CHRONIQUES DE CONCERTS

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PAIN
Avec : pain, engel
Date du concert : 25-10-2011  
Lieu : Divan du monde - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 07 novembre 2011 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : GOHR  


Contrairement aux passages de HYPOCRISY qui se calculent au compte-goutte, les concerts de PAIN dans notre belle capitale sont beaucoup plus ritualisés puisque c’est un peu moins de tous les ans que les suédois font leur date en tête d’affiche. Après avoir beaucoup joué à la Locomotive ces dernières années, le groupe est forcé de débarrasser le plancher et de se heurter à une plus petite salle, en l’occurrence le Divan du Monde. Qu’à cela ne tienne il en faut plus pour démonter le brave Tägtgren.


Difficile tâche que d’ouvrir pour PAIN. A croire que les tourneurs ne savent jamais vraiment qui mettre puisqu’à chaque fois ils nous proposent des groupes complètement éloignés du style de PAIN, jamais de mauvaises formations mais toujours l’impression que celles-ci qui ne sont pas à leur place. Après ZONARIA il y a quelques années et BROTHER FIRETRIBE la fois suivante, c’est au tour de la formation Suédoise ENGEL de se prêter au jeu. Il s’agit sans aucun doute du meilleurs choix d’ouverture pour PAIN qu’ait connu la capitale, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, en tant que tout bon « IN FLAMES-like » qui se respecte (écoutez « Six Feet Deep » on croirait entendre Anders Fridén) la musique de ENGEL repose sur de gros refrains accrocheurs, or cela est typiquement ce que recherche le fan de PAIN. Ensuite, à un niveau strictement musical, même si la formation est moins inspirée que PAIN, on retrouve une certaine hybridité des genres, entre Métal mélodique, gros rock et musique électronique. Bref, en une demi-heure la formation délivre un show convaincant et parvient plutôt bien à séduire le public malgré une indéniable linéarité et quelques difficultés du chanteurs dans certains passages clairs.



Après un court changement de plateau c’est à l’homme de la soirée de monter en scène accompagné de ses comparses. D’ailleurs pouvons-nous encore parler d’homme ? Le père Tägtgren est de plus en plus bouffi, errant probablement dans une ébriété plus qu’avancée mais qu’à cela ne tienne, il est prêt à envoyer du bois. C’est à grand coup de « Let me out » que le concert débute, dont les paroles sont reprises en masse par un public d’emblée conquis. Le son est bon, tous est audible ce qui mérite le respect quand l’on connaît le nombre de samples et effets de claviers qui viennent perpétuellement bouger le mixe. Comme à son accoutumée PAIN met en avant les titres de son nouvel album, sans oublier de piocher très massivement dans les nombreux singles qui jalonnent sa carrière, d’ailleurs on en vient à regretter le fait que le groupe ne prenne jamais aucun risque, évacuant systématiquement les chansons mineures de ses set lists. Citons pêle-mêle « The End of the line », « Zombie Slam », « Suicide Machine », « Monkey Business », « Shut Your Mouth », « Same old song ». Côté mise en scène, les suédois ont encore progressé, chaque chanson étant affublée d’une scénographie différente induite par une utilisation intelligente d’écrans de télévisions. Tantôt, ce sont des images inquiétantes qui y circulent (du genre World Trade Center brûlant), tantôt des pochettes d’album re-stylisées pour leur passage sur un écran, bref c’est simple, terriblement efficace et surtout en adéquation avec les thématiques de PAIN qui parlent de l’homme et la machine : au fond, qui fait le spectacle ? Le quatuor ou ses innombrables claviers, programmations et écrans ? Malgré quelques plantages de Peter au niveau des textes et de rares imperfections rythmiques de Michael Bohlin le tout tient parfaitement la route et il est évident que PAIN est actuellement une des machines les mieux rodées du Métal. Rappelons que Johan Husgafvel n’a pu, pour des raisons personnelles, jouer sur cette tournée et est admirablement remplacé André Skaug, bassiste de CLAWFINGER, et qui malgré des regards hésitants dirigés vers ses collègue, offre un set d’une grande propreté.





En conclusion, ce mardi 25 octobre PAIN a probablement délivré un de ses meilleurs concerts parisiens. Sans surprise certes, mais avec beaucoup d’efficacité au rendez-vous pour un groupe qui sait parfaitement tenir en main son public. A se demander si ce n’est pas cela d’ailleurs qui provoquera un jour la chute de PAIN. Tagtgren a joué ce soir la carte de la décontraction et a réussi son coup, mais peut-être, en refusant de prendre des risques le groupe va-t-il finir par banaliser son image, qui depuis quelques années se résume à avoir une attitude Rock’n’roll ? Où est l’élégance un poil gothique des débuts, où se trouve la dimension mystique ? Seulement sur les pochettes d’albums…



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