CHRONIQUES DE CONCERTS |
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Omnivium Europe Tour Avec : Obscura, Gorod, Spawn of Possession, Exivious |
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Date du concert : 29-03-2012 | |||
Lieu : Le Glaz’art - Paris [ 75 ] | |||
Affluence : NC | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 06 avril 2012 - Chroniqueur : Bakounine - Photographe : Bakounine | |||
Une foule assez conséquente se masse devant le Glaz’art en ce chaud après-midi de Mars. Etrange vision que ce ramassis de métalleux en T-shirts. Le temps estival aura au moins le mérite de donner toute sa valeur à la traditionnelle bière ante-concerts. Le public s’est déplacé en nombre, il faut dire que l’affiche est très alléchante pour n’importe quel amateur de death technique. Un petit coup d’œil sur un merch plutôt bien fourni (je regretterais pour ma part, l’absence des premiers albums de Gorod), la constatation qu’effectivement il fait très chaud et le concert débutera assez vite. Premier groupe à prendre place sur scène, ce sont les hollandais d’Exivious. Le groupe composé d’un membre de Textures, d’un membre de l’excellent groupe de black avant-gardiste Dodecahedron et de deux anciens de Cynic, nous délivre un jazz metal instrumental passant par des traits ambiants et des passages plus punchy rappelant quelque peu Animals as Leaders. Certains passages rythmiques sont d’ailleurs assez meshuggesque parfois. Le groupe est venu défendre son unique album éponyme, sorti en 2009. Alors certes, ils sont légèrement en décalage avec le reste de l’affiche plus death et certaines personnes semblent assez stoïques devant la prestation, mais elle n’en restera pas moins de très haute volée. Intellectuelle au possible certes, pas vraiment death mais le groupe a tout de même retiré les morceaux plus doux de la setlist pour se concentrer sur ceux un peu plus rentre dedans et qui semblent plus puissants dans leur interprétation live à l’image d’un « An Elusive Need » sur lequel le batteur n’hésitera pas à martyriser sa caisse claire sur les passages agressifs, avec il semble une certaine part d’improvisation dans certains enchainements pas identiques à 100 % à ce que ça donne en studio. Le son laisse la part belle à l’expression du talent des instrumentistes détendus et souriants, plaisantant entre eux en néerlandais. Je retiendrais de ce show un très bon niveau, même si leur musique s’apprécie peut-être plus assis chez soi dans un canapé avec un thé à la menthe dans une main et un livre de pédiatrie sur les genoux (ce dernier détail n’étant pas obligatoire…). Setlist : Time and its Changes
Les suédois de Spawn of Possession étaient sur l’affiche le groupe qui m’était le plus inconnu jusqu’alors. Je connaissais certes leur réputation et le fait que Christian Muenzner jouait sur le dernier album avait aiguisé mon intérêt. Pourtant, on ne peut pas dire que j’avais creusé la discographie d’un groupe que je considérais uniquement comme un groupe de death technique, un de plus… Swarm of The Formless Hidden in Flesh Spawn of Possession Dead & Grotesque Lash By Lash Church of Deviance (avec Julien de Gorod)
« Redemption always comes from The Sky… » Gorod était chaudement attend par l’auditoire, privilège de jouer à domicile. Il faut dire que ça commence à pas mal marcher pour les toulousains y compris en dehors de notre frontière, le niveau technique et la maitrise des compositions du leader Matthieu Pascal ayant porté le groupe plus très loin des sommets avec leurs trois derniers albums. Techniquement, ça roule de manière excellente, les solos sont audibles, la rythmique impeccable. Julien a un panel vocal relativement varié qu’il développe, alors certes le coté parfois légèrement deathcore qu’il amène ne plaira pas à tout le monde de même que ses pigs squeals, mais personnellement je trouve sa prestation convaincante. Musicalement, les trois derniers albums sont présents sur un pied d’égalité, la séquence terminale « Programmers of Decline »/ « Disavow Your God » s’avèrera la plus plaisante pour le fan de « Process of A New Decline » que je suis. Au final, une constatation s’impose, Gorod a mis le feu devant un public acquis à sa cause, justifiant totalement le choix qui avait été fait de les placer en troisième position sur les dates françaises. Setlist : Birds ofSulphur A Common Hope Here Die Your Gods The Axe of God Carved in the Wind State ofSecret Programmers of Decline Disavow Your God
Voici venir le moment de la tête d’affiche. Obscura aura fort à faire après la performance offerte par Gorod. Le groupe a acquis depuis l’excellent « Cosmogenesis », un statut de potentiel leader de la scène death technique. L’introduction de « Septuagint », premier morceau de leur premier album résonne et les musiciens rentrent dans l’arène, les cheveux au vent sous le souffle soutenu de ventilateurs prévus pour l’occasion. Le son un peu brouillon au début du show s’améliorera au fur et à mesure des morceaux. L’étonnement principal viendra de la setlist majoritairement consacré à l’album « Cosmogenesis », seul les trois premiers morceaux du dernier « Omnivium » seront joués, les mêmes que l’an dernier au nouveau casino. D’ailleurs on aura l’impression que les musiciens seront plus carrés sur les anciens morceaux, les nouveaux passent sans problème mais on sent une maitrise supplémentaire sur les anciens. Le nouveau bassiste Linus Klausenitzer fait mieux que simplement remplacer Jeroen. Son jeu vaut celui du maitre, notamment lors du solo sur « Orbital Elements », instrumental qu’il est vraiment plaisant de retrouver dans la setlist (bon, effectivement il triche avec une fretless à repères mais ne chipotons pas) tout comme le très puissant et énergique « Incarnated », un des rares morceaux du groupe se prêtant à merveille aux pogos. Mais il est nettement moins timide que sur la tournée précédente lorsqu’il n’était pas officiellement dans le line-up, n’hésitant pas à aller au contact du public, contrairement à Christian Muenzner excessivement technique mais plus concentré qu’expressif. Le batteur Hannes Grossmann mitraille bien dans des lignes un peu plus rentre-dedans et humbles que sur cd. Mais il se permettra un solo pendant lequel les techniciens déclencheront les projecteurs de fumée, ce qui rendra tout bonnement impossible la visualisation de ce moment pendant lequel on l’apercevra avec peine. La voix de Stefen Kummerer ne sera pas toujours très audible, notamment du fait de l’utilisation d’un delay… Le grand moment selon moi du show demeurera le rappel sur « The Flesh and The Power it Holds » de Death, impeccablement exécuté. Obscura aura assuré dans son rôle de leader malgré un son pas toujours au beau fixe.
Setlist : Septuagint Vortex Omnivium Incarnated Orbital Elements Universe Momentum Ocean Gateways Drum Solo Noospheres The Anticosmic Overload Centric Flow Bis: The Flesh and the Power It Holds
Au final, ce fut une très bonne soirée de musique technique, quatre groupes excellents, l’un (Gorod) qui trouve toute sa puissance en concert, un autre (Spawn of Possession) qui demande encore du travail en matière de présence scénique, un groupe un peu à l’écart du reste de la programmation mais qui a fait ce qu’il avait à faire de manière remarquable (Exivious) et enfin, un groupe qui sans trop en faire maitrise son genre. no images were found | |||