CHRONIQUES DE CONCERTS

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Lux Mundi Tour
Avec : Samael, Melechesh, Keep Of Kalessin, Noctem, Dead Shape Figure , Six Reason To Kill
Date du concert : 03-10-2011  
Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ]  
Affluence : 210  
Contact organisateur : http://www.spm-prod.fr/site/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 09 octobre 2011 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  


Ce Lundi 03 octobre est marqué à l'encre rouge sur tous les calendriers des metalheads car ce dernier lance la reprise tant attendue des concerts metal et ce jusqu'à fevrier-mars ... Ce soir là, le Lux Mundi Tour était de passage à Toulouse pour sa toute dernière date Française et c'est la très prometteuse association SPM Prod qui a réussi à obtenir la prise en charge de cette date. Initialement prévue au Ramier, SPM Prod l'a déplacée pour le plus grand plaisir de tous au Bikini, salle adorée des Toulousains.


Début des hostilités à 19 h pétantes avec les allemands de Six Reason To Kill. Ce groupe aura fait office d'amuse gueule pour la poignée de spectateurs présent vu l'horaire d'ouverture mais cela n'empêchera pas les Allemands d'être sincères dans leur démarche et jouer le jeu à fond. Venu défendre Architects Of Perfection, leur petit dernier; le combo va nous présenter avec energie leur musique qui a les allures d'un death metal croisé avec du hardcore. C'est pas très original je vous l'accorde mais force est de constater que la fureur avec laquelle ils interpretent leur titres augmente considerablement l'impact des morceaux. On se surprendra donc à se déchainer sur quelques moshparts ou autres breaks bien nerveux. Seulement en 20 minutes, le set reste bien evidemment trop court pour se faire une idée précise du combo. Ceci dit, ils auront laissé une impression positive à l'ensemble de la salle et c'est bien là le principal.



Deuxièmes sur la liste, les Finlandais de Dead Shape Figure. Pour quelques spectateurs ce nom fera ressurgir quelques souvenirs. En 2009 ce même combo faisait la première partie de Cradle Of Filth dans cette même salle. Deux ans plus tard, il est temps de voir l'évolution du quatuor. N'ayant pas changé de style musical, on peut néanmoins constater une évolution dans l'écriture des morceaux. Le groupe a gagné en maturité et devient assez bon dans tous les domaines. Autant en studio que sur live. Le plus impressionant chez Dead Shape Figure, c'est l'évolution vocale qui a opéré chez le hurleur en chef. Ce dernier a gagné énormement en puissance et en modulation et ferait penser par moment à Randy Blythe. A ses côtés, les collègues distillent leur thrash metal avec bonne humeur et simplicité. Multipliant les gimmicks humoristiques notamment du coté du guitariste lead, Dead Shape Figure livre une prestation ou tout le monde trouve son compte. Autant le public qui prend plaisir à voir ce jeune groupe jouer dans la bonne humeur et autant le combo lui même qui a l'air ravi d'être à nouveau sur les planches du Bikini. Ils iront même jusqu'à fêter l'anniversaire de leur tour manager en payant une tournée ! En une demi heure de set, Dead Shape Figure nous a donné une bonne lecon de Thrash metal et a réveillé une bonne partie de la salle qui était bien endormie jusqu'a présent.




Il est temps de vous expliquer l'absence de photos pour les deux groupes suivants. Vu l'heure à laquelle l'ouverture des portes c'est faite, inutile de vous dire que la course contre la montre c'est lancée dès la sortie du boulot. C'est donc en toute intelligence que j'ai oublié de vérifier au préalable si la batterie était completement chargée. Plus de batterie donc pour les deux groupes à venir mais j'ai pu me débrouiller pour finir le show avec des piles de secours pour shooter Melechesh et Samael...


Investissons quelques minutes le bar afin de laisser les roadies installer la scène pour Noctem. Dernier à s'etre rajouté au Lux Mundi Tour, les espagnols de Noctem débarquent à Toulouse pour nous présenter leur nouvel album "Oblivion". Pratiquant un black metal symphonique classique mais très puissant, Noctem c'est aussi un jeu scènique lorgnant vers les anglais de Cradle Of Filth excepté le côté ridicule (quoique). Le public revient petit à petit devant la scène, la plupart ne savant pas à quoi s'attendre de la part de ce groupe qui visuellement reste assez intriguant. Sans passer par quatre chemin, les Espagnols nous balancent leur black metal avec une set list logiquement axée sur leur dernier album. On ne profitera donc pas de l'excellent "Under Seas Of Silence" tiré de Divinity, mais on decouvriera à quel point les nouveaux morceaux allient vitesse brutalité et mélodie. D'album en album, Noctem se revèle être un groupe à surveiller; la preuve est sous les yeux des spectateurs en ce moment même. Outre le fait qu'ils jouent bien, leur prestation scènique n'a pas échappé aux regards captivés du public. Malgré le faux sang renversé sur la bouche du chanteur qui reste clichesque au possible, la le show reste assez plaisant. Chez Noctem, tout est calculé pour se croire en plein enfer, et ce; jusqu'au final apocalytique qu'ils nous ont reservé. Leur set ce fini sur l'outro "In The Aeons Of Time" qui voient les deux guitaristes prendre le devant de scène, les guitares élevées dans les airs en plein tapping pour mettre fin à cette bourrasque de brutalité. Le public est conquis et le fait savoir avec de nombreux applaudissements. La surprise est telle que le stand merch est aussi dévalisé à son tour. Si Noctem décide de revenir sur les terres Toulousaines, il reviendra en territoire conquis.


On attaque le haut du tableau avec les Norvégiens de Keep Of Kalessin. Peu connu dans nos contrées, le combo n'en est pourtant pas à son premier coup d'essai. Leur performance a l'Eurovision avait été retenue par nombre de spectateurs ce soir, mais il est enfin temps de juger par nous même à quel niveau se trouve le combo. Marchant sur les plates bandes des styles représentés ce soir là, Keep Of Kalessin possède toutefois quelque chose de diffèrent. Pratiquant un black metal (de base) qui est fortement teinté de trash et power metal, le mélange se veut assez déroutant mais dans l'ensemble, le public réagit bien au son de la formation. Il faudra attendre le troisième titre pour bénéficier d'un son clair car un petit cafouillage du côté de la console son se fait entendre. Mais le combo n'en tiendra pas compte car l'envie d'en découdre se fait énormement ressentir chez les Norvégiens et il ne faudra pas regarder le guitariste plus de deux secondes pour s'en apercevoir. Ce dernier se revèle être completement furieux et va renforcer son jeu scènique a coup de multiple horns up et autre appel du public en tout genre. Cela contrastera grandement avec son collègue bassiste qui lui prefère mettre du coeur à l'ouvrage pour sortir ses propres lignes de basse. De son côté, tout de cuir vetu (Manowar style) histoire d'appuyer le coté héroique de leurs chansons, le chanteur créera la surprise en démontrant combien il est performant vocalement. Du chant black au chant clair teinté de metalcore, tout y passe mais surtout avec une puissance comme l'on en a rarement vu. Les avis sont assez mitigés mais dans l'ensemble, Keep Of Kalessin quitte les planches sur une bonne note. Très attendu par beaucoup de monde sur ce Lux Mundi Tour , et peut-être même la principale motivation du déplacement de quelques spectateurs, ce sont les Israëliens de Melechesh. Bénéficiant d'une grandissante renomée avec leur dernier album (The Epigenesis), la présence du combo est appuru comme une très belle surprise aux yeux des amateurs. C'est d'ailleurs en vitesse que la pause bar a été écourtée pour pouvoir bien se placer et attendre comme il se doit la formation. Et pour son premier show sur Toulouse, le combo met les petits plats dans les grands en orchestrant son show de belle manière. Lancé sur une Intro du plus bel effet, le set commence sur The Face Of Shamash et il ne va pas falloir longtemps pour que le Mesopotamian metal de Melechesh fasse parler la poudre autant sur scène que dans le public. Le pit a été jusqu'alors très timide mais désormais, l'heure est aux pogos et autres échanges physiques musclés en tous genres. Bête de scène par excellence, ce combo maîtrise en tous point son sujet. Ashamedi, (guitare/chant) est très communicatif avec le public et maîtrise également bien le Francais ce qui s'avère être un bon point supplementaire pour le combo. Moloch, le deuxième guitariste a lui débuté le show enturbanné pour ensuite quitter son turban deux titre plus tard, chaleur oblige. L'effet est garanti. Mais dans Melechesh, la technique ne serait rien sans son batteur; ce dernier livre une prestation hallucinante. Propre et très rapide, ce dernier maintient une cadence hors norme qui va servir à dévaster les oreilles du public Toulousain. Le concert bat son plein et la communion entre le public et le combo est intense. Il faut dire que les titres joués durant ce set ne laisse pas indifférent. Melechesh met toutes les chances de son côté pour nous délivrer un set très costaud. Quelques nuques ont du se décrocher durant les perles de violences que sont "Grand Gathas Of Baal Sin " ou encore "Deluge of Delusional Dreams". Au final, ces 45 minutes se sont révélées bien trop courtes mais c'est à cela que l'on voit qu'un live est de qualité. Les spectateurs sont en ébullition et pour le moment, Melechesh passe pour le grand héros de la soirée car toutes les attentes placées en eux ont été validées.




La soirée commence à se faire longue et c'est les quelques probleme de transports qui vont poser problème à un certain nombre de spectateurs car une grande partie de l'audience a quitté le Bikini. Samael arrivera donc devant un public tres parsemé... La préparation de la scène pour les Helvetes aura duré un certain temps car un problème technique au niveau du projecteur viendra embêter les roadies. Mais quelques minutes plus tard, le départ cadencé de "Luxferre" résonne dans la salle et dès lors, l'ambiance dans la salle s'en trouve changée. Un concert de Samael c'est un peu comme une grande cérémonie qui comme ce soir, va battre son plein. Samael joue sur tous les tableaux mais c'est surtout en live que le coté visuel atteint son paroxysme. De puissant stroboscopes sont de sortie accompagné d'un jeu de lumière très percutant, Samael soigne son visuel et accompagne par ailleurs, l'impact de ses morceaux. Ce Lux Mundi tour aura pour objectif d'attribuer une set list qui retrace la discographie grandissante du combo. (9 albums en tout) Les une heure trente de jeu leur ont permis de bien représenter leur dernier album (Lux Mundi) avec pas moins de six morceaux. Le public Toulousain a pu se rendre compte à quel point ces morceaux sont taillés pour le live à l'image d"Antigod" ou encore "Luxferre" qui ont tout renversé sur leur passage. S'en suivra alors d'une retrospective assez interessante sur les albums Passage et Solar Soul qui rendront cette set list quasiment irréprochable. Si sur papier c'est tout bon, le concert en lui même n'est pas inoubliable. Ce soir, une impression de routine se fait ressentir. Depuis le temps, Samael n'a plus grand chose à apprendre. Avec ces neufs albums au compteur, ils ont eu largement le temps de forger et roder leur show. Ce n'est pas un mal, mais la spontaneité n'est plus le maître mot des Suisses qui préferent livré un show carré de chez carré. Le groupe enchaîne donc les morceaux en y incorporant des discours quelque peu racolleur (mais bon, il ne sont pas les seuls...) et ne se prennent pas plus la tête que ça. Cela ne nous empèchera pas de profiter tout de même du spectacle car si la musique de Samael est assez spéciale lorqu'il faut l'apprécier sur cd, elle prend toute une autre ampleur en live. C'est alors que l'on prend plaisir à voir le charismatique Vorph tout de rouge vetu qui mene la cérémonie du bout de ses doigts. Meme ses compagnons y mettent du coeur a l'ouvrage à l'image de Mas (basse) qui sautille à tout va en assénant ses lignes de basse ou bien comme Xy qui lance les multiples samples en frappant sur ses fûts comme un damné. Après une heure et quart de jeu il est temps de rappeller Samael pour un dernier effort et ce sera Ceremony Of Opposites, Antigod et My Saviour qui finiront de mettre l'assistance K.O On se souviendra tous de ce mémorable "Antigod" qui a drainé le public tout entier dans les enfers.




Au final, cette soirée aura bien lancé la reprise des concerts metal dans la région. Ce Lux Mundi Tour n'aura visiblement pas été une grande réussite à cause du très faible nombre d'entrées mais ce fût un grand plaisir de voir autant de groupes motivés pour quiconque avait fait le déplacement. On n'oubliera pas au passage de remercier l'association SPM Prod qui est en passe de se placer comme l'un des meilleurs organisateur de concert extrêmes sur la région. Car malgré un nombre d'entrée faible, ils ont formidablement bien organisé cette soirée. Merci à eux !



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