CHRONIQUES DE CONCERTS |
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BETRAYING THE MARTYRS Avec : BETRAYING THE MARTYRS, GRAVITY, NEPHALOKIA, WALRUS RESIST |
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Date du concert : 09-11-2011 | |||
Lieu : L’antirouille - Montpellier [ 34 ] | |||
Affluence : NC | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 17 novembre 2011 - Chroniqueur : MazaK - Photographe : Mazak | |||
C’est en pleine semaine de “cataclysme” pluvial qu’a lieu en centre ville l’un des concerts de la tournée de BETRAYING THE MARTYRS ! Non seulement le climat n’est pas de la partie mais la communication précédent l’événement s’est faite des plus discrètes (peu d’affichage et seul les plus férus du style semblaient être au courant) n’attirant qu’un public restreint. Cependant l’Antirouille reste la salle idéale pour ce genre de concerts : bien située, à dimension humaine, conviviale, une scène et des éclairages corrects, une sonorisation plutôt potable, des tarifs attractifs… bref, un endroit bien sympathique pour se détendre les esgourdes ! Pour débuter cette soirée, les Montpelliérains de WALRUS RESIST vont faire bonne impression. Même si l’auditoire parait riquiqui, il semble tout acquis au modernisme et l’originalité du combo. Dans une veine thrash-metal moderne, alambiqué et haché, le groupe gère son sujet. Très à l’aise sur scène et dans l’exécution de ses titres, le combo sort du lot : attitude simple mais efficace, titres chiadés mais pas chiants, musicos au taquet… Le vocaliste possède des petits airs à la Mike Patton période 90’s (quand celui-ci arborait une crinière qu’il secouait vigoureusement et tendait les bras comme « zombifié » qu’il était). Mention spéciale pour le bassiste qui maîtrise l’instrument de manière viscérale (comprenez « alternance de slap improbables et de lignes audacieuses »). Une première partie qui confirme tout le bien que l’on peut penser de WALRUS RESIST.
On monte d’un cran avec l’arrivée de NEPHALOKIA! Peu étonnant que le groupe se soit acoquiné avec la troupe KLONOSPHERE : La qualité est au rendez-vous ! Nous avons droit à une démonstration de metal syncopé en bonne et due forme. Mélange subtil de Meshuggah et de Decapitated, rehaussé par quelques touches « gojiresques ». C’est carré de chez carré ! Le set déboule comme la vérole sur le bas clergé, la contamination se fait rapide et sans préavis. Incontestablement, le groupe de la soirée ! Un groupe à surveiller de très, très près…
Après une paire de gifles on s’attend souvent à un bon coup de boule dans les gencives! Malheureusement, GRAVITY malgré toute sa bonne foi et son enthousiasme ne parviendra pas à détrôner ses collègues précédents. Il faut dire que la tâche n’était pas aisée. Le groupe est loin d’être mauvais, bien au contraire, mais son côté « amateur » et sa touche « je me cherche » rendent les choses parfois difficiles. La chanteuse alterne growls et tentatives de vocalises lyriques pas toujours convaincantes, les compos en quête d’originalité embrouillent plus qu’elles ne convainquent… Vraiment dommage ! le potentiel est là, l’attitude aussi !
Jetez vos préjugés aux oubliettes, planquez vos croix renversés et vos pendentifs en forme de pentagramme, dissimulez vos tee-shirts à l’image du cornu… ! Les BETRAYING THE MARTYRS déboulent avec leur « christian-metal-core ». D’abord, soyons surpris par l’attitude du groupe qui ne fera aucune forme de prosélytisme. Ce fait est à souligner et démontre d’une ouverture d’esprit qui devrait servir d’exemple à beaucoup. Le combo est là pour la musique et pour montrer ce qu’il sait faire ! Sincèrement, les plus sceptiques en prennent pour leur grade. Les BTM sont redoutables d’efficacité et leur prestation est tout bonnement bluffante. Très inspiré par le death-core mélodique d’outre-Atlantique en vogue ces derniers mois, le sextette prend une dimension bien plus intéressante sur les planches que sur album. Visuellement, toute l’énergie est déployée et, même si parfois on a l’impression d’assister à une performance de gym-tonic, le charisme est certain. Le chant reste relativement intéressant d’autant plus que celui-ci est renforcé par les vocalises claires du claviériste. Le public est certes jeune mais les BTM proposent un set de qualité, loin des stéréotypes du style ! Non, pas d’odeur de déodorant à outrance, pas de moule-bites ridicules, pas d’excès de vocoder ringard… Juste un pur moment de metal extrême et avec le sourire ! Respect (in English dans le texte) !
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