CHRONIQUES DE CONCERTS

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The Demonic Alliance Tour
Avec : Darkane, Destinity, Devastating Enemy, Pestifer, Death Agony
Date du concert : 25-09-2011  
Lieu : Hotel de la musique - Roubaix [ 59 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : Http://www.kaotoxin.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 08 octobre 2011 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : Borgir62  


Pour qui prend le temps de fouiner ne serait-ce que quelques minutes sur internet, la métropole lilloise offre actuellement un grand nombre d'affiches alléchantes. Certes, c'est le boulot de l'organisation de communiquer sur l'évènement, mais à l'heure où la recherche d'informations n'a jamais été aussi simple, et le résultat aussi rapide, un concert déserté par le public ne doit pas toujours remettre en cause l'organisateur. Une affiche alléchante, il y en avait une à Roubaix, en ce dimanche 25 septembre, puisque The Demonic Alliance Tour faisait une halte à l'Hotel de la Musique.


Pour démarrer cette soirée, les nordistes de DEATH AGONY. Je dois être franc, je ne m'attendais pas à quelque chose de monumental de leur part. Une rapide écoute des titres sur leur myspace m'avait plus que déçu, les morceaux proposés n'étant pas vraiment attirants... Certains diront que la première impression est toujours la bonne, à ceux là je répondrais que cet adage ne s'applique pas toujours, puisque DEATH AGONY m'aura plus que surpris. Auteur d'un très bon set, Fiston et sa bande auront conquis la maigre assistance présente. Certes, l'ensemble n'est pas des plus novateurs, et nous avons probablement déjà entendu des groupes de death teinté de old school évoluant dans les mêmes eaux, mais il faut admettre que la prestation des nordistes se passe très bien et on les sent très à l'aise sur scène.



Traversons la frontière pour nous retrouver en Belgique, puisque c'est au tour de PESTIFER de prendre place. Et là, contrairement à la prestation de la première partie, une légère déception poindra en moi. Techniquement très inspiré, notamment par des influences jazz qui apportent une touche d'originalité que très peu maîtrise, le style se veut un peu trop fourre-tout et l'on peine à distinguer les instruments dans ce melting-pot. Pourtant, ces belges sont doués, ils l'ont prouvé à maintes reprises par le passé, mais ce soir, il y a comme un truc qui coince. L'ambiance peut être, qui ne se prête pas à toute cette technique ? Pas sur, puisqu'il n'y a pas d'ambiance, le public snobant une nouvelle fois l'HDLM... Néanmoins, le groupe joue le jeu à fond et on assiste à un show assez plaisant.



Continuons ce voyage européen puisque nous voici désormais avec les autrichiens de DEVASTATING ENEMY. Faisant figure d'inconnu ou presque, ils étaient un peu la curiosité du soir, personne ne sachant réellement à quoi s'attendre. Première impression visuelle: ces mecs sont probablement des coreux. Les premières notes arrivent et la surprise est de taille. Du bon death melo avec un gros penchant deathcore, et voilà comment les autrichiens vont être la révélation de cette soirée. Basé sur un jeu de scène bien maîtrisé malgré leur jeune âge apparent, symbolisé par un Jörg Varga intenable à la basse ou un Tom, batteur, toujours en train de taper des poses loufoques à destination des 2 photographes entre les morceaux, et headbangant non-stop pendant. Mais la grosse prestation n'est pas seulement due à leur prestance, DEVASTATING ENEMY assurant un set de qualité, promouvant de la plus belle des façons possibles leur album "The Fallen Prophet". En dépit de la faible affluence, le groupe restera enthousiaste et aura probablement marqué quelques esprits avec notamment l'excellent "As Bloodshed Begins".




On se dit que le public va arriver pour le début du show DESTINITY, mais non, c'est peine perdue sur Roubaix. Il ne faudra donc pas s'étonner de ne plus voir de grosses affiches si le public metalhead nordiste continue d'agir de la sorte... Les Lyonnais montent sur scène, et même si on ressent un certain mécontentement de la part de la formation rhodanienne, le set sera dévastateur. A l'instar de la prestation précédente, le public restera impassible (à l'exception de 2-3 personnes connaissant visiblement très bien le groupe), assistant en simple spectateur au set d'un des groupes français les plus doués sur scène à l'heure actuelle. Que ce soit sur "My Senseless Theory" ou "Your Demonic Defense", DESTINITY nous inflige une sévère dérouillée et enchaîne les titres à un rythme effréné. Ils l'avaient déjà prouvé, notamment lors de leur venue au Betizfest de Cambrai (59), avec notamment un titre chanté avec un special guest (Stéphane Buriez de Loudblast), il maîtrise à merveille leur style, et même face à un mur, ils ont assuré un excellent show.




Nous arrivons alors vers la fin de cette soirée qui aura été ternie par l'absence de spectateurs, en dépit d'un son loin d'être mauvais. Place alors à DARKANE, qui nous présentait son tout nouveau chanteur, Lawrence Mackrory (même s'il était à l'origine du groupe). La grande force des Suédois repose notamment sur la stabilité de leur line-up, puisque les 4 autres membres composant le quintette sont présents depuis la naissance du groupe. Néanmoins, les plus belles heures de DARKANE coïncident, selon moi, à la période Andreas Sydow. Beaucoup plus puissant, il sublimait à lui seul des morceaux devenus cultes ("Innocence Gone", Secondary Effects"). C'est donc avec un certain pessimisme que j'allais assister à la dernière prestation du week end. Et malheureusement, je dois avouer que j'ai quitté la salle assez déçu, le death thrash ultra poussif de la part de Mackrory ne m'ayant pas particulièrement convaincu. Pourtant, l'ensemble est bien maîtrisé, les guitares font des ravages et ça bouge bien sur scène. Les morceaux s'enchaînent et nous arrivons rapidement au dernier titre de la soirée, le fameux "Innocence Gone" qui semblait être le morceau que tout le monde attendait, puisque les spectateurs au bord de scène chanteront en même temps que Lawrence. Mais même sur ce dernier titre, je ne retrouve pas ce côté malsain qui l'avait rendu si bon.




Une soirée spéciale donc puisque les groupes auront assuré un concert de qualité, mais sans public c'est toujours assez spécial. Cela devient néanmoins une mauvaise habitude, NARGAROTH en ayant déjà fait les frais il y a quelques mois. Des groupes de qualité, principalement DEVASTATING et nos frenchies de DESTINITY, qui ont probablement pris la route pour Osnabrück, déçus et amers.



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