CHRONIQUES CONCERTS

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Hatesphere
Avec : Hatesphere, Atlantis Chronicles
  Date du concert : 16-12-2011
  Lieu : Le Glaz’art - Paris [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.garanceproductions.com
 
 
 
  Chronique : 25 décembre 2011 , réalisée par Bakounine - Photographe : Bakounine
   
<p>16 D&eacute;cembre 2011 : 11 heures du matin, Saint-Vrain, Essonne profonde : Alors que je suis au travail, un coup de fil me contacte pour effectuer le live-report d&rsquo;un concert au Glaz&rsquo;art d&rsquo;un groupe que du fait de ma fatigue relative et de la mauvaise qualit&eacute; de la ligne, j&rsquo;interpr&eacute;tais comme &laquo; Ekzvyr &raquo; et supposais &ecirc;tre un obscur combo de black metal, j&rsquo;acceptais et me rendrais finalement compte qu&rsquo;il n&rsquo;en sera rien&hellip;</p>
<p>19 heures, Paris, Glazart : Une foule pour le moins &eacute;parse attend l&rsquo;ouverture des portes avant ce show d&rsquo;Hatesphere, groupe de thrash danois. Leur r&eacute;putation, notamment en live et leur dernier album plut&ocirc;t bien accueilli par la chronique (notamment par ma coll&egrave;gue Teenage.Whore) auraient certainement d&ucirc; leur valoir une certaine affluence, il n&rsquo;en sera rien. Il s&rsquo;agit pourtant de la seule date fran&ccedil;aise de la tourn&eacute;e du dernier album &laquo; The Great Bludgeoning &raquo;. Alors, est-ce la pr&eacute;sence de Morbid Angel pas tr&egrave;s loin &agrave; la Machine du Moulin Rouge ou simplement le relatif d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t de la sc&egrave;ne fran&ccedil;aise pour ce groupe, ou encore (le plus probable &agrave; mon avis) li&eacute; &agrave; la simple diminution de l&rsquo;affluence pour la majorit&eacute; des concerts dans Paris ? Toujours est-il qu&rsquo;il n&rsquo;y aura pas &eacute;norm&eacute;ment de monde, m&ecirc;me si certains sont venus de loin (Toulouse notamment) pour l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement.</p>
<p>Un bon quart d&rsquo;heure apr&egrave;s l&rsquo;ouverture des portes, mon badge photo en poche (Aura-t-il &eacute;t&eacute; r&eacute;ellement n&eacute;cessaire ?), les gars d&rsquo;Atlantis Chronicles se pr&eacute;sentent sur sc&egrave;ne pour assurer l&rsquo;unique premi&egrave;re partie. Groupe local, ils sont venus avec une petite arm&eacute;e de cam&eacute;raman pour filmer des extraits qui assureront la promotion de l&rsquo;album &agrave; venir. Quelques amis du groupe sont &eacute;galement pr&eacute;sents. Pour le reste du public, le nom demeure relativement (voir compl&egrave;tement) inconnu. Le groupe, qui ne devrait pas tarder &agrave; sortir deux albums a d&eacute;j&agrave; produit deux Ep sous le nom d&rsquo;Abyss (sans &laquo; E &raquo;) avant de d&eacute;cider d&rsquo;un changement de nom pour &eacute;viter les confusions avec l&rsquo;autre groupe &laquo; Abysse &raquo;. Ils &eacute;voluent dans un registre death metal progressif assez vari&eacute; pour &ecirc;tre int&eacute;ressant, sans perdre une certaine coh&eacute;rence d&rsquo;ensemble.</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles1.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles2.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles3.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Le groupe va entamer son show courageusement devant un public loin de leur &ecirc;tre acquis et plut&ocirc;t distant, un bon m&egrave;tre cinquante s&eacute;parant l&rsquo;avant de la foule de la petite sc&egrave;ne du Glaz&rsquo;art. Pourtant, cela n&rsquo;entamera pas l&rsquo;enthousiasme des cinq musiciens qui enverront leur death metal bien construit aux s&eacute;quences rappelant tant&ocirc;t Cynic, tant&ocirc;t Immolation ou encore The Black Dahlia Murder. Le chanteur, pieds nus comme un de ses guitaristes est plut&ocirc;t actif sur sc&egrave;ne et son growling puissant haranguera sans cesse r&eacute;chauffera peu &agrave; peu une audience qui restera tout de m&ecirc;me d&rsquo;une sagesse absolue tout le long du set se contentant d&rsquo;&eacute;couter sans r&eacute;ellement participer.</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles4.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles5.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles6.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Les musiciens ne seront pas en reste, souriants et motiv&eacute;s, la palme de l&rsquo;&eacute;nergie revenant &agrave; l&rsquo;un des guitaristes qui prendra des positions relativement acrobatiques, plante du pied sur l&rsquo;int&eacute;rieur du genou dans ce qu&rsquo;on appellera &laquo; la position de la Grue &raquo;. Son comparse, aux faux airs de Tosin Abasi (&laquo; Animals as Leaders &raquo;) recevra lui la palme de la banane, tout en nous r&eacute;galant de soli shredd&eacute;s tout en tapping. La prestation sera tr&egrave;s correcte, que ce soit au niveau du son, de la technique ou de la pr&eacute;sence sur sc&egrave;ne et lorsque leur show s&rsquo;ach&egrave;vera apr&egrave;s un morceau de l&rsquo;album &agrave; venir, ils partiront quand m&ecirc;me sous des applaudissements nourris. Si tout le monde n&rsquo;aura pas &eacute;t&eacute; emball&eacute; par leur prestation notamment du fait des nombreux changements d&rsquo;atmosph&egrave;re li&eacute; au cot&eacute; technique-prog, personne ne dira qu&rsquo;elle a &eacute;t&eacute; ridicule. Bref, ils ont pour le moins assur&eacute; dans des circonstances pas parfaites pour eux.</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles7.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles8.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_AtlantisChronicles9.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Setlist&nbsp;: <br /> <br /> <span style="text-decoration: underline;">Intro</span><br /> Embrace The Abyss<br /> Beyond The Lighthouse<br /> Architeuthis Dux<br /> Ten Miles Underwater<br /> <span style="text-decoration: underline;">Interlude</span><br /> Homocene<br /> Behold The Kraken<br /> Echoes of Silence<br /> Thousands Carybdea<br /> <span style="text-decoration: underline;">Outro</span></p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><br /></span></p>
<p>Apr&egrave;s une pause d&rsquo;une dur&eacute;e raisonnable, Hatesphere est en place, et apr&egrave;s une courte intro relativement d&eacute;bile (&ccedil;a ressemble &agrave; un g&eacute;n&eacute;rique d&rsquo;une s&eacute;rie am&eacute;ricaine vieillotte&hellip;), ils laissent exploser les d&eacute;cibels. Et tout de suite le constat est &eacute;vident : le groupe malgr&eacute; un line-up pas mal remani&eacute; maitrise clairement son sujet : le son est puissant, chaque musicien sait clairement ce qu&rsquo;il fait, les solos que jouera l&rsquo;unique soliste restant dans le groupe (il joue &eacute;galement ceux que jouait l&rsquo;autre soliste) seront parfaitement ex&eacute;cut&eacute;, et l&rsquo;impression de mur sonore est r&eacute;ellement pr&eacute;sent &agrave; chaque instant avec une rythmique en b&eacute;ton arm&eacute; et notamment une basse tr&egrave;s audible; si la musique est plus simpliste et moins l&eacute;ch&eacute;e que le groupe pr&eacute;c&eacute;dent, elle est d&rsquo;une redoutable efficacit&eacute;, le growling du chanteur poss&egrave;de une ind&eacute;niable touche hardcore tr&egrave;s puissante m&ecirc;me s&rsquo;il variera quelque peu sa voix tout au long du set, avec plus ou moins de r&eacute;ussite car parfois cela entrainera une diminution de volume qui la cantonnera derri&egrave;re les guitares.</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere1.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere2.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere3.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Mais la grande force d&rsquo;Hatesphere r&eacute;side &agrave; n&rsquo;en pas douter dans une impressionnante pr&eacute;sence sc&eacute;nique incarn&eacute;e avant tout par le chanteur, v&eacute;ritable mastodonte impressionnant malgr&eacute; sa petite taille, extr&ecirc;mement actif et communicatif ; il tape dans les mains du public, headbangue &agrave; qui mieux mieux, fait des grimaces aux photographes pr&eacute;sents, singe un violoniste sur une introduction m&eacute;lodique, tire les poils de jambe d&rsquo;un de ses guitaristes, bref il est d&eacute;chain&eacute;. Tous en shorts et en T-Shirt de diverses groupes (notamment Obituary ou leurs compatriotes d&rsquo;Artillery&hellip;), chaque musicien imposera quand m&ecirc;me sa propre pr&eacute;sence malgr&eacute; cet incontestable leadership, &agrave; commencer par le bassiste, au physique bien plus espagnol que danois, et qui joue tout aux doigts (il porte d&rsquo;ailleurs sur la courroie de sa basse un amusant badge &laquo; interdit aux m&eacute;diators &raquo;) et n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; venir directement au contact du public ou &agrave; aller raconter des blagues &agrave; ses compares, les guitaristes sont un peu plus en retrait, surtout le soliste m&ecirc;me si comme le batteur ils demeurent souriants et expressifs. Et le public est clairement r&eacute;actif, le contraste avec le groupe pr&eacute;c&eacute;dent est d&rsquo;ailleurs &eacute;loquent avec un rapproch&eacute; de la petite foule pr&eacute;sente jusqu&rsquo;au bord de la sc&egrave;ne : les gens sont l&agrave; pour eux et on le voit tout de suite. Quelque plaisanteries seront &eacute;chang&eacute;es : Apr&egrave;s avoir jou&eacute; &laquo; Need To Kill &raquo;, le chanteur dira qu&rsquo;il &laquo; Need to Kill this Beer &raquo; et joignant le geste &agrave; la parole, il fera un cul sec entier de la bouteille de 33 cl qu&rsquo;il a en main qui ne sera d&rsquo;ailleurs pas son seul de la soir&eacute;e, il nous dira en fran&ccedil;ais qu&rsquo;il &laquo; voudrait bien manger du fromage &raquo; (C&rsquo;est b&ecirc;te j&rsquo;en avais pas dans les poches&hellip;). On notera &eacute;galement cet &eacute;tonnant dialogue : &laquo; Do you Want some old stuff ? &raquo; Public : &laquo; Yeah &raquo; &laquo; Do you Want some new stuff ? &raquo; Public : &laquo; Yeah ! &raquo; &laquo; And do you want somewhere in between stuff&hellip;&raquo; Bref, tout &ccedil;a pour dire que le groupe maitrise clairement son sujet sur sc&egrave;ne et qu&rsquo;ils sont comme chez eux lors de ce concert pour lequel la r&eacute;action des gens pr&eacute;sents sera tr&egrave;s positive.</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere4.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere5.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere6.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Etonnement, le groupe n&rsquo;a pas du tout mis l&rsquo;accent sur leur dernier album dont ils ne joueront que deux morceaux vers le d&eacute;but de leur set ; en revanche ils piocheront all&eacute;grement dans toute leur discographie depuis leur premier album &eacute;ponyme en 2001 (repr&eacute;sent&eacute; par Bloodsoil &raquo; aux albums plus r&eacute;cents, que ce soit &laquo; To The Nines &raquo; et surtout &laquo; Serpent Smiles and Killer Eyes &raquo; (2007) album le plus repr&eacute;sent&eacute; ce soir. Enfin, le groupe nous quittera sur deux morceaux plut&ocirc;t anciens : un &eacute;norme &laquo; Disbeliever &raquo;, vraiment une tuerie en live et enfin &laquo; Sickness Within &raquo; avant de nous quitter sans rappel, apr&egrave;s un set d&rsquo;une grosse heure et quart, court mais intense ; cela dit nous, on en aurait bien repris un peu&hellip;</p>
<p><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere7.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere8.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2011/161211_Paris_Hatesphere9.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Setlist :</p>
<p>&nbsp;Intro<br /> Lies And Deceit <br /> 500 Dead People<br /> Low Life Vendetta<br /> Need To Kill<br /> Murderous Intent<br /> Intro + Resurrect With Vengeance<br /> The Coming of Chaos<br /> Oceans of Blood<br /> Bloodsoil<br /> Intro + Drinking with the King of The Dead<br /> Forever War<br /> Let Them Hate<br /> Disbeliever<br /> Sickness Within.</p>
<p>Au final la soir&eacute;e se terminera &agrave; un horaire plus que raisonnable, et apr&egrave;s quelques instants de discussion avec les groupes et des signatures et photos, il faudra regagner ses p&eacute;nates puisque suivra une soir&eacute;e electro-dance dans la salle. Au final, on gardera le souvenir d&rsquo;une excellente soir&eacute;e pass&eacute; avec un groupe qui risque de pouvoir faire de tr&egrave;s bonnes choses &agrave; l&rsquo;avenir, et une t&ecirc;te d&rsquo;affiche tr&egrave;s sympathique qui aura d&eacute;montr&eacute; ce soir la preuve de tout son talent, vraiment un groupe de sc&egrave;ne&hellip;</p>

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