CHRONIQUES CONCERTS

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SOUTIEN METAL FEST
Avec : CARNAGE OF CHILDREN, BROKEN MIRRORS, F.O.A.D, SPACE CALL
  Date du concert : 19-02-2012
  Lieu : Hôtel de la Musique - VILLEURBANNE [ 69 ]
  Affluence : 60
  Contact organisateur : http://www.association-jamais.fr
 
 
 
  Chronique : 23 février 2012 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Black.Roger
   
<p>L'association J.A.M.A.I.S., sous l'impulsion de son jeune et dynamique pr&eacute;sident, Florian Beaufils, n'en est pas &agrave; son premier concert de rock metal dans l'agglom&eacute;ration lyonnaise, mais cette fois-ci, avec le concours de L'Alchimie des T&eacute;n&egrave;bres, c'est un &eacute;v&eacute;nement &eacute;tal&eacute; sur deux soir&eacute;es, les 18 et 19 f&eacute;vrier, qui est organis&eacute; &agrave; l'H&ocirc;tel de la Musique de Villeurbanne. La t&acirc;che n'&eacute;tait pas simple, le pari pas gagn&eacute; d'avance en termes d'affluence. Mais finalement, le public, forc&eacute;ment motiv&eacute;, s'est d&eacute;plac&eacute; en nombre convenable, d&eacute;couvrant ainsi un nouveau lieu, jusqu'ici confidentiel ou r&eacute;serv&eacute; aux r&eacute;p&eacute;titions.</p>
<p>Notre webzine a couvert la soir&eacute;e du dimanche 19 f&eacute;vrier, &agrave; savoir quatre groupes connus en Rh&ocirc;ne-Alpes et au-del&agrave;. A notre arriv&eacute;e dans cette salle aux dimensions relativement modestes, il semble r&eacute;gner une certaine effervescence parmi les musiciens et les b&eacute;n&eacute;voles d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sents, sur la petite sc&egrave;ne carr&eacute;e on commence ou termine les balances. C'est un peu l'inconnu, mais pourquoi s'inqui&eacute;ter puisqu'on a affaire &agrave; des musiciens exp&eacute;riment&eacute;s, repr&eacute;sentant des styles diff&eacute;rents?</p>
<p>Il est 17h30 lorsque SPACE CALL, formation originaire du Nord-Is&egrave;re, donne le signal du d&eacute;part. Ils sont quatre ce soir, le bassiste souffrant &eacute;tant remplac&eacute; par le deuxi&egrave;me guitariste. SPACE CALL pratique un metal indus original, voire atypique - qui en d&eacute;route plus d'un. Leur album sorti &agrave; l'automne 2011, "Synchrotron", a r&eacute;v&eacute;l&eacute; leur potentiel, leur talent et leurs qualit&eacute;s sc&eacute;niques, notamment celles du chanteur, Cliff Estatof dont le fr&egrave;re Mike n'est autre que le batteur... Un "malheur" n'arrivant jamais seul, un incident technique, qui se r&eacute;v&egrave;lera assez s&eacute;rieux, va perturber puis interrompre le jeu pendant de longues minutes. On per&ccedil;oit l'embarras du quatuor qui sera ult&eacute;rieurement contraint d'&eacute;courter son set de trois chansons sur dix, mais le public compr&eacute;hensif encouragera les musiciens jusqu'&agrave; la fin de leur derni&egrave;re chanson "Superstar". On retiendra de la prestation de SPACE CALL une musique aux sonorit&eacute;s parfois punk ou grunge, sur fond guerrier, servie par la voix modulable du frontman, tant&ocirc;t rauque, tant&ocirc;t aigu&euml; ou claire, l'ensemble restant &eacute;nergique et harmonieux. Ce groupe dont le line-up actuel date de 2006 a su se forger une identit&eacute; propre, on avait pu le constater dans de meilleures conditions en septembre 2011, &agrave; la MJC-&Ocirc; Totem.</p>
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<p>C'est un autre genre qui va maintenant tenir les spectateurs en haleine, un v&eacute;ritable rouleau compresseur &eacute;crasant tout sur son passage, la m&eacute;taphore est facile, j'ai nomm&eacute; FOAD. Lionel, frontman charismatique, imposant dans tous les sens du terme, est dot&eacute; d'une voix surpuissante, gutturale au possible, l&acirc;chant des "gruiks" venant du fond de ses entrailles, il cr&eacute;e l'ambiance! Mais attention, &acirc;mes sensibles,s'abstenir! Le quatuor &agrave; la fois parisien et lyonnais donne dans le death-thrash, jusqu'au grind-stoner (!) en passant par le hardcore...Efficace comme il l'&eacute;tait dans DOGMA, le chanteur b&eacute;n&eacute;ficie du concours d'un excellent batteur, Polo, guitariste et bassiste n'&eacute;tant pas en reste. C'est une musique lourde et grasse, puissante et stimulante que nous offre FOAD - &eacute;coutez donc leur EP de quatre titres! Une batterie rapide comme une mitraillette, mais aussi des s&eacute;quences instrumentales m&eacute;lodiques, un set d'une petite demi-heure seulement, agr&eacute;ment&eacute; par quelques pointes d'humour. La reprise d'une chanson de SEPULTURA servira de conclusion. Demandez aux m&eacute;talleux cubains - oui, il y en a - s'ils se souviennent du passage de FOAD en compagnie des montagnards de SEDATIVE dans leur &icirc;le &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2010 !...</p>
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<p>Il est un peu plus de 19h lorsque le troisi&egrave;me groupe programm&eacute; en ce dimanche soir, les Ann&eacute;ciens de BROKEN MIRRORS, investit la sc&egrave;ne, un peu &eacute;troite pour ce quintette. Les Hauts-Savoyards qui pratiquent un thrash-death m&eacute;lodique qui sort des sentiers battus ont le vent en poupe en ce d&eacute;but 2012, probablement en raison de la qualit&eacute; reconnue jusqu'au Japon de leur dernier album en date "The Universal Disease", sorti fin janvier et encens&eacute; &agrave; juste titre par la critique. D'ailleurs ce sont des chansons issues de cet album que Fran&ccedil;ois Guichard, l'un des fondateurs du groupe en 2007, et ses quatre compagnons vont interpr&eacute;ter devant un public attentif et content d'&ecirc;tre l&agrave;. Le chanteur-guitariste, Fran&ccedil;ois, s'impose d'embl&eacute;e par son aisance et sa voix juste et prenante, en duo avec Florian, l'autre guitariste-chanteur. Guillaume est &agrave; la basse, Julien derri&egrave;re ses f&ucirc;ts et Van (Vannick) aux claviers. C'est pr&eacute;cis&eacute;ment ce dernier &eacute;l&eacute;ment qui contribue &agrave; faire l'originalit&eacute; de BROKEN MIRRORS. Chacun des cinq instruments est mis en valeur et joue parfaitement son r&ocirc;le, cr&eacute;ant une sorte de choeur instrumental d'une r&eacute;elle beaut&eacute;. Efficace, parfaitement coordonn&eacute;, vari&eacute; et m&eacute;lodique &agrave; la fois, le jeu des musiciens de BROKEN MIRRORS les situe parmi les artistes qui montent en puissance. Saisissant au vol quelques riffs particuli&egrave;rement "muscl&eacute;s", une poign&eacute;e de jeunes fans tente sans grand succ&egrave;s de lancer un pogo. D&eacute;cid&eacute;ment, les BM de 2012 jouent d&eacute;sormais dans la cour des grands.Qu'ils poursuivent dans cette voie...et avec ces voix ! Ils obtiendront la mention "tr&egrave;s bien", c'est ce qu'on leur souhaite, car ces gar&ccedil;ons simples et modestes inspirent la sympathie.</p>
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<p>Il est 20h30. C'est au groupe venu en voisin de l'Est lyonnais, CARNAGE OF CHILDREN, que revient l'honneur de mettre un point final &agrave; cette soir&eacute;e riche en &eacute;motions. Les CARNAGE, c'est ainsi qu'on les nomme quand on les conna&icirc;t bien et qu'on appr&eacute;cie leur travail, sont bien ancr&eacute;s dans un genre que l'on pourrait appeler "death-metal old school", teint&eacute; de thrash. Les "cinq fr&egrave;res d'armes" se sont affirm&eacute;s - et ce n'est que justice - au cours de l'ann&eacute;e 2011 avec la publication de leur album "Way of Darkness", bien re&ccedil;u par les commentateurs exigeants. C'est Alex, le chanteur, qui donne le ton avec l'&eacute;nergie et la passion de sa jeunesse. Il s'agite sur la petite sc&egrave;ne, micro en main, crie, hurle, saute dans l'ar&egrave;ne, bondit, plaisante...mais chante aussi de sa voix profonde et forte, observant le public et ses r&eacute;actions. Strictement v&ecirc;tus de noir, de part et d'autre de la sc&egrave;ne, entourant le bassiste Pascal, doyen du quintette, Gary et Hugo, guitaristes et chanteurs, toujours s&eacute;rieux et concentr&eacute;s sur leur instrument, semblent plong&eacute;s dans leur univers. Mais quelle dext&eacute;rit&eacute;, quelle pr&eacute;cision! Quant au batteur, Anthony, toujours aussi discret et efficace, on l'aper&ccedil;oit &agrave; peine en arri&egrave;re plan. CARNAGE OF CHILDREN nous d&eacute;livrent une musique martiale, lourde et puissante, morbide et sombre, d'une esth&eacute;tique indiscutable qui leur est propre. Ils ont un style personnel qui fait leur charme, ils savent le valoriser en travaillant beaucoup sans pour autant renier leurs influences. Ils ont leur public fid&egrave;le, qui les soutient et les appr&eacute;cie depuis leurs d&eacute;buts. Un concert avec C.O.C. est toujours un plaisir. Sensibles et r&eacute;serv&eacute;s, les gars de CARNAGE poss&egrave;dent un potentiel incontestable qu'ils sauront exploiter, t&ocirc;t ou tard sur les sc&egrave;nes r&eacute;gionales ou nationales. Ils le m&eacute;ritent et en sont capables.</p>
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<p>Cette deuxi&egrave;me soir&eacute;e du Soutien Metal Fest s'ach&egrave;ve relativement t&ocirc;t - peu apr&egrave;s 21h. Les deux premiers groupes auront jou&eacute; environ 30 minutes, les deux suivants 45 minutes. Le public compos&eacute; essentiellement de connaisseurs et d'amis ne s'y est pas tromp&eacute;. En d&eacute;pit des imperfections techniques et gr&acirc;ce au d&eacute;vouement des b&eacute;n&eacute;voles, il est permis d'affirmer que ce concert fut une r&eacute;ussite, musicale et humaine.Certes, l'atmosph&egrave;re n'&eacute;tait pas vraiment "festive", mais plut&ocirc;t "bon enfant". Il convient de remercier les deux associations &agrave; l'origine de ces deux soir&eacute;es, les groupes du dimanche, mais aussi ceux du samedi, et tous ceux qui se sont d&eacute;plac&eacute;s. Des relations et des amiti&eacute;s se sont nou&eacute;es &agrave; l'H&ocirc;tel de la Musique, cela aussi c'est important...</p>
<p>SET-LIST de <strong>SPACE CALL:</strong></p>
<p>1) Sceam like a pig</p>
<p>2) Mediatik</p>
<p>3) Psykotik</p>
<p>4) Shut up</p>
<p>5) Dies Irae</p>
<p>6) Spit on me</p>
<p>7) Heal Yeah</p>
<p>8) Synchrotron</p>
<p>9) Flash light</p>
<p>10) Superstar</p>
<p>&nbsp;</p>
<p>SET-LIST de<strong> BROKEN MIRRORS</strong></p>
<p>1) Strong Enough</p>
<p>2) A Thousand Voices</p>
<p>3) Pig Marmelade</p>
<p>4) Heaven Can Wait</p>
<p>5) Holding the Triggers</p>
<p>6) Aquarius</p>
<p>7) Erotic Thirst</p>
<p>8) A Dream Within a Dream</p>

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