CHRONIQUES DE CONCERTS

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MASS DEATHTRUCTION FESTIVAL 2/2
Avec : Vomitory, Aborted, Fleshgod Apocalypse, Debauchery, Prostitute Disfigurement, Solace Of Requiem, Natron
Date du concert : 20-11-2011  
Lieu : La Ferme du Biéreau - Louvain-la-Neuve [ Belgique ]  
Affluence : N.C  
Contact organisateur : http://www.mass-deathtruction.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 décembre 2011 - Chroniqueur : borgir62 - Photographe : borgir62  


Le deuxième jour du MASS DEATHTRUCTION débute par une discussion avec les membres de la sécurité, dont beaucoup en France devraient s'inspirer. J'ai rarement vu un service de cette qualité, incroyablement respectueux du public, qu'il s'agisse des slammeurs, des photographes ou des spectateurs bourrés. Petit déjeuner pris vers 9h30-10h, il faut attendre 11h30 pour assister au premier groupe, HUMATRONIC. Néanmoins, la nuit ayant été mouvementée , mes jambes ne me dirigeront que sur les coups de 14h30, heure à laquelle les expérimentés italiens de NATRON commencent leur set.


Quasiment vingt ans de carrière pour ce groupe des plus méconnus, n'ayant jamais vraiment percé en dépit d'une discographie pourtant chargée. Et en dépit d'une bonne qualité sur la forme, bien aidée par un frontman intenable sur scène, on comprendra rapidement NATRON n'a pas fait parlé davantage de lui. On a l'impression d'entendre une formation en manque total d'inspiration, tant les morceaux se suivent et se ressemblent. Certes, ça bouge bien, mais l'impression d'entendre toujours le même riff devient horriblement déplaisante ("Rot Among Us"). Le batteur devient rapidement mon seul intérêt, car il faut admettre qu'il envoie du lourd le bougre ! La prestation de NATRON s'arrête après une environ quarante minutes de show, une durée un peu trop importante pour une déception comme celle-là.



Arrivent alors les ricains de SOLACE OF REQUIEM, et là on va vraiment plonger dans le vif du sujet. Pourtant, lors de leur montée sur scène, je n'ai pu m'empêcher de réprimer un sourire en voyant Richard Gulczynski, ancien bassiste de tournée de... DECAPITATED ! Le voir porter sa gratte de cette façon était plutôt surprenante, mais il aura vite fait de me faire effacer ce sourire. La performance de la formation menée par Sumrell va tout simplement être impressionnante, tant leur Black/Death va être le premier coup de tonnerre de cet après midi. La violence du chant additionné aux mimiques du chanteur/bassiste et à la lourdeur des compositions vont donner un côté malsain terriblement appréciable, et apprécié par un public encore trop clairsemé (critique valable pour l'ensemble du week end).



Les prochaines formations constituent des valeurs sures de la scène metal actuelle. Qu'ils brillent par leurs compositions, leurs prestations scéniques, leurs capacités à provoquer ou leurs noms, ces groupes ont tous fait parler d'eux. Les hollandais de PROSTITUTE DISFIGUREMENT font clairement partis de ceux-là. Officiant dans un Brutal Death teinté de Grind loin d'être moche sur opus, je me suis rapidement retrouvé à l'extérieur de la salle, tant l'ensemble ne passait pas la dure épreuve du live. Beaucoup trop brouillon pour être appréciable, les guitares à la peine et une basse mal réglée m'auront cruellement déçu. Je préfère donc sortir et ne revenir que pour la prestation du maître d'école Thomas Gurrath.



Le maître d'école monte sur scène, accompagné par sa sanglante bassiste et son batteur qui attire moins l'oeil curieusement... Cette montée sur scène sera par l'occasion, pour une nana du premier rang, d'enlever son maillot, permettant ainsi au service de sécurité de se rincer l'oeil gratos durant 40 minutes. Bref, attardons plutôt aux allemands de DEBAUCHERY. Thomas va sortir le grand jeu pour conquérir un public qui s'était rapproché de la scène. C'est brutal, ça envoie du lourd, le chant est de bonne facture et franchement je prends une grosse claque à l'écoute de ces prmières minutes. Celles-ci s'égrènent, et malheureusement le rythme n'évoluera jamais. Certes, c'est vraiment pas mal, DEBAUCHERY impressionne par sa maîtrise, mais il semble que les Allemands se reposent un peu trop sur leurs lauriers, et écartent tout écart possible. C'est on ne peut plus carré, tout semble répété des centaines de fois, si bien que ça en devient lassant au bout d'une vingtaine de minutes. Les sourires de la bassiste n'y changeront rien, ce metal'n'roll est certes bien sympathique, mais il y avait probablement moyen de le rendre nettement plus ravageur.



Si hier VADER était la formation qui justifiait ma présence, aujourd'hui, il s'agit clairement de FLESHGOD APOCALYPSE. Troisième participation consécutive au Mass Deathtruction, j'avais pris une claque phénoménale l'année dernière lorsqu'ils avaient fait exploser la petite seconde, située à l'étage. A l'époque, ils avaient délivré un set absolument fantastique, basé sur l'album "Oracles" (qui reste pour moi au dessus du dernier opus). L'album "Agony" ayant fait grand bruit, et ayant fait découvrir au monde entier ce groupe, je ne pouvais cacher mon impatience à l'idée de les revoir. Alors quand ils vous proposent une session-signatures et qu'ils échangent poliment avec vous, vous comprenez rapidement que ces mecs sont restés simples malgré un accueil terrible aux Etats-Unis, la mise en avant de leur album dans toute la presse spécialisée, j'en passe et des meilleures. Arborant le même style vestimentaire que l'année dernière, celui que vous avez probablement aperçu cette année, sur des photos promos ou sur le clip de "The Violation", les Transalpins font leur apparition sous les applaudissements du public, accompagnés de l'intro "Temptation". Vous l'aurez compris, "The Hypocrisy" va donc suivre et répondra à la grande question: que vaut ce put*** de chant clair ? Honnêtement, ça passe. Certes, on ne l'entendait pas énormément, tellement la batterie faisait vibrer nos oreilles, mais disons que ce n'était pas dérangeant. La batterie, parlons-en justement. Francesco Paoli n'est pas humain, ce n'est pas possible. La rythmique qu'il impose est telle que l'on a même du mal à suivre la cadence, en tant que simple spectateur. Quant à celui qui veut suivre la batterie pour headbanguer, il s'arrachera littéralement la nuque. Puis, le morceau que j'attendais tant, puisqu'il s'agit du titre grâce auquel FLESHGOD APOCALYPSE m'a tué en 2009: "In Honour Of Reason". Oh quel pied, quel orgasme auditif même, avec un trio magique Paolo/Tommaso/Cristiano qui n'aura de cesse d'impressionner un public conquis par tant de talent ! Depuis quand un groupe italien n'avait-il pas fait autant de dégats là où il passe. Car en dépit d'un son pas toujours parfait (clavier notamment et chant clair donc), les italiens ont probablement étaient la sensation de cette journée. Et ce n'est pas la maigre durée de leur set (à peine 25 minutes, en raison d'une blessure au genou du Francesco, d'après les dires des membres lors de l'after) qui fera de leur passage un quelconque échec. Non, FLESHGOD était là pour faire la promotion du dernier album, et ils l'ont fait à merveille, interprétant à merveille "The Violation", faisant exploser la salle sur "The Egoism", avant d'achever tout le monde sur "hru Our Scars". Tout comme VADER, c'était tout simplement du grand art !




Difficile de passer après une telle prestation, aussi courte soit-elle ! Mais avec ABORTED, on ne risquait pas d'être déçu. Et pour cause ! Les Belges vont devoir mettre les bouchées doubles pour assurer quelque chose d'aussi bon que les Italiens. Ce défi de taille n'est cependant pas impossible à relever, tant Sven et ses acolytes ont l'habitude de tout retourner. Et même si les Belges sont supposés jouer à domicile, n'oublions qu'une très grosse partie du public est française. Ca ne changera au final pas grand chose, puisque dès "Dead Wreckoning", le public sera totalement annihilé, ce qui expliquera peut être leur impassibilité. Le comportement de Sven est tout simplement bluffant, son jeu de scène ayant au moins autant d'importance que ses qualités vocales. Alors quand vous avez en plus des spots qui donnent une impression de saccade, vous vous retrouvez avec un spectacle impressionnant, mais à déconseiller aux épileptiques ! Ca flashe de partout, et si les lumières sont difficiles exploitables pour les photographes présents ce soir, elles vous aident à vous immiscer dans ce monde si étrange qui vous rendrait presque psychotique. A l'ordre du jour, soulignons la présence de deux titres isssus de "Global Flatline", qui sortira début 2012, puisque le morceau éponyme et "Coronary Reconstruction" viendront titiller nos oreilles, annonçant du très grand ABORTED pour 2012, caractérisé par des morceaux plus brutaux que ces dernières années.



Encore deux groupes pour nous achever, et ça sera la fin de ce festival. Le premier de ces deux combos est VOMITORY. La fatigue, la tristesse de voir un public si peu nombreux et les grosses claques accumulées jusqu'à présent commençaient à peser lourd mais voir VOMITORY était immanquable. La scène avait déjà beaucoup enduré depuis deux jours, notamment par la puissance de feu dégagée par Francesco Paoli derrière ses fûts. Les vibrations que l'on ressentira lors de la prestation de Tobias Gustafsson seront équivalentes. Néanmoins, c'est bien là la seule satisfaction de ce set. Car sur "Regorge In The Morgue" déjà, on sentira une certaine fatigue dans la voix de Erik Rundqvist, qui n'ira pas en s'arrangeant rendant "Shrouded In Darkness" plutôt décevante. Mais tout ce Death accumulé durant deux jours aura eu raison d'un public déjà bien enivré (l'explication est simple: les spectateurs avaient amené leurs canettes, et quand les stocks des coffres furent épuisés, ils se sont dirigés au bar où la pinte était à moins de 2€), si bien que la salle commencera à se vider alors que le set n'était pas terminé.



Il ne reste plus que DECAPITATED, qui à première vue, jouera face à une salle déjà bien vidée. Demain c'est lundi, et beaucoup doivent reprendre la route pour aller bosser de bonne heure. C'est d'ailleurs mon cas, et ayant déjà assisté à deux décevantes prestations de DECAPITATED cette année (avec un "Carnival Is Forever" terriblement mauvais, dont les titres ne passent pas du tout en liveà mon sens), je ne voulais pas en remettre une couche et décide de rejoindre ma voiture. Ce live report ne saurait être complet sans le communiqué de PEDRO, organisateur de cet excellent festival. Morceaux choisis:


"Le festival Mass Deathtruction 2011 (Entombed ; Gorgoroth ; Vader ; Decapitated ; Aborted ; Vomitory) qui a eu lieu les 19 et 20 novembre 2011 à Louvain-la-Neuve, n'a pas rencontré le succès escompté. "


"Nous avons beaucoup de mal à comprendre pourquoi des Français se déplacent en masse (et font parfois jusqu'à 900km depuis Bordeaux), des Allemands viennent de loin (500km), des Hollandais également (Amsterdam), alors que le Mass Deathtruction Festival est avant tout organisé pour le public wallon. Les Flamands étaient peut-être même plus nombreux que les Wallons ce w-e."


" Nous espérons pouvoir revenir avec le festival 2012, mais ce n'est pas certain... "


Pour la petite histoire, 80% des pass deux-jours furent réservés par les français et les flamands, la Wallonie n'ayant pas jugé utile de se déplacer... C'est probablement la raison de cet échec financier... Pour ma part, assister à une telle affiche fut un réel plaisir, avec un son plusque correct et des groupes majoritairement en grande forme. Encore une fois, un immense bravo (et merci) à Pedro, ton boulot fut remarquable et tu mérites de sincères éloges, aux bénévoles, aux groupes, et au service de sécurité qui nous auront fait attendre le petit déjeuner tant une ambiance ultra-conviviale.



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