La ville de Lomme en périphérie de Lille, organise son premier festival de metal et à alors fait appel à deux orga de la scène lilloise : Nao Noise et Dream on productions. Ce premier festival porte alors le nom de METAL LIVE MEETING. Pourquoi « meeting » ? Parce qu'en plus des concerts proposés ce week end du 16-17 mars, ces orgas ont eu la bonne idée d'une part d'organiser une conférence présidée par Nicolas BENARD ( auteur de « Metalorama, ethnologie d'une culture contemporaine ») et Arnaud Strobl (chant, CARNIVAL IN COAL et éminent activiste de la scène metal française) ce vendredi pour commencer, et d'autre part de laisser la place au collectif « Scènes du Nord » pour une exposition photo haute en couleur (et en argentique!). Hélas, faute de temps libre, je n'aurai pu me libérer pour suivre la conférence, mais arriverai sur place pour suivre cette première soirée intitulée « Tribute Live Meeting » car elle regroupait 2 pointures des « tributes » françaises et européennes à savoir DYNASTY pour un show honneur à KISS et COVERSLAVE concernant IRON MAIDEN qui se verra dans la seconde partie de leur représentation accompagné de PAUL DI ANNO, premier chanteur du groupe mythique (« Iron Maiden » et « Killers »). Le public venu en masse pour (re)voir ce personnage (300 personnes) est alors, fait rare d'une génération antérieure à la mienne, mais n'empêche pas non plus la présence de « jeunes », qui nous prouve encore que le hard rock/metal est intemporel !

On commence donc la soirée avec DYNASTY. Le groupe fait honneur à KISS avec des titres des années 74-75. Et y'a pas à dire on s'y croirait ! Maquillages, tenues de scène, nos Douaisiens connaissent leurs idoles par cœur ! Le combo après un fameux « You want the best, you got the best ! The hotter band in the world... DYNASTY ! » avant d'enchaîner sur « Deuce », suivi de « Strutter ». On m'avait promis un show digne des vrais, on y a droit ! Costumes tout droit sorti des shows des américains, poses qui s'en suivent, tout y est, même le son ! Un jeu de light haut en couleurs, une setlist emplie de tubes... « Hotter than Hell » voit le chanteur s'affubler d'un casque de pompiers, pendant que le Gene Simmons local nous crache des flammes. Que du rêve pour le fan que je suis ! Les tubes s'enchaînent allant de « Love Gun » à « I was made for lovin'you » et passant par « God of Thunder », le public dandolinant de la tête lorsque ça ne se trémousse pas devant la scène. Un problème technique devant « ... » nous permet même un solo improvisé avant que « Gene » se mette à cracher du sang, le groupe terminant alors son show par un « Rock 'n Roll all nite » des familles. Certains regretteront les vrais, car le show n'est « pas à la hauteur, il manque les confettis et les artifices », mais à ce niveau local on en demande pas mieux, et DYNASTY nous prouvent bien qu'ils sont le meilleur « tribute band to KISS », eux mêmes reconnus par ce groupe qui aux dernières nouvelles va ressortir un nouvel album, après l'ouverture d'un parc d'attraction à leur nom. On a pas fini d'entendre parler de DYNASTY comme leurs homologues, ceux-ci étant comme ils le disaient « une entité avant d'être des musiciens, qui existeront encore dans mille ans ». Merci DYNASTY, pour ma part entendre du KISS, c'est toujours une partie de plaisir, et à défaut de mieux on se contentera de vous, ce qui pour ma part me suffit amplement !

SETLIST : Deuce/ Strutter/ Hotter than Hell/ Firehouse/ Callin'Dr Love/ Love Gun/ Love it Loud/ Lick it Up/ Shout it out Loud/ God of Thunder/ I was made for lovin'you/ Rock 'n roll all nite.

Petite pause vin rouge, la bière partant à une vitesse folle qu'à plusieurs reprises lorsque je voulais en commander, les fûts étaient en changement, avant de retourner shooter le « tribute band to IRON MAIDEN », j'ai nommé COVERSLAVE. Je pensais arriver en retard, mais apparemment non, le groupe démarrant mal son set, la faute à deux coupures de courant qui verront le combo recommencer par 2 fois leur show. Ca commence mal, on a une demi-heure de retard sur le planning mais une fois lancés, ils envoient direct avec « The Wicker Man ». Pas à dire, on s'y croirait ! L'ambiance est à l'honneur de l'album « Powerslave » avec des draps hiéroglyphés sur les bords de la scène. Je resterai impressionné par la prestation de leur chanteur Stéphane Graziani, qui en plus de chanter juste, possède les tripes d'un Dickinson se baladant avec aise sur scène. Par contre le son des guitares est un peu juste à mon goût et on peine à entendre les solis des deux guitaristes, et le bassiste (qui est d'ailleurs un remplaçant sur cette date) reste dans l'ombre, en retrait à côté de la batterie. Tous les plus grands titres de la Vierge de Fer sont repris par le groupe et le public de « 2 minutes to Midnight » à « The Number of the Beast ». L'interprétation de « The Trooper » voit un Eddy débouler sur scène drapeau anglais à la main qu'il s'empresse d'ailleurs de donner à un petit jeune juste à côté de moi, pendant que le groupe enchaîne ce tube juste avant « Can I play with Madness ». Un peu plus d'une heure de show qui me fera sortir tout de même prendre l'air pendant « Fear of the Dark » alors que le public reprend la mélodie à la voix et lance même un pogo lors de l'arrivée de la rythmique(!!!) avant de terminer sur « Run to the Hills ». Pas un pet de travers de la part de COVERSLAVE, qui peut se targuer d'être adoubé par le groupe en personne, et de la même manière, se retrouve à jouer avec Paul Di Anno en tournée. Et c'est après un très bon show qu'ils nous quittent le temps de se requinquer quelque peu, avant de revenir avec la personne que tout le monde attend : PAUL DI ANNO.

SETLIST : The Wicker Man/ 2 minutes to Midnight/ The Trooper/ Can I play with Madness/ Revelation/ Flight of Icarus/ Moonchild/ Bring yout Daughter/ Fear of the Dark/ sample – Number of the Beast/ Run to the Hills.

Après environ 20 minutes d'attente, voilà COVERSLAVE qui réapparaît, mais cette fois c'est Paul Di Anno en lieu et place de Stéphane Graziani pour un show qui, vous vous doutez, tourne autour des premiers albums des Anglais à savoir “Killers” et “Iron Maiden”. Passé les polémiques qui entourent le personnage (une histoire d'arnaque à l'assurance), je trouve le colosse tatoué en bonne forme, mais d'après les dires, est-ce que ça va durer tout le concert? Je vous avoue peu connaître la période donc je resterai évasif concernant certains des morceaux joués. Il faut dire que Paul à une voix moins “heavy”, ayant toujours préféré garder son look “punk/jack” des début 80's, à l'inverse d'un Dickinson. Tour à tour plaisantin lorsqu'il s'adresse en anglais au public puis disant: “Ah oui c'est vrai, vous ne parlez pas Anglais et ne comprenez pas ce que je dit” ou alors plutôt amoureux lorsqu'il dédicace “Remember Tomorrow” à sa femm, voire contestataire envers son gouvernement à l'annonce de “Prowler”, c'est sûr, il aime son public. Au point de se targuer d'avoir le droit de fumer sur scène ou de trinquer avec son gobelet de Jack Daniel's ! Mais ne soyons pas en reste à l'écoute de “Killers” ou “Phantoms of the Opera” qui verra maintes têtes s'agiter de haut en bas ou reprendre les paroles avec lui. D'ailleurs, avec étonnement il fera faire interpréter l'instrumentale “Transylvania” aux musiciens de COVERSLAVE qui auront pour leur part réussi leur soirée !

Hélas et malgré toutes ces bonnes choses, les soucis arrivent au fur et à mesure que les titres s'enchaînent, titres où on l'entend de moins en moins, Paul a en effet du mal à tenir le rythme, et les larsens prouvant la baisse de puissance de sa voix ne vont pas dans son sens, malgré les regards furieux qu'il adresse à la régie... L'heure tardive et la prestation se dégradant, PAUL DI ANNO quitte la scène, pour on l'espère un rappel qui ne se fera pas tout compte fait. Et laissant donc une bonne partie du public sur sa faim.

Après informations de la part des organisateurs (Merci Alex !) j'ai appris que PAUL était déçu de sa prestation. Et oui, il n'est plus tout jeune, et les problèmes physiques n'aident pas. Qu'à cela ne tienne tout de même, je pense au public d'initiés venu en masse, qui repart sûrement déçu...

Mais passé cela, l'ambiance y était, et DYNASTY et COVERSLAVE méritent leur statut de Tribute Band reconnu. Une chose est sûre, la France est la championne des interprètes ! Et pour PAUL DI ANNO, voir une légende à Lomme c'est quelque chose, mais des fois, ne faudrait-il pas oser raccrocher?! Au risque de m'attirer les foudres des plus adeptes, je reste quelque peu déçu de cette prestation, mais heureusement que les musiciens ainsi que le public sous le charme relevait le niveau ! Il est 1h30 du mat'lorsque je rentre chez moi, je travaille à 8h le lendemain, la nuit va être courte avant d'enchaîner sur la deuxieme partie du festival ce samedi l'EXTREME LIVE MEETING, qui pour le coup sera plus “Metal” que ce soir !