CHRONIQUES CONCERTS

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KILLING JOKE
Avec : KILLING JOKE, THE ICARUS LINE, THE CRYING SPELL
  Date du concert : 19-04-2012
  Lieu : Le Transbordeur - LYON [ 69 ]
  Affluence : 800
  Contact organisateur : http://www.eldorado.fr
 
 
 
  Chronique : 22 avril 2012 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger
   
<p>KILLING JOKE &agrave; Lyon ce Jeudi 19 Avril au Transbordeur, c&rsquo;est un &eacute;v&eacute;nement &agrave; ne manquer sous aucun pr&eacute;texte. Le pionnier du m&eacute;tal/indus &eacute;tait donc l&rsquo;invit&eacute; d&rsquo; Eldorado &amp; Co, organisateurs de la soir&eacute;e. Un public h&eacute;t&eacute;roclite va se presser dans la grande salle surtout pour la t&ecirc;te d&rsquo;affiche, car avant le venue sur sc&egrave;ne de Jaz Coleman, deux groupes Am&eacute;ricains vont nous pr&eacute;senter leur mini-show de trente minutes chacun.</p>
<p>Il est encore de bonne heure (19 heures45) et il n&rsquo;y a pas encore foule lorsque THE CRYING SPELL entre en sc&egrave;ne. Cette formation de Seattle sur la c&ocirc;te ouest des States dans laquelle &agrave; jou&eacute; le basiste d&rsquo;ALICE IN CHAINS, pratique un rock gothique aux allures de THE CURE ou encore &agrave; certains moments fait penser aux mythiques SISTERS OF MERCY. Avec THE CRYING SPELL, peut-on parler d&rsquo;un son &laquo; Seattle &raquo;, m&eacute;lange de grunge, post-punk et gothique ? Pas forc&eacute;ment, et le quatuor de l&rsquo;&eacute;tat de Washington sait montrer sa diff&eacute;rence quand m&ecirc;me en live avec une pr&eacute;sence forte, des compositions vari&eacute;es tout en instaurant des climats particuliers. Musiciens exp&eacute;riment&eacute;s, chanteur charismatique n&rsquo;h&eacute;sitant pas &agrave; descendre dans le pit. La petite demi-heure qui leur a &eacute;t&eacute; allou&eacute;e &agrave; fait des &eacute;mules dans l&rsquo;assistance je crois. Leur set fut bien appr&eacute;ci&eacute; dans sa diversit&eacute;.</p>
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<p>Diversit&eacute; que nous allons retrouver ensuite avec un second groupe Am&eacute;ricain appel&eacute; THE ICARUS LINE pratiquant un rock d&eacute;jant&eacute; fracassant les barri&egrave;res de la distorsion guitaristique pour accompagner un chanteur particuli&egrave;rement poss&eacute;d&eacute; par les d&eacute;hanchements de son corps. On se serait cru &agrave; la p&eacute;riode o&ugrave; Mick Jagger des ROLLING STONES cultivait un penchant androgyne sur sc&egrave;ne. Rapprochement aussi avec un &laquo; flash-back &raquo; sur les d&eacute;buts de l&rsquo;Iguane, IGGY POP. Et la musique dans tout cela ? C&rsquo;est du rock exp&eacute;rimental o&ugrave; la guitare joue un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant avec des riffs sales et tordus qui font parfois grincer des dents. Le guitariste n&rsquo;h&eacute;sitant pas &agrave; plaquer son instrument contre les amplis pour provoquer les larsens. Ce groupe de Los Angeles catalogu&eacute; sous le vocable hard-rock au d&eacute;part va plus loin dans sa d&eacute;marche qui se voulait &eacute;mergente d&rsquo;un nouveau projet sorti des cendres de la sc&egrave;ne punk d&rsquo;il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es. Aujourd&rsquo;hui, le groupe d&eacute;fend son quatri&egrave;me album intitul&eacute; &laquo; Wildlife &raquo; avec rage et &eacute;nergie cr&eacute;atrice sur les planches. Rock inventif donc et provocant qui ne peut pas plaire &agrave; tout le monde a voir les regards surpris au d&eacute;part dans l&rsquo;assistance. Mais une fois entr&eacute; dans le jeu des ricains, on appr&eacute;cie leur particularisme de bon aloi, j&rsquo;ai donc aim&eacute; et beaucoup d&rsquo;autres aussi je pense.</p>
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<p>Il est temps maintenant de se pr&eacute;parer mentalement &agrave; la venue sur la grande sc&egrave;ne du transbordeur de KILLING JOKE avec bien s&ucirc;r Jaz Coleman que j&rsquo;ai pu rencontrer avant le concert. Curieux personnage qui depuis plus de trente ans m&egrave;ne la barque KILLING JOKE sur les flots du m&eacute;tal/indus, avec ce soir ses musiciens de toujours, Paul Ferguson, Youth et Geordie Walker revenus au &laquo; bercail &raquo;, et avec sous le bras un nouvel opus d&rsquo;actualit&eacute; qui se nomme &laquo; MMXII &raquo;, je ne vous fait pas un dessin quant &agrave; son contenu. Ce contenu qui nous parle d&rsquo;une vision concernant un nouveau d&eacute;part de l&rsquo;humanit&eacute; et non pas d&rsquo;une fin en soi. Mais revenons-en au concert de ce soir avec l&rsquo;entr&eacute;e en sc&egrave;ne de Jaz sur le titre classique de 1980, &laquo; Requiem &raquo; sur fond d&rsquo;intro froide avec des lumi&egrave;res glauques. Un Jaz amaigri dans sa combinaison de m&eacute;talleux, un Jaz cynique, se d&eacute;pla&ccedil;ant comme un robot de notre belle soci&eacute;t&eacute; avec une d&eacute;marche presque martiale et des mouvements &eacute;lectriques. Le son est bon, le son est fort, les titres nous ravagent l&rsquo;esprit surtout pour &laquo; Rapture &raquo;, &laquo; Fema Camp &raquo; et &laquo; Pole Shift &raquo; issus du nouvel opus. Guitare pr&eacute;sente avec des sonorit&eacute;s froides qui nous glacent le sang. Duo basse-batterie menant des tempos d&rsquo;enfer soutenus par des nappes de synth&eacute;s et autres machines. Ce soir c&rsquo;est le chant de la folie, la folie du monde sur des musiques cinglantes d&rsquo;efficacit&eacute; nous bouleversant le cerveau. Dommage que la voix de Jaz soit un peu en retrait au profit des envois plomb&eacute;s, mais l&rsquo;ensemble nous prend le cerveau, nous arrache les tripes et nous gonfle le c&oelig;ur. L&rsquo;accueil du public est fort d&eacute;monstratif, ce public qui saute dans tous les sens et qui boit les paroles de KILLING JOKE. Le groupe semble au mieux de sa forme et nous offre un show extraordinaire, cinglant de v&eacute;rit&eacute;s et provoque une certaine r&eacute;volution en soi tout simplement attis&eacute;e par cette d&eacute;monstration indus sans faille. Rappel in&eacute;vitable pour deux titres, &laquo; Wardance &raquo; et &laquo; Pandemonium &raquo;, les derniers titres de ce soir, et quels titres ! C&rsquo;est d&eacute;j&agrave; fini, nous n&rsquo;avons pas vu le temps passer, c&rsquo;est trop court, c&rsquo;est toujours trop court avec des groupes l&eacute;gendaires comme KILLING JOKE qui nous r&eacute;veillent dans nos certitudes et nous collent au plafond avec une musique hors-norme et implacable de densit&eacute; jubilatoire. Excellent tout simplement, magique aussi.</p>
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<p>Soir&eacute;e coup de coeur &eacute;videmment, je ne vous en dirais pas plus. Merci encore &agrave; Eldorado &amp; Co et aux groupes ayant foul&eacute; pour notre plus grand plaisir la sc&egrave;ne du Transbordeur de Lyon pour nous faire vivre des moments intenses.</p>
<p><strong>Set-List KILLING JOKE</strong></p>
<ul>
<li>Requiem</li>
<li>Sun Goes Down</li>
<li>Rapture</li>
<li>Fema Camp</li>
<li>Pole Shift</li>
<li>Chop Chop</li>
<li>Change</li>
<li>Primobile</li>
<li>Asteroid</li>
<li>The great Cull</li>
<li>Corporate Elect</li>
<li>The Wait</li>
<li>Pssyche</li>
</ul>
<p><strong>Encore&nbsp;&nbsp;&nbsp; :</strong></p>
<ul>
<li>Wardance</li>
<li>Pandemonium</li>
</ul>

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