CHRONIQUES DE CONCERTS

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IRON MAIDEN
Avec : rise to remain, iron maiden
Date du concert : 28-06-2011  
Lieu : Palais Omnisports de Paris Bercy - Paris [ 75 ]  
Affluence : 17000  
Contact organisateur : http://www.nousproductions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 31 juillet 2011 - Chroniqueur : La.Faux - Photographe :  


On a tous une mère qui écoute Iron Maiden.


Dans un monde assez idéal en tout cas.


J’ai cette chance, et je suis même tombée dans la marmite du métal à la fin des années 90 surtout grâce à eux. Alors quand l’occasion s’est enfin présentée de les voir en live, je n’ai pas réfléchi une seconde.


Pour des raisons pratiques j’ai préféré la seconde date, lendemain de la première, et motivée à camper toute la journée à Bercy, je suis arrivée tôt le matin pour m’apercevoir que 4 tentes Quechua et une quarantaine de personnes sont déjà là.


La journée sera longue mais heureusement ensoleillée, et Bercy présentant l’avantage d’ouvrir tôt, j’arrive dans la fosse suprême avec bracelet vers 18h. Le premier rang étant réservé au fan club sur tirage au sort, je me retrouve donc au milieu du second rang, prête à souffrir pour rester à ma place.


 


L’attente est longue à l’intérieur tandis que Bercy se remplit progressivement, puis finalement Rise to Remain ouvre le bal. Les gens présents la veille n’ont cessé de cracher sur ce groupe dans la queue, allant même jusqu’à avancer que la formation ne doit  sa présence qu’à la filiation entre Dickinson père et fils ; j’attends donc avec curiosité –et inquiétude- de voir leur prestation. Quelques olas sont lancées pour s’occuper, mais elles sont molles et rapidement abandonnées.


Enfin, dans une chaleur déjà étouffante,  Dickinson junior bondit sur scène et leur son metalcore prend d’assaut l’arène déjà bondée.  Si l’on est profondément réfractaire au metalcore (et il y en a autour de moi), on s’ennuie ferme. Si l’on est juste curieux (comme moi), on ne passe pas un si mauvais moment, mais on a quand même hâte d’attaquer le vif du sujet. Bien que physiquement proches et aussi piles électriques sur scène l’un que l’autre, Austin et Bruce ont une identité vocale bien distincte.


En revanche, le son confirme hélas la mauvaise réputation de Bercy sur le sujet : la basse couvre le reste et la batterie est irrégulière, tantôt assourdissante, tantôt bizarrement en retrait.


Le public, poli ou juste plus enthousiasmé que mes voisins, participe, et la légendaire malédiction des premières parties d’Iron Maiden, toujours sifflées et huées, ne semble pas vraiment avoir lieu ce soir.


Sur la nouvelle chanson qui clôt le set (dont malheureusement j’ai oublié le titre), je peux même constater que les gradins sont majoritairement debout.


Toutefois, l’ovation que remporte leur départ est peut être moins liée à leur prestation qu’à l’arrivée imminente de Maiden.


 


 


Une petite heure après –qui me semble presqu’aussi longue que les 10 ans attendus pour enfin voir Iron Maiden sur scène-. Ca pousse déjà fort dans la fosse : c’est sûr, hélas, les photos seront pour la prochaine fois. Le pit ne m’a jamais fait aussi envie !


 


Quand sonnent les premières notes de Doctor, Doctor, la foule bien informée se met à crier, siffler et battre des pieds et des mains. La fosse se serre encore plus, et je me retrouve incrustée dans les omoplates de ma voisine de devant (que j’avais choisie petite heureusement, n’étant pas bien grande moi-même).


Le noir se fait, et l’intro du nouvel album The Final Frontier commence dans une ambiance électrique et tant bien que mal silencieuse. Au fur et à mesure, la scène nous est dévoilée, et je reste bouche bée. Si l’on oublie un instant où l’on se trouve, on a vraiment l’impression d’être sur une planète lointaine et inconnue, avec des restes de vaisseaux et d’étranges constructions en métal. Le fond de la scène est tendu de spots qui clignotent, créant un ciel stellaire plus vrai que nature.


Quand le groupe arrive enfin sur scène au fur et à mesure, 3 d’entre eux arborant d’ailleurs un tee-shirt Maiden (Steve, Dave et Janick) c’est l’hystérie. Malgré une petite cinquantaine de concerts à mon actif –mais peu de grandes salles- je sens que celui-là va être particulièrement éprouvant et riche en émotions.


 


La setlist était connue d’avance pour quiconque s’était renseigné, laissant une belle part au nouvel album. Si El Dorado constitue une ouverture plutôt logique, mettant bien en avant la tête pensante et bassiste du groupe, Steve Harris –celui qui m’a fait commencer la basse, d’ailleurs-, je suis surtout impressionnée par le potentiel inespéré en live d’un When the Wild Wind Blows qui laisse tout le monde sans voix. Ce sera l’un des moments forts du concert.


Coming Home et Talisman sont en revanche plus dispensables, j’aurais rêvé d’un Mother Of Mercy et pourquoi pas Isle of Avalon à la place. Le son est plutôt bien réglé, et heureusement.


Les gros « hits » de Maiden ne se font pas attendre, attaquant avec les incontournables 2 Minutes to Midnight, The Trooper (première grosse claque)…et Dance of Death, l’une de mes absolues préférées du groupe, qui allie tout ce qu’il sait faire de mieux : changements de rythmes et d’ambiance, place laissée à chaque instrumentiste, paroles horrifiques, chant de la foule à vous filer la chair de poule.


 


Entre chaque chanson, la toile de fond change souvent, et Bruce enfilera même son costume rouge pour The Trooper. Bien que les membres soient très mobiles, évoluant beaucoup sur la scène divisée en deux étages, les écrans géants sont bien utiles aux gradins pour profiter des soli et des interventions de Bruce, qui est vocalement en forme et très loquace ce soir. Il nous fera d’ailleurs l’honneur de s’exprimer exclusivement en français, et de nous faire annoncer la chanson suivante pour « ceux qui étaient déjà là hier » - et ils étaient nombreux.


The Wicker Man et Blood Brothers se succèdent pour mon plus grand plaisir, car je place Brave New World parmi mes albums préférés.


 


Tandis que le set avance, le groupe a presqu’aussi chaud que nous –les vigiles videront des litres et des litres d’eau dans les gosiers asséchés-, et Bruce secouera plusieurs fois son bonnet complètement trempé sur un premier rang mi-figue mi-raisin.


Concernant le premier rang, j’ai été surprise de l’interaction fréquente entre eux et les membres du groupe. Sans aucun doute, certains spectateurs ont suivi toute la tournée (voire plusieurs) et je vois plusieurs fois Janick faire des clins d’œil ou des signes aux mêmes personnes. Dave sourit à tout le monde, tout le temps, ce qui n’a pas l’air de le gêner pour jouer. Steve est plus concentré, caché derrière sa frange épaisse. Quant à Nick, il nous haranguera plus d’une fois pour nous faire nous époumoner. Une telle bonne humeur ne fait qu’ajouter à mon enthousiasme.


Car pendant ce temps, le cœur de la setlist s’offre à nous, et il n’y a absolument rien à redire : le trio The Evil that Men Do, Fear of the Dark et Iron Maiden est tout simplement somptueux. J’ai la chair de la poule tout le long de Fear of the Dark notamment. Depuis le temps que je rêvais d’être encastrée au milieu d’une foule en folie, chantant d’une seule voix…Eddie en profitera pour nous visiter – un concert sans Eddie n’est pas un concert de Maiden-, démontrant que nous pouvons crier encore plus fort.


 


Il est déjà l’heure du rappel...et nous en avons pour notre argent. The Number of the Beast, Hallowed Be Thy Name et Running Free se succèdent à une vitesse hallucinante, presque trop vite. Mon troisième instant fort du concert restera l’intro de Number of the Beast, avec la montée d’adrénaline progressive.


Après une longue ovation, et encore quelques mots de Bruce, décidément en forme ce soir, le groupe quitte la scène.


Vivement le prochain round !


 


 


SETLIST/


Doctor Doctor (UFO song)


 


Satellite 15... The Final Frontier


El Dorado


2 Minutes to Midnight


The Talisman


Coming Home


Dance of Death


The Trooper


The Wicker Man


Blood Brothers


When the Wild Wind Blows


The Evil That Men Do


Fear of the Dark


Iron Maiden


 


Encore:


The Number of the Beast


Hallowed Be Thy Name


Running Free


Always Look on the Bright Side of Life (Monty Python song)



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