CHRONIQUES DE CONCERTS

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AGE OF THE JOKER EUROPEAN TOUR
Avec : EDGUY, KOTTAK, KARELIA
Date du concert : 12-10-2011  
Lieu : Transbordeur - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/   
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 octobre 2011 - Chroniqueur : Chart - Photographe : CHART http://fr.myspace.com/chart333  


Cela faisait bien trois ans qu’EDGUY n’était pas revenu du côté de Lyon. Il faut dire aussi que l’actualité musicale du groupe était plutôt calme. Avec la sortie de « Age Of The Joker » en cette année 2011, il était logique que le groupe s’embarque pour une nouvelle tournée. Nous les accueillons ce soir au Transbordeur de Villeurbanne en compagnie de KARELIA et de KOTTAK, l’autre groupe du batteur de SCORPIONS, James KOTTAK. C’est une soirée sous le signe du rock n’ roll et du heavy metal que nous a concocté BASE PRODUCTIONS pour le plus grand plaisir des fans d’EDGUY mais aussi de KOTTAK.


C’est donc KARELIA qui ouvre sans attendre la soirée. Ce combo français évolue depuis 2000 dans un style de metal symphonique aux influences plus larges qu’à l’accoutumé. Puisqu’il s’agit d’une découverte pour moi, autant dire que je suis assez surpris d’entendre ci et là des influences électroniques, symphoniques et très rock. Leur musique est un mélange hétéroclite cohérent et bien maîtrisé. KARELIA n’est pas non plus un groupe totalement débutant, loin de là puisqu’en 2010 le groupe a eu l’occasion d’ouvrir pour SCORPIONS. C’est donc avec un plaisir affiché qu’ils rejoignent KOTTAK sur cette tournée. La prestation est d’ailleurs à la hauteur des espérances. Peut-être un petit bémol sur les nombreuses interventions de Matthieu KLEIBER, le chanteur, on a compris qu’ils étaient très heureux d’être sur cette tournée et du rôle de chauffeur de salles qu’ils ont pour cette occasion. Bon, c’est une chose qu’il a très certainement envie de faire partager mais c’est tout de même légèrement excessif à la longue. Sinon, le groupe a de très bonnes choses à proposer, notamment une reprise de QUEEN, « The Show Must Go On » très bien exécuté et définitivement indémodable. On apprécie aussi « My Tv Sucks » aux accents rap, tenue de rappeur pour l’occasion de mise. Le second degré ne manque pas sur ce titre et on apprécie la grande diversité musicale que le groupe est en mesure de mettre en place même s’il s’agit, dans un cas comme celui-ci, de se moquer de ce que proposent les médias.





Bon, tout le monde a entendu parler de SCORPIONS ? Tout le monde a au moins entendu un jour à la radio quelques morceaux comme « Still Loving You » ou « Winds Of Change » ? Et bien vous les avez peut-être entendus à la radio ces morceaux. Mais bon, je suis sensé m’adresser à un public de connaisseurs donc ce genre de remarques est forcément inutile. Et bien sachez que le batteur de SCORPIONS, James KOTTAK a son propre groupe de Rock n’ Roll et que sincèrement, ça n’a pas grand-chose à voir avec ce que fait sa formation principale. Si SCORPIONS est un habitué des grandes salles, KOTTAK est un groupe destiné à jouer dans les petites salles et les clubs. Mais c’est comme ça qu’on les aime ces groupes, couverts de sueurs, remuant dans tous les sens et totalement dévoué à l’esprit Rock N’ Roll. Sur ce coup, James KOTTAK est dans le pur esprit rock allant jusqu’à s’être fait tatouer « Rock N’ Roll Forever » dans le dos. Malgré sa cinquantaine dépassée ce musicien a gardé un esprit jeune et rebelle à la limite du punk. Le fait est que si SCORPIONS arrive effectivement à la fin de sa carrière, James KOTTAK a déjà trouvé la parade à une retraite anticipée. Bien entendu, ce ne sera pas le même succès pour ce batteur recyclé en chanteur guitariste mais peu importe, l’énergie est là et bien là ! La prestation est exceptionnelle pour un groupe d’ouverture. Il faut tout de même préciser que le line up a entièrement été modifié depuis l’année dernière. Exit Athena, la petite sœur de Tommy LEE et à sa place c’est Francis RUIZ qui est derrière batterie. Nils WANDREY se charge de la basse et histoire de garder une touche féminine, c’est Stephanie SMITH qui s’occupe de la guitare. Cette dernière est particulièrement efficace et énergique, digne de faire de la concurrence à Ruyter SUYS de NASHVILLE PUSSY, du moins dans son l’attitude scénique. Le fait est que l’on se fait vraiment plaisir durant cette heure de concert. James KOTTAK retournera prendre un court moment sa fonction de batteur en se lançant dans un solo. On aussi droit à un medley de classiques du rock et une reprise de « Holiday » de SCORPIONS façon KOTTAK. Tous les ingrédients sont réunis dans ce show pour en prendre plein les oreilles et plein la vue et c’est une sacrée réussite !





Partie du Report rédigée par DER LEHER.


Et tandis que James Kottak se faisait photographier avec ses fans devant le stand de merchandising, les cinq musiciens du groupe allemand EDGUY, classé "power metal" et officiant depuis bientôt vingt ans, se présentent enfin sur la vaste scène enfumée du Transbordeur, dans un décor féerique: fond de scène entièrement recouvert du visage de clown qui orne la pochette de leur dernier album "Age Of The Joker", éblouissant festival son et lumières. Il est déjà 21h 45, pas question de perdre une seconde, Tobias Sammet, frontman et chanteur éminemment charismatique, démarre en trombe avec la chanson "Nobody's Hero", accueillie par un tonnerre d'applaudissements. Expert hors pair de la communication et de l'interactivité avec un public acquis à sa cause, Tobias est aussi un maître dans l'art de la mise en scène, un authentique comédien, sans parler de sa voix inimitable, un artiste qui excelle dans l'humour, premier degré, deuxième, troisième..., peu importe, chacun en prend gentiment pour son grade, les spectateurs des premiers rangs tout comme chacun de ses quatre musiciens, on sourit, on rit, on plaisante, on frappe dans les mains, Tobias Sammet, une bête de scène, vous dis-je. Le groupe EDGUY sans Toby, c'est inconcevable, ce trentenaire originaire de Fulda, jolie petite ville du centre de l'Allemagne, s'identifie à son groupe, tout en officiant par ailleurs dans AVENTASIA. Au fil des années, leur power metal plutôt classique a évolué vers un genre plus "rock", gagnant ainsi de nouveaux adeptes, n'échappant pas non plus à la critique des puristes. Mais il serait injuste de prétendre que EDGUY soit venu à Lyon pour faire la promotion de leur nouvel album, la composition de la set-list en témoigne. Quoi qu'il en soit, les Allemands ne cachent pas leur bonheur de jouer une fois encore à Lyon, une ville qu'ils aiment où ils étaient venus pour leur précédent show le 23 janvier 2009. Et ils possèdent, outre leur talent proprement musical, celui de transmettre au public leur joie, leur enthousiasme, en suscitant à la fois plaisir et émotion dans la salle. Les guitaristes et le bassiste arpentent la scène, le batteur n'est pas en reste, loin de là, le chanteur alterne les voix, tantôt aiguë, voire "féminine", tantôt plus grave et virile, il s'adapte, il est capable de tout, c'est un as. De brèves séquences instrumentales lui permettent de "reposer" ses cordes vocales. Ce qui frappe également, c'est la parfaite cohésion des guitaristes, du bassiste et du batteur, un vrai petit orchestre en soi, efficace au service du chanteur qui ne manque pas de les mettre en valeur et de leur manifester sa fraternelle gratitude. Le spectacle continue... Soudain les lumières s'éteignent. La salle est plongée dans le noir. Pause? Intermède? Pas du tout, le clou du spectacle, la surprise que tout grand show réserve parfois au public ébahi. A l'insu de celui-ci et en toute discrétion, Tobias Sammet a rejoint la régie, au centre de la salle, et se retrouve perché sur un élévateur décoré de guirlandes multicolores, il monte, il monte...lance ses "vocalises" sous une pluie de paillettes. Et tandis qu'il entonne de là-haut "Superheroes", sur la scène, le quatuor poursuit sa tâche comme si de rien n'était. Après quelques minutes, il regagne sa place auprès de ses musiciens, leur adresse quelques petites blagues parfois assez "hard" en prenant les spectateurs à témoin. Tobias aime être dans la lumière, sans fanfaronner, jouer et plaisanter. Ceux qui ne le connaissaient pas encore, auront pu le constater ce soir. En effet, l'alchimie a fonctionné à merveille. Avant d'écouter quelques belles chansons "incontournables", comme "Vain Glory Opera", "Babylon" (choisie par le public), "The Trooper" (Iron Maiden cover), nous avons droit au traditionnel solo de batterie, dix longues minutes. Encore quelques mots de sympathie à l'adresse des spectateurs, un dernier morceau "King of Fools", et le grand concert d'EDGUY sera terminé. Il aura duré exactement une heure et cinquante minutes. Le quintette d'Outre-Rhin salue une dernière fois le public, son public, et prend congé.





Trois formations, trois tonalités différentes...et trois heures et demie de bonne musique! Un concert de haut niveau dont on se souviendra, les Alsaciens de KARELIA, KOTTAK et EDGUY n'auront laissé personne indifférent. Grand merci à eux, à Base Productions pour l'organisation impeccable de l'événement, et au public nombreux et motivé.


SET-LIST DE EDGUY


 


1) Nobody's Hero


2) The Arcane Guild


3) Tears of a Mandrake


4) Pandora's Box


5) Rock of Cashel


6) Lavatory Love Machine


7) Behind the Gates to Midnight World


8) Superheroes


9) Robin Hood


10) Drum Solo


11) Ministry of Saints


12) Vain Glory Opera


 


Rappel:


14)Babylon(Helloween)


15) The Trooper (Iron Maiden)


16) King of Fools



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