CHRONIQUES DE CONCERTS

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Tarja
Avec : Myrath, Benighted Soul, Tarja
Date du concert : 28-02-2012  
Lieu : Le Bataclan - Paris [ 75 ]  
Affluence : 1000  
Contact organisateur : http://www.nousproductions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 mars 2012 - Chroniqueur : La.Faux - Photographe : Diane Rx Photography https://www.facebook.com/pages/Diane-Rx-Photography/210610619008162  


Un report où il sera question d’huîtres, de problèmes de rideaux, de fierté nationale, de phonétique finnoise et d’hygiène des mains. Détrompez-vous, ça vend plus de rêve que ça n’en a l’air.


Après un semi-échec au tout début de sa carrière solo en 2007, et un remplissage correct en 2010, Tarja, la (parfois mezzo) soprano finlandaise la plus connue hors frontière revient à Paris pour une date bien plus proche du sold-out cette fois-ci. Le concert a une signification particulière pour tous les groupes présents ce soir : pour Myrath, il s’agit d’une première date parisienne dans une salle d’une telle ampleur, pour Benighted Soul il s’agit d’une captation vidéo mais aussi de la dernière date de leur tournée en compagnie de Tarja…et pour Tarja, il s’agit de la dernière de 4 dates françaises, chacune ayant été plus remplie que la précédente. Emotion ? Il y en a eu…


C’est plutôt tôt pour la moyenne européenne (18h30) que les portes du Bataclan ouvrent. La journée a été longue pour bon nombre de fans venus s’agglutiner à la barrière avant même l’après-midi, et l’invasion de la salle sera assez chaotique dans une fosse privée de pit. N’ayant droit sur le papier qu’à 20 minutes, les tunisiens de Myrath magouilleront comme à Strasbourg un début de set anticipé pour nous gratifier de 30 minutes de son, au plus grand plaisir de la foule qui sera étonnamment réceptive aussi tôt dans la soirée.



Leur métal symphonique oriental fera carton plein –comme sur les rois précédentes dates finalement- et pour l’occasion, une danseuse viendra proposer 3 courts passages qui rappelleront le set de Therion au MFVF dernier ou d’Epica en 2009. Comme à Strasbourg, le leader-chanteur Zaher assortira sa prestation vocale de petits pas de danse quand il n’exhorte pas la foule à se manifester. On notera un public encore plus réceptif à leur musique ce soir.



Leur titre le plus connu car assorti d’une vidéo, « Merciless Times », sera celui qui atteindra un paroxysme de décibels et de déhanchés. Il faudra que le groupe promette une date très bientôt sur Paris pour que le public laisse le quintet quitter la scène.



Setlist :


Sour Sigh


Braving the Seas


Merciless Times


Madness


Tales of the Sand


Beyond the Stars


 


Une courte pause et c’est au tour des français de Benighted Soul d’entrer sur un scène pour un concert entièrement filmé, depuis les balcons mais aussi directement sur les planches du Bataclan.



La captation vidéo donnera un vernis plus « pro » au show du groupe, carré et efficace, mais l’interaction avec le public en souffrira un peu. De ce fait, celui-ci mettra un peu de temps à démarrer, et il faudra attendre quasiment le dernier morceau, « No warning signs », pour que la foule bouge un peu plus dans son ensemble. Le set aurait donc mérité de durer un peu plus longtemps !



Fort heureusement, les premiers rangs n’auront montré aucun signe de faiblesse tout du long, et les lumières impeccables devraient promettre une retransmission de bon niveau. Pour leur dernier concert de la tournée, les cinq nancéens en profiteront pour remercier le crew de Tarja et leur propre crew par l’intermédiaire de la chanteuse Géraldine. Emotion de fin de tournée ! A revoir au Nouveau Casino pour un set plus long en ouverture de Kells le 1er avril.



Setlist :


Broken Icons


Start from Scratch


The Edge of Insanity


Stranger Me


No Warning Signs


 


Rarement l’attente pour Tarja se sera faite aussi longue et irritante, et la finlandaise n’y sera pas pour grand-chose : il s’agit d’installer le long rideau translucide à son effigie, passage obligé de ses débuts de set, et contrairement à 2010 où tout s’était passé depuis la scène sans anicroche, 2012 s’est révélé assez archaïque et chaotique. En effet, il a fallu que les vigiles viennent manu militari recréer un pit artificiel –allez discipliner une bande de fans ultra qui ne veut surtout pas perdre sa place- afin que le rideau soit installé et pas piétiné. Etonnant lorsqu’on sait qu’il n’y avait pas de pit non plus en 2010, et que l’installation scénique est censée être strictement identique. Une surprise inattendue égaiera toutefois l’attente : la venue de Marcelo Cabuli sur scène (Monsieur Tarja Turunen, ndlr) qui scotchera le drapeau français du fan-club Winterstorm France au clavier de Christian, celui-là même donné à Tarja à Strasbourg. Ce geste étant une première inédite (tous pays confondus), il aura sont petit effet et scotchera –c’est le cas de le dire- le public avant même que le show n’ait commencé.


Quant au show en lui-même, que dire si ce n’est que le Bataclan n’a pas failli à sa réputation, faisant d’ailleurs remarquer au crew de Tarja que c’était de loin la date à la plus grosse ambiance depuis le début de ce Final Tour 2012. Si l’on pourra regretter l’absence de duo entre la finlandaise et Zaher de Myrath sur « Phantom of the Opera » comme à Lyon, le reste de la setlist fera des heureux, entre l’inédit « Bless the Child » et le festif « Over the Hills and Far Away » pour la partie Nightwish du set, « Naiad » assez rarement jouée et surtout deux nouveaux titres de l’album à venir que sont la ballade « Into the Sun » -bénéficiant de jeux de lumière remarquables- et la sautillante « Never Enough ». Celle-ci constituera d’ailleurs l’un des points forts de ce concert, seule fois où elle sera jouée en France et véritablement taillée pour le live, même si l’on se doute (et l’on espère) qu’il ne s’agira pas du meilleur morceau du futur album.



Vocalement comme scéniquement, Tarja assure malgré une certaine rigidité vocale en tout début –phénomène assez classique chez elle-. Peut-être parce que la grand robe de princesse n’est pas assez « haute couture » à Paris, elle ressortira sa tenue concept « corbeau » sur le milieu de sa prestation, assortie à des talons vertigineux qui ne l’empêchent visiblement pas de sauter et courir partout avec un entrain communicatif. Notons d’ailleurs les améliorations du Bataclan en termes d’aération, nous évitant le phénomène de « finnish sauna » (citation de Tarja en 2010).


Autre nouveauté de cette tournée, la volonté de la finlandaise de s’exprimer dans la langue du pays autant que possible. Une feuille en phonétique finnoise collée à côté de la setlist lui servant de prompteur, Tarja nous souhaitera donc « Bonsouar » -écrit comme ça, oui oui- et demandera plus tard de « Lövelema », qu’il faut comprendre « Levez les mains » et non « Lavez les mains » même si la prononciation plus qu’hasardeuse prêtera brièvement à confusion.



Encore une fois, la cohésion de la soprano avec ses musiciens apporte un gros plus à ce concert, que ce soit le duel de headbang avec le violoncelliste Max (ex-Apocalyptica, ça pose le niveau) sur « Dark Star » ou les coups d’œil ironiques avec le guitariste Alex Scholpp pendant le set acoustique sur « Sing for me ». En général d’ailleurs, Alex et le bassiste Kevin Chown seront assez mobiles sur scène, alternant entre le fond derrière le micro pour les chœurs (nouveauté de cette tournée concernant Alex) et l’extrême bord de la scène pour les passages instrumentaux plus survoltés.


Le solo de batterie de Mike Terrana prend une signification toute particulière à Paris sur la partie « french cancan », qui fera sourire voire rire un public étonné et amusé, et le solo de chaque membre du groupe en ouverture de « Little Lies », devenu passage obligé depuis le début de cette tournée, est encore une fois un succès.


C’est donc un set qui file à la vitesse de l’éclair, hélas, et le rappel qui ne ralentit pas le rythme n’aidera pas à nuancer cette impression ; « Over the Hills and Far Away » -tuerie en live-, « Die Alive » et « Until my Last Breath » s’enchaînent ainsi sans laisser de répit.



Plus encore que d’habitude, Tarja aura du mal à quitter la scène, et prétendra que ses larmes de fin de set ne sont que de la sueur. Elle agrémentera même sa sortie, après plusieurs fausses alertes, d’un bond à la « Looney Tunes » du plus bel effet.


Cette soirée était donc un franc succès, et la tournée française en général aussi, chaque date ayant été plutôt correctement remplie, et le public ayant été au rendez-vous en termes d’ambiance et de décibels. Il y a fort à parier que la belle reviendra dès que possible –« soon »-, ce que l’on ne peut que souhaiter !


 



Pour ceux qui ont eu la flemme de (tout) lire :


Tueries : Into the Sun & Never Enough, Over the Hills and Far Away.


Bémol : pas de « Phantom of the Opera » avec Zaher de Myrath.


 


Setlist :


Anteroom of Death


My LittlePhoenix


Dark Star


I Walk Alone


Naiad


--


Drums solo


Band solo


Little Lies


Into the Sun


Bless the Child


--


Acoustic set (Rivers of Lust/Minor Heaven/Montanas de silencio/Sing for me)


I Feel Immortal (semi-acoustic)


--


Never Enough


In for A Kill


--


Over the Hills and Far Away


Die Alive


Until My Last Breath




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