CHRONIQUES DE CONCERTS

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WHAT LIES BENEATH FINAL TOUR
Avec : tarja turunen, benighted soul, myrath
Date du concert : 21-02-2012  
Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ]  
Affluence : 1 000  
Contact organisateur : http://www.nousproductions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 février 2012 - Chroniqueur : Bloody - Photographe : Bloody  


En ce début d'année plutot prometteur en matière de concert, nous avons l'honneur de recevoir dans la ville rose l'artiste solo Tarja Turunen. Forte de sa carrière solo commencée en 2007, elle écume desormais les salles pour nous présenter son dernier album "What Lies Beneath". Ce soir Nousprod a mis les petits plats dans les grands et a rajouté au line-up les Tunisiens de Myrath et les Français de Benighted Soul.


Initialement prévus en premiers, les Français de Benighted Soul joueront avec plus de temps de jeu car ils ont au final basculé en seconde position. Tout ceci n'arrange pas les Tunisiens car ce sont eux qui doivent ouvrir les hostilités devant un Bikini plein aux trois quarts. Sans passer par quatre chemins, le combo va distiller son metal oriental à la sauce symphony X dans les oreilles des spectateurs qui découvrent la formation pour la plupart. Mais parfois le hasard fait bien les choses car Myrath vient de livrer une performance excellente qui n'a échappé à personne. En seulement vingt minutes de jeu, la formation Arabe vient de conquerir le millier de spectateur présent devant lui. Mettant logiquement à l'honneur son petit dernier "Tales Of The Sands", Myrath va en tirer les pièces progressives les plus riches qu'ils possèdent. D'un grandiose "Sour Sigh" au single "Merciless Time", le combo va faire usage de tout son talent pour se faire acclamer par l'assistance. Meneur de jeu hors pair au charisme sans précedent, Zaher Zorgati ne vas pas mettre longtemps à tenir l'assistance dans le creux de sa main. Si ses compères ne bougent pas énormement, c'est surtout lui qui va mettre le feu au poudre grace à son jeu de scène survolté et ses lignes de chant arabisantes. Chaque membres se trouvent être en forme; du timide (mais excellent) guitariste a la nouvelle recrue derrière les futs (Morgan Berthet) tout le monde développe une excellente cohésion qui fait plaisir a voir. En espérant que la prochaine fois il n'y aura pas de mauvaise surprise de la part de la salle car le public est unanime sur un point : Myrath c'est la grosse surprise de cette soirée !



Seconds sur la liste ce sont les francais de Benighted Soul qui vont apprécier le temps de jeu rallongé dont ils bénéficient. Venus accompagner Tarja sur la tournée Francaise, ils sont ici pour faire la promo de leur premier album "Start form scrath" Evoluant sur du metal symphonique somme toute classique, Benighted Soul va avoir du pain sur la planche pour surprendre autant que l'on fait les prédécesseurs, et la formation va faire usage de tout son talent pour convaincre le public Toulousain. Il y a par ailleurs un petit comité (fanclub) qui était la pour les soutenir tandis que le reste du public découvre et encourage timidement la jeune formation. Si la chanteuse se trouve être un tantinet timide et assez scolaire dans sa démarche- j'entends par la sa façon de communiqueur avec le public- elle assure comme elle peut ses parties vocales sans prétendre égaler les voix cristallines de ses consoeurs. A ses côtés, ses compagnons musiciens sont complètement dans l'ombre, seul le batteur tire son epingle du jeu. Son kit étant surélevé, il se donne en spectacle à travers ses moultes expressions faciales et son jeu puissant et développé. Basse et guitare sont completement éclipsées mais heureusement qu'une poursuite les éclairaient lorsqu'il en venaient à jouer leur solos... Coté musical, Benighted Soul est assez mature dans ses compositions et gagne à être écouté en CD. Cela plait au public et les musiciens seront assez solicités par la suite au stand marchandise.



Ce pour quoi tout le monde était venu va enfin avoir lieu. Il faudra juste attendre que les techniciens fassent les réglages derrière le rideau qui voile la scène. Rideau qui par ailleur est à l'effigie du dernier album de la Finlandaise et impose; à nos yeux l'expression impériale de la diva. "Anteroom Of Death" résonne dans la salle et c'est une Tarja qui -ornée d'un masque de cerf ?- vient poser ses premières lignes de chant jusqu'à que le refrain vienne faire tomber le rideau. Effet garanti, le spectacle est prometteur. Réticent pour ma part à assister au spectacle de la Finlandaise, les derniers efforts solo n'aidant pas vraiment, ce fut une agréable surprise qui s'est produite au final. Béneficiant en effet d'un line-up tout ce qu'il a de plus solide, le show ne pouvait être que spectaculaire. Depuis ses débuts, la belle ne s'entoure pas de n'importe qui. Max Lilja (ex- Apocalyptica) Alex Scholpp (Farmer Boys) ou encore le terrible Mike Terrana (Masterplan, Rage) sont les musiciens qui servent à maintenir se coté "gros spectacle". N'importe lequel d'entre eux a une présence importante et personne n'est rélégué au second plan, ce qui aurait été envisageable vu avec quelle importance Tarja est portée dans le coeur des fans (et dieu sait si il sont nombreux ce soir là) . Chacun aura son moment de gloire à travers des demonstrations techniques comme le solo de Terrana. Un peu mégalo sur les bords, l'Américain nous ressort encore et toujours son solo de bête sur les airs d'Offenbach. Certes, il est vraiment très impressionant, mais le coté frime vient ternir sa prestation. Ceci dit le public a apprécié car les réactions sont unanimes. De son coté, Tarja éblouie et fait chavirer le coeur des fans par une prestation vocale irréprochable. Artiste très controversée, depuis son depart de Nightwish, il faut avouer que la belle n'a pas complètement fait le deuil de cette période là. Au milieu du set, les premières notes de "Nemo", hit planétaire de ses ex-comparses, retentit dans la salle... Pourquoi ? Est-ce une manière de "narguer" ses anciens camarades en etant fière de prétendre haut et fort qu'elle seule est capable de chanter ce morceau ou bien est-ce que la présence d'un tel morceau est là pour redonner un second souffle (effet réussi par ailleur) au concert ? Nous ne sauront pas vraiment mais la venue de ce morceau est très discutable...Quoiqu'il en soit l'assistance fut rarement aussi endiablée que pendant ces quatre minutes là !



Exit l'atmosphère Nightwish et faite place à la reine ! Lors du morceau "The Reign", Tarja descend dans le public afin d'être en parfaite communion avec ses fans. Beau cadeau s'il en est car les fidèles auront droit à multiples bises et répondront en échange par quelques révérences ! Sans doute le moment le plus fort de la soirée. S'ensuivra alors d'un medley en configuration minimaliste, avec Tarja au synthé (il ne faut pas oublier qu'elle est pianiste de formation) et Terrana derrière un mini kit. Douceur et émotion sont au rendez-vous avec notamment un "I Feel Immortal" magique qui sera salué par une assistance émerveillée. Histoire de finir de mettre le public entier à ses pieds, les rappels seront composés des deux cartouches que sont "Die Alive" et "Until My Last Breath", exécutés à l'unison par un groupe au top de sa forme.



Les applaudissements sont longuets, le combo salue son public (qui aura été vaillant ce soir) à maintes reprises, les échanges tactiles sont nombreux et c'est à cet instant ou l'on réalise que ce petit bout de femme dans cette robe blanche a bouleversé le metal symphonique. Pro-Nightwish ou détracteurs, on ne peut que s'incliner devant cette véritable leçon de metal symphonique qui vient de se dérouler sous nos yeux. Tarja a marquer les esprits dans le passé mais continuera encore (comme ce soir la) et toujours à régner d'une main de maitre, sur la sphère symphonique.




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