CHRONIQUES DE CONCERTS

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LUX MUNDI EUROPE TOUR
Avec : SAMAËL, MELECHESH, KEEP OF KALESSIN, NOCTEM, DEAD SHAPE FIGURE, SIX REASONS TO KILL
Date du concert : 27-09-2011  
Lieu : La Cave A Musique - MÂCON [ 71 ]  
Affluence : 200  
Contact organisateur : http://www.cavazik.org  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 septembre 2011 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Ce qui frappe en entrant dans la cour de la Cave à Musique de Mâcon devant la salle de concert, c’est un espace convivial avec un second bar, caravane de restauration rapide, stands merchandising, sièges et tables pour se détendre entre deux groupes. Ce mardi 27 Septembre, le temps estival automnal est propice à la flânerie dehors donc. Mais à l’intérieur de la cave, à 19 heures trente, le premier groupe de l’affiche de ce soir lâche les décibels et l’on rentre précipitamment dans les lieux. La soirée va être longue car la Cavazik nous offre ce soir un plateau métal de choix avec une date de la tournée LUX MUNDI EUROPE TOUR qui fait donc étape à Mâcon. Au menu six formations internationales, de quoi satisfaire tout métalleux qui se respecte même si nous sommes un Mardi, jour de semaine.


Pour ouvrir les débats, nous avons donc sur scène les Allemands de SIX REASONS TO KILL qui viennent nous faire goûter à leur métalcore « high energy ». C’est un mélange classique de hardcore/métal à la HATEBREED et TERROR. La jeune formation se défonce devant nous sur une chorégraphie bien « core » bien remuante. Ils en font des tonnes devant une assistance encore peu nombreuse vu l’heure du début du concert. Ils vont essayer de défendre en live, à grand coups de riffs assassins et de mosh-parts efficaces, leur quatrième album « Architects Of Perfection », plus deathcore que métalcore en fait. Si cet opus s’est révélé intéressant à l’écoute, sur scène c’est une autre histoire. En effet, même avec un côté technique assez élevé, la formation Germaine n’arrive pas à nous accrocher vraiment. Au bout d’un moment, un certain côté trop convenu se fait jour, c’est donc un énième combo du style qui ne va pas révolutionner le genre, mais bon !




Avec le second groupe, DEAD SHAPE FIGURE en provenance de Finlande, nous allons nous régaler avec une sauce thrash, rapide, efficace et fulgurante. La salle qui s’est mieux remplie maintenant, semble apprécier ce métal tranchant juteux et lourd en même temps que nous envoie ceux d’Helsinki. DEAD SHAPE FIGURE, c’est du gros son, du thrash mélangeant old-school et éléments plus modernes pour un rendu en live complètement dingue et ébouriffant. Impossible de ne pas se « dénuquer » en écoutant leurs compositions où se côtoient riffs bombardiers, soli scalpel (quels guitaristes !), chant écorché et rythmique char d’assaut. Résultat des courses, leur dernier album en date « The Disease of St Vitus » est une bombe à fragmentations lâchée sur les planches (et parmi le public), par des musiciens qui ont fait du neuf avec du vieux (influences ressenties) pour nous mettre un direct dans la figure. Le set fut donc court mais intense, on en aurait bien reprit une rasade, mais ce soir ça « déménage » sur les planches, il faut vite passer à la suite, timing oblige.




Changement de groupe, changement de style, changement d’ambiance avec le black-metal intense, noir et vindicatif des Espagnols de NOCTEM. NOCTEM qui a accouché dans la douleur d’un dernier opus intitulé « Oblivion », nous fait rentrer dans un monde de magie (noire ?) pour nous empoisonner l’esprit avec ses morceaux agressifs et inquiétants à la fois. On nous présente donc un black-métal dans toute sa splendeur maudite mixée avec du métal morbide qui vous dérange mais de façon diablement jouissive. Ici on ne vous laisse pas le choix, la démonstration est implacable de réalité démoniaque avec ce chant venu des profondeurs de l’enfer, cette ambiance sombre et glauque, ces guitares aigues qui nous détruisent la cervelle, et ces mélodies malsaines en filigrane. Du pur, du vrai, du black comme on aimerait en écouter plus souvent avec en prime sur scène cette présence volontairement sombre, sans lumière qui accentue le propos bien violent. Le set des Ibères fût un moment fort dans cette soirée et confirme l’excellente impression que j’avais éprouvée lors d’un premier concert donné l’an dernier à Lyon. Entité maléfique à voir et revoir de toutes façons, excellent en d’autres termes.





Place maintenant à KEEP OF KALESSIN, le combo Norvégien qui après plusieurs changements de line-up et une certain évolution dans son style de musique, fait bien parler de lui depuis sa formation en 1995 et depuis, bien sûr, sa candidature à l’Eurovision pour représenter la Norvège, trahison ou quoi !? Alors ce soir, le groupe semble attendu au coin de la rue Boulay (Cavazik). On remarquera, d’entrée de jeu l’ambiance dans la salle de concert qui s’est bien améliorée depuis de début de la soirée, l’affluence étant maintenant à son comble. KEEP OF KALESSIN réussit donc à faire bouger les premiers rangs qui brassent de l’air devant l’estrade. Je pense à ce moment là au parcours musical des Norvégiens, à chaque fois, leurs derniers albums, « Armada », « Kolossus » et « Reptilian » (2010) ont donc apporté une modification de leur style. Pour ma part, j’avais été interpellé par une première prestation du groupe en 2005 au transbordeur de Lyon en première partie d’HYPOCRISY. A cette époque, clous corpse-paints étaient de la partie pour un black de bonne facture. Six ans après, nous avons devant nous une formation qui n’a plus rien de « black » (ou si peu), mais qui s’est orienté progressivement vers, disons-le carrément, du death mélodique, bien foutu certes, mais bien « mainstream » aussi. Alors fatalement, un plus grand public adhère à leurs nouvelles compositions c’est certain. Mais moi, et je ne suis pas le seul, je reste sur ma faim, un peu de mélodie ça va, trop de mélodies (même énervées) bonjour les dégâts. Au final, la prestation fut un peu décevante, dommage !





Après cette petite déception, je suis impatient d’assister à la prestation des métalleux orientaux, installés en Hollande maintenant, ceux de MELECHESH. MELECHESH qui retient d’emblée notre attention avec son thrash/black aux ambiances particulières instaurées par Melechesh Asmedi d’origine Arménienne qui avait débuté son groupe au départ en Israël. Au menu, black-metal fulgurant , épicé à la sauce du moyen-orient avec des intrusions d’instruments originaires de là-bas, un mélange bien poivré donc d’agressivité rapide avec des éléments plus « softs » et des envolées spirituelles au milieu. Cette recette à été nommée « mesopotamian metal », pourquoi pas pour les amateurs d’étiquettes. Quant à moi, et beaucoup d’autre, j’ai ressenti une impression de profondeur, brutale certes, mais oh combien prenante et aérienne par moments. On rapprochera bien sûr leur musique de celles de ROTTING CHRIST et d’ORPHANED LAND, c’est certain. Mais MELECHESH semble avoir trouvé une voix parallèle bien originale, on aime tout simplement, encore une bonne découverte live de cette soirée bien chargée.




Nous voici arrivés maintenant au terme de cette soirée du Lux Mundi Tour, avec bien entendu en tête d’affiche les Suisses de SAMAËL. SAMAËL, qui lui aussi à beaucoup évolué de puis ses débuts bien black inspirés notamment par CELTIC FROST, et qui depuis lors a évolué d’album en album vers un certain black/indus/dark metal plus varié, plus original Et du coup le groupe s’est forgé une certaine identité, et a acquit une certaine notoriété Ce soir, bien sûr honneur aux nouveaux titres du dernier opus « Lux Mundi » comme « Of War », « Antigod », « Lux ferre », « Soul Invidus In the Deep », « The Truth Is Marching On ». Cet album où l’on retrouve, au travers d’un certain retour vers le sombre et le plombé, des accents rappelant certains de leurs anciens enregitrements tel « Eternal », « Solar Soul » ou encore le fameux « Passage », album clé, qui avait fait débat à sa sortie en 1996. Les nouveaux titres donc sont souvent des mid-tempos où les claviers de Xy sont bien plus présents et puissants qu’auparavant. SAMAËL reviendra aussi ce soir à ses racines avec notamment un titre de son premier album, pour marquer la différence ? Cette différence qui n’est pourtant pas si flagrante que ça au final, sauf pour les inconditionnels du groupe. Donc SAMAËL reste SAMAËL, avec cette voix unique, son penchant électro original, ses riffs froids et sa basse enveloppant le tout. Bon concert des Helvètes ce soir, mais disons-le sans plus, sans surprise comme une machine bien huilée et au bout de la route une certaine linéarité que je n’arrive pas à m’ôter de la tête à chacun de leur concerts. Ce concert un peu en « roue libre » pour ma part qui m’a un peu endormi l’esprit, il faut le faire !





Le bilan de cette grosse soirée fût quand même positif, reconnaissons-le. Du métal varié dans des styles quand même différents, chacun d’entre-nous a du trouver son compte je pense. Il convient de remercier la Cavazik pour ce plateau de choix bienvenu à Mâcon, expérience à renouveler dans cet endroit fort sympathique et convivial on ne le dira jamais assez. Merci également aux groupes dans leur diversité, qui nous ont fait passer quelques heures appréciables dans la cave en nous faisant partager leur passion musicale.



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