a de plus basique, le combo possède cependant deux chanteurs qui vont mettre le feu aux poudres. Si le premier assure ses lignes de chant en restant sur scène, le deuxième quand à lui, va chercher le contact dans le pit en hurlant les paroles en plein milieu des moshers.
Profitant de leur venue en France pour faire la promo de leur dernier album "Sangre Joven", le groupe ne va pas faire dans la dentelle et va venir chatouiller les allumés du pit avec leur hardcore down-tempo. Au programme neuf titres de Sangre Joven seront joués et autant dire que cet album est un petit bijou ! Variant les rythmiques et autres moshparts bien brutaux, Pacto De Sangre c'est révélé etre une bonne surprise. Mais malheureusement une altercation entre deux moshers éclate vers la fin du set pour des raisons encore inconnues. Heureusement ils seront vite séparés et l'incident sera clos. Finir de cette façon n'était pas la meilleure manière mais au final cette soirée aura été une belle réussite.






Cette deuxième édition aura été couronnée de succès grace aux groupes, au public qui a surtout répondu présent et à Useless Pride qui a fait encore une fois du très bon boulot ! Quittant à peine la salle, tous le monde tourne désormais le regard vers l'édition de l'année prochaine !


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