CHRONIQUES DE CONCERTS

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Ieper Hardcore Fest
Avec : Meshuggah, Exodus, Strike Anywhere, Sworn Enemy, First Blood, Angel Crew
Date du concert : 13-08-2011  
Lieu : crossroads of Poperingseweg & Hazewindestraat - Ieper (Ypres) [ Belgique ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : Http://www.genetrecords.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 août 2011 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : Borgir62  


En cette période de festivals, il y en a un qui est incontournable quand on demeure dans le nord de la France ou en Belgique, à savoir le IEPER HARDCORE FEST. Pour sa XIXe édition, 61 groupes allaient fouler les deux scènes, le tout étalé sur trois jours. Les plus grands noms de la scène HxC ont déjà foulé la Main Stage et the Marquee, faisant chaque année de ce festival une réussite. Cette année encore, des formations des plus réputées viennent mettre le feu aux deux scènes pour le plus grand plaisir des festivaliers. SWORN ENEMY, COMEBACK KID ou DEATH BEFORE DISHONOR, l'affiche se voulait des plus alléchantes, et ce n'est pas un temps maussade qui allait freiner le public. De plus, les organisateurs avaient une nouvelle fois vu au-delà du HxC puisque EXODUS, DECAPITATED ou MESHUGGAH notamment, avaient attiré les foules. Voyons donc comment s'est déroulé ce deuxième jour de festival sur la Main Stage.


Il est presque 17h00 lorsque les très attendus belges de ANGEL CREW foulent la scène. Déjà pas mal de monde devant la Main Stage pour les accueillir comme il se doit. Il faut dire que Danny et ses acolytes ne sont pas la formation la plus méconnue de ce festival puisqu'elle y avait notamment joué en 2006. De ce fait, le public savait à quoi s'attendre et il n'y a rien de surprenant à voir autant de monde. Quant à ceux qui ne savaient pas encore de quoi étaient capables les mecs d'ANGEL CREW, c'est à leurs dépens qu'ils vont l'apprendre. Basé sur son duo de chanteur survolté, le groupe va tout simplement mettre une excellente ambiance au sein du public, grâce à son hardcore pourvu de quelques teintes mélodiques (notamment au niveau du chant). Le style se veut brutal et on assiste à un excellent show, avec des compositions qui font mouche immédiatement, le tout accompagné par une prestence sur scène qui n'est plus à travailler. Pas de temps mort, le set passe à 200 à l'heure, le public monte sur scène à quelques minutes de la fin de la prestation, donnant un peu plus de capital sympathique à une très grosse performance. Une très grosse impression donc, et n'ayant pu assister aux groupes précédents, "mon" concert s'annonce bien.




C'est ensuite au tour de FIRST BLOOD de se présenter. A titre personnel, c'était la première fois que je les voyais, et ce sera mémorable ! D'une aisance impressionnante, on aurait tout aussi bien pu en faire une tête d'affiche, tant la formation Californienne va faire exploser la scène du IEPERFEST. Avec un frontman hyperactif, il aurait été impossible de faire autrement. Le hardcore déployé est on ne peut plus direct et va directement fouetter la face des spectateurs, qui en redemandent à grands coups de kicks et quelques circle pits apparaissent également. Les compositions ne sont pas vraiment ce qu'on peut qualifier d'originales, mais il faut reconnaître que FIRST BLOOD maîtrise à merveille son sujet. Impossible de ne pas s'en prendre plein la tête donc, les américains ont également assuré le spectacle et là encore, on en redemande.




L'un des groupes que j'attendais impatiemment arrive enfin puisque les emblématiques SWORN ENEMY débarque en terrain connue puisqu'elle était déjà présente en 2006 et 2008 au IEPERFEST. C'est donc sans surprise que le public se masse rapidement contre la scène pour assister à un set qui, bien que trop prévisible, va mettre tout le monde d'accord. A l'instar des deux groupes les ayant précédés sur la Main Stage, la formation originaire de New York va envoyer un set des plus carrés, incroyablement actifs sur scène, mais avec une je-ne-sais-quoi supplémentaire. Forcément, le set se base sur des incontournables tels que "As Real As It Gets" ou "All I Have", faisant exploser toujours un peu plus la foule qui ne s'arrête plus de jouer avec la paille répartie devant la scène, le terrain étant rendu très boueux par des conditions climatiques moyennes... On en a l'habitude maintenant avec SWORN ENEMY, le set se termine sur un morceau toujours repris par un public scandant à l'unisson "Your Music Sucks", à savoir l'incontournable "We Hate". Grosse ovation pour un groupe qui m'impressionne à chaque fois.




Puis, un drôle de spectacle arrive. STRIKE ANYWHERE avec ses musiciens qui à première vue ne sont pas forcément dans la lignée de ce que nous avons pu voir jusqu'à présent. Le public qui se rapproche de la scène change légèrement, et on comprend pourquoi quand on jette une oreille sur ce qui sort des enceintes. Avec une sorte de punkcore relativement mélodique, il faut admettre que ça surprend, surtout après tout ce que l'on a vu jusqu'à présent. Mais voilà, le changement ne fait pas de mal et on se laisse doucement gagner par l'ambiance proposée par la formation orginaire de Richmond. De plus, la débauche d'énergie est telle qu'il était difficilement imaginable de ne pas se prendre au jeu de Thomas Barnett, le dready frontman, qui, tout comme ses prédécesseurs sur scène, n'hésite pas à se pencher dans le public, partageant ainsi le micro avec un public qui ne demande pas mieux. Drôle d'impression post-concert, mais STRIKE ANYWHERE figure parmi les groupes qu'il faut voir en live pour passer un bon moment.




La nuit s'installe tandis que les thrasheurs américains de EXODUS se préparent. A notre plus grande déception, nous apprenons que personne ne sera toléré sur scène désormais, qu'il s'agisse des slammeurs ou des photographes. Les balances durent, et une légère impatience commence à gagner le public, d'autant plus que la pluie menace et que le terrain est suffisamment boueux comme ça. Néanmoins, ce n'est qu'avec une vingtaine de minutes de retard sur le running order prévu que le concert débute. Bien en place sur scène, la formation justifie son rang et prouve qu'elle mérite les éloges qui lui sont faites régulièrement. Mais le son est un peu trop brouillon lorsque l'on s'éloigne de la scène, et j'ai beaucoup de mal à accrocher sur l'intégralité de la prestation proposée. C'est d'autant plus décevant que la présence d'EXODUS au Ieperfest justifiait à elle seule ma présence ce jour-là... De même, je n'ai pas trouvé cohérent l'interdiction faite au public de monter sur scène et les demandes à répétition émanant du frontman, souhaitant du public une ambiance hardcore, mémorable et brutale, et ce même si une petite prolongation de la scène était autorisée pour les slammeurs, qui devaient s'exécuter avec d'être balancés par les membres de l'oganisation... Enfin bref, toute la communauté du IEPERFEST s'est retrouvée devant la Main Stage, mais beaucoup se reculeront à un quart d'heure de la fin, pour recharger les batteries, prendre une bière, une frite et une mayonnaise Vegan (en gros de la moutarde et du tofu) et se préparer à la tête d'affiche.




23h15, c'est l'heure à laquelle MESHUGGAH doit commencé son show. Il ne pleut pas, les balances se terminent, mais visiblement quelque chose cloche... Puis quelques gouttes commencent à tomber, et on commence à se dire que la pluie va s'inviter à la fête, mais ça ne dure que quelques secondes. C'est d'ailleurs à ce moment que la scène se vide, et que le public se rapproche pour assister au début de ce qui s'annonce être mémorable. Fausse alerte, les balances reprennent de plus belle et on assiste même à un drôle de spectacle, à savoir que roadies et musiciens commencent à s'agacer, ne trouvant pas le son désiré. Le public semble remarquer ce comportement assez décevant, ce qui est compréhensible puisqu'il est habitué au son un peu sale qui fait le charme de la musique underground ou qui a amené le NYHC là où il est. C'est ainsi que pour la première fois depuis très longtemps, je vois un public siffler les musiciens avant même leur montée sur scène, d'autant plus que la pluie est désormais bien présente (d'où l'absence de photos) et que l'on commence à s'enfoncer dans la boue. Sentant probablement cette impatience, le groupe (ou l'organisation ?) décide d'arrêter le comportement de divas et le dernier show de la journée peut démarrer... il est 23h55. MESHUGGAH reste MESHUGGAH, et ça ne changera pas après ce concert, mais je dois avouer que tout ce chichi fait lors des balances était totalement injustifié. D'abord parce qu'il s'agissait d'un festival hardcore et le son n'avait pas besoin d'être parfait, mais surtout parce que le résultat n'était pas ce qu'il y avait de mieux. Difficile d'apprécier le concert à sa juste valeur de ce fait, et alors que je me recule pour me mettre un peu en hauteur et voir la scène dans sa globalité, je m'aperçois qu'une grosse partie du public s'est éclipsée, beaucoup regagnant leurs tentes, d'autres leurs voitures, les conditions n'aidant pas, il est vrai. Au coeur de la fosse et aux premiers rangs, l'ambiance reste tout de même bonne, et le groupe (sans son bassiste) reçoit tout de même un bon accueil.



Cette deuxième journée du IEPERFEST se termine et nous avons eu l'occasion de voir de très bonnes prestations, notamment l'après midi, avec des valeurs sures. Le festival a encore de beaux jours devant lui car une telle affiche attirera toujours du monde, même si l'on regrettera le manque de réel potentiel sous le chapiteau.



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