CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE BLACK PATH TOUR
Avec : SECRETS OF THE MOON, VREID, KAMPFAR, KRAKOW
Date du concert : 08-06-2011  
Lieu : Le Nouveau Casino - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/garmonboziainc  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 août 2011 - Chroniqueur : Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse http://www.flickr.com/photos/hellbangeuse/  


Au moment où System of A Down embrase à nouveau Bercy, le Nouveau Casino accueille une affiche plus noire et profonde largement orientée Black. Public en retard, ordre illogique de passage des groupes ; la soirée ne s’annonce pas des plus faciles, et pourtant…


KRAKOW commence timidement son set devant une fosse parsemée, curieuse de voir ce que ce groupe inconnu au bataillon a dans le ventre. La surprise est d’ailleurs de taille puisque le style des norvégiens s’apparente plus à du bon Stoner teinté Hard-Rock qu’à du Black traditionnel, avec une prépondérance pour les parties instrumentales et un chant globalement absent. Si le début de la prestation s’avère quelque peu mou et attentiste, ce qui suit s’apparente à une vraie révélation musicale tant la musique de KRAKOW se dévoile pleine d’intensité et de nuances, fourbement mélancolique et absolument sincère. Le son plus que correct dont bénéficie la formation permet au public de se laisser prendre par surprise dans ce voyage inespéré et la fosse, se remplissant petit à petit, finit par acclamer comme il se doit un set qui en aura interpelé plus d’un. Voilà une entrée en matière parfaitement réussie élargissant par la même occasion le champs musical de la soirée.





Quelques instants plus tard, c’est déjà KAMPFAR qui commence son set. Comme la majorité du public s’est spécialement déplacée pour le groupe, il n’est pas vraiment étonnant de palper dès l’arrivée des musiciens cette tension si représentative de l’excitation du public parisien. Débutant avec « Mare », KAMPFAR crie haut et fort les couleurs de son nouvel album (à l’image de la bannière du fond de scène) et le public réagit au quart de tour à coup de pogos déchainés. Le Nouveau Casino s’agite d’ailleurs sans répit au fur et à mesure que les titres s’égrènent, qu’ils soient tirés du dernier album ou des plus anciens « Heimgang », « Kvass » et même « Fra Underverdenen » avec un « Troll, Dog og Trolldom » qui a déjà douze ans d’âge. Dolk et son habituel charisme éclipsent littéralement les autres musiciens mais cela ne semble gêner personne tant le grand blond se révèle être un hôte de qualité, accueillant ses fans avec une rare sincérité et s’offrant corps et âme à un Nouveau Casino déjà conquis. La qualité du son dont bénéficie ce soir KAMPFAR et la spontanéité de l’accueil, aussi bien du côté des fans que des artistes, confèrent à la prestation un aspect mémorable dont on n’a pas encore fini de se délecter.




L’orage passé, quelques malpolis se permettent déjà de quitter la salle ; pourtant VREID est loin d’être un groupe d’amateur et ce n’est pas la bonne partie des anciens membres de WINDIR ici présents qui prouveront le contraire. Avec un nouvel album sobrement intitulé « V » à défendre, VREID commence son set sur les récents « Arche » et « The Blood Eagle », histoire de bien poser le décor. La majorité du show sera d’ailleurs axée sur ce dernier album, et le seul à sembler profiter de l’instant comme un gamin sera Hvàll (basse) arborant un sourire indéfectible dès le début de la prestation et n’en oubliant pas pour autant de nous faire profiter de son jeu très visuel à la basse. Malheureusement pour le groupe, le public se révèle globalement d’une humeur plus que molle, un peu comme si KAMPFAR avait déjà drainé toute l’énergie disponible ce soir. Ce manque de motivation finit d’ailleurs par se répercuter sur scène où l’on sent que les artistes se mettent au fur et à mesure en pilotage automatique, histoire de ne pas être obligé de parler à un mur. Au bout d’une petite une heure de set, c’est finalement l’impression d’avoir assisté à une prestation en demi-teinte qui persistera effrontément.





Le Nouveau Casino s’est déjà largement vidé lorsque SECRETS OF THE MOON arrive sur scène. Bien que cela fasse presque deux ans que le groupe n’a pas mis les pieds dans la capitale, peu de monde dans la salle semble ce soir se réjouir à propos de ces retrouvailles. A la faible lumière de quelques bougies qui s’éteindront bien vite (secourues, merci bien, par les lights de la salle) le set se déroule lentement, mollement, sans grand point d’orgue ni même communication, tant chacun des quatre musiciens reste concentré sur son propre rôle et finit par oublier un public qui a du mal à rentrer dans le jeu. Pourtant, ce n’est pas l’inspiration qui manque à la musique de SECRETS OF THE MOON et pour peu que l’on fasse abstraction de l’ambiance et du visuel entourant le show, c’est un monde à part qui vient nous prendre par la main, aussi inquiétant qu’envoutant dans ses nuances et ses affirmations. Au final, c’est en quelque sorte à une prestation élitiste que le public assiste, tant l’investissement nécessaire pour comprendre la profondeur et la sincérité de chacune des compositions fait office de repoussoir affûté.





Voilà une soirée quelque peu spéciale qui s’achève au Nouveau Casino. Un ordre de passage plus rationnel aurait surement permis au public de rester jusqu’à la fin et à chacun des groupes de bénéficier d’un meilleur accueil. Néanmoins, cette date prouve une nouvelle fois à quel point le Metal reste un genre difficile d’accès même pour ceux qui s’en réclament et que les goût et les couleurs y demeurent là aussi extrêmement variables, quoi que l’on puisse en dire.



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