CHRONIQUES DE CONCERTS

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SEPULTURA
Avec : SEPULTURA
Date du concert : 08-08-2011  
Lieu : Nouveau Casino - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.garanceproductions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 25 août 2011 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : GOHR  


Un Nouveau Casino complet en plein mois d’août, pour un SEPULTURA sans aucune première partie, je dis chapeau. Vous m’auriez dit avec quelques groupes en plus histoire de justifier le tarif de 27 euros, j’aurai pu imaginer une salle plutôt remplie mais certainement pas comble. Autant pour moi et arrêtons-nous là avant de sombrer dans le poujadisme : les Américano-brésiliens sont accueillis cérémonieusement alors que certains continuent de crier à la déchéance de cette formation qui ne parviendra jamais totalement à effacer le fantôme des frères Cavalera.


Il s’agit de ma première expérience SEPULTURA live et je dois reconnaître que je n’ai strictement aucune idée de ce à quoi ressemblait le groupe en concert durant sa période de gloire, mais j’ai du mal à croire qu’il aurait été habité par une énergie plus puissante que celle qui vient d’être délivrée ce soir. Ce qui fait la force du groupe est justement le fait qu’il est un objet évolutif. Marqué par le récent départ de Igor, un socle immuable demeure à la base de Sepultura : le feeling. Ce qui a paru flagrant ce lundi 8 août est finalement la ressemblance entre « Skizophrenia » et « Kairos ». Vingt ans séparent ces deux œuvres, pourtant toutes ces années ne sont pas parvenues à annihiler le caractère catchy de la musique. SEPULTURA est presque une entité qui transcenderait ses membres, une musique et non pas des musiciens. N’allons pas pour autant, leur ôter leur mérite, le quatuor est brillant. Les thrashers nous présentent un spectacle rôdé mais emprunt de spontanéité et de sensibilité. Certes, les « no stage diving » placardés partout sont horriblement pédants, mais la sympathie que communique la formation ainsi que son habileté vallent le détour. Le maître de cérémonie Andréas Kisser est indéniablement un excellent guitariste. D’accord, les détracteurs lui reprocheront toujours de composer des riffs simplistes et des solos bordéliques, mais qui peut affirmer ne jamais avoir eu envie de se remuer sur un bon vieux « Territory » ou « Troops of Doom » (qu’il n’a d’ailleurs pas écrit) ? Les chansons délivrées ce soir sont pêle-mêle, « Arise », « Refuse/resist », « Convicted in life », « Territory », « Inner Self », le dansant « Ratamahatta » durant lequel l’imposant Derrick Green martèle une percussion posée en milieux de scène, « Meaningless Movement » etc. Des hymnes tous autant qu’ils sont. D’ailleurs, au-delà de l’hymne, nous pourrions presque parler de rituel, puisque le groupe va jammer en fin de set sur de nombreux riffs de BLACK SABBATH, dont ceux de « War Pigs », « Snow Blind », « Into The Void », comme s’il effectuait une sorte de retour aux sources de la musique que nous aimons tant. A noter en fin de compte, assez peu de nouvelles chansons puisque sont seulement jouées « Seethe », « Just one fix » (très bonne reprise de MINISTRY), « Kairos » et « Relentless » qui porte bien son nom, comme l’aura montré une fosse survoltée pour le plus grand plaisir de l’agréable et souriante brute qu’est Derrick.


En conclusion, SEPULTURA a prouvé ce soir combien il reste une formation clef, quand bien même ses membres fondateurs sont partis. Un concert excellent d’une intensité émotionnelle qu’une petite minorité de groupes savent atteindre.






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