CHRONIQUES DE CONCERTS

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DIARY OF DESTRUCTION
Avec : Maze of shadows, Crusade of dead fish, Diary of Destruction
Date du concert : 26-11-2011  
Lieu : La Rumeur - LILLE [ 59 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/associationsunrise  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 novembre 2011 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


L'underground du Nord de la France est décidément très actif. Lille en particulier possède quelques petites salles de concert et "quelques" c'est déjà beaucoup par rapport à d'autres villes qui voient fermer leurs lieux de spectacles les uns après les autres. Après La Chimère, puis le Select, le guide touristique du monde souterrain nous emmène aujourd'hui, non pas dans le métro, mais dans la cave du bar "La Rumeur".


Le lieu très convivial et chaleureux propose régulièrement des concerts et malgré des capacités d'accueil assez réduite, voilà qui est toujours bon à prendre pour des groupes désireux d'accroître leur expérience de la scène. Ce soir, l'association Sunrise propose un affiche variée, de quoi satisfaire le public d'habitués déjà présent avant le début des festivités. Car il existe à Lille un noyau dur de fans de metal, un jeune public certes, mais qui au moins fait le déplacement pour soutenir les groupes, et se bouge les fesses pour mettre de l'ambiance. Voilà qui a le mérite d'éviter les concerts devant une assemblée de quatre personnes frigorifiées.


Maze of shadows a ainsi la bonne surprise de débuter la soirée devant une foule non négligeable. Les quelques vannes à propos du retard du batteur (pour cause de stress ou de bière ? ) détendent l'atmosphère, un fait bienvenu pour encourager un groupe tout nouvellement arrivé sur les planches. Les musiciens restent chacun très concentrés sur leurs instruments respectifs et proposent un heavy/power metal léger et entrainant. Bien sûr, le set n'est pas exempt de quelques imprécisions et imperfections, mais qui finalement pèsent peu puisque les musiciens ont visiblement beaucoup répété et bien préparé l'évènement. Maze of Shadows met alors en valeur deux gros points positifs : premièrement la présence d'un chant clair agréable maitrisé, jamais criard, bien qu'un peu limité dans les très aigus ainsi qu'en terme de puissance et deuxièmement l'utilisation d'une violoniste. Plus qu'un simple agrément, le violon est effectivement ici membre à part entière, parfaitement intégré dans les compositions, bel exemple d'originalité et d'intelligence de composition. Si le show manque encore un peu d'assurance et de puissance, Maze of shadows est l'exemple typique d'un groupe à fort potentiel qui ne tardera pas à se lâcher davantage et s'exprimer pleinement à force de travail et de concerts. A suivre donc, et à encourager.



La suite du programme s'annonce plus musclée avec les death métalleux de Crusade of dead fish. Décidément, le metal n'a pas fini d'étonner de part la diversité des noms de groupes. Pour poursuivre dans la métaphore poissonnière, musicalement les nordistes s'éloignent du délicat sushi pour plutôt servir un bon gros steak de requin baleine. Bien chaud, moite, gras et sanguinolent. Niveau gestion de la scène, pas de problèmes, les musiciens sont comme à la maison, jouent vite, jouent fort. Les guitaristes s'éclatent, le batteur parait à l'aise et pillone ses fûts, la puissance des grunts et autres gruiks du chanteur motive la foule. Les premiers pogos se déclenchent et la scène devient rapidement trop petite pour des musiciens débordant dans le public. Compact, puissant, à peine arrivé Crusade of dead fish repart déjà après 20 minutes de set. La prestation courte laisse derrière elle une belle effluve de sueur dans une salle plus chaude tout à coup. Ne manque plus qu'un bassiste pour apporter une touche de volume et de pesanteur supplémentaire.



C'est dans cette atmosphère loin de celle d'une publicité pour un gel douche que Diary of Destruction doit officier, bien accueilli par un public de passionnés purs et durs. Le groupe a multiplié les concerts dans la région et a effectivement eu le temps de se constituer un véritable fan club. Affichant une aisance visible, preuve d'une certaine expérience, les lillois développent un metal tonique, mélange assez original de metal mélodique/death/metalcore. Diary of destruction compte également dans ses rangs une chanteuse utilisant une alternance de chant clair et de growls, l'apparition de ce timbre très doux au milieu d'un tonnerre de guitare étant parfois étonnant. Ce soir, l'exercice de ce chant clair parait un peu plus difficile, avec une voix très ténue, comme un peu bloquée. Petit coup de froid ou manque d'échauffement ? Heureusement les parties hurlées largement plus convaincantes n'en quant à elles rien n'à envier à quiconque. Particulièrement engagés, le batteur et le guitariste finiront vite torse nu en sueur ; mais les deux membres féminins garderont leurs vêtements, n'en déplaisent aux spectateurs présents, et ce malgré leurs encouragements. Porté par un public dynamique, Diary of Destruction conclu une prestation énergique et cohérente, révélant des musiciens soudés. Le groupe semble prêt à passer aux étapes suivantes : produire un album et participer à des concerts nationaux, pourquoi pas sur des scènes plus grandes ?



De bonnes découvertes, une ambiance chaleureuse et de la bonne bière, tels sont les ingrédients qui semblent caractériser les soirées metal lilloises. Avec en bonus trois groupes comportant des musiciens unis se connaissant bien et bénéficiant du soutien du public, que demander de plus ?



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