Are you dead yet ? Question posée à tous les métalleux de la région Lyonnaise.
Un petit fest, certes, mais dans une belle et grande salle,
une organisation bien assurée par ELECTROGENE et MY ANGER. Pour un prix d'entrée modique, huit groupes à l'affiche, thrash, death, grind, dark et black.

Là, rien n'y fait, très peu d'affluence et c'est vers 17 heures, devant une quarantaine de personnes que OUT OF KILTER ouvre les festivités avec un death lourd à la Cannibal. Au bout de quelques minutes on apporte le chanteur en couche culotte et cagoule noire. Il est déposé par terre, mais se relève de suite micro en main et gesticule dans tout les sens. Bon, après environ 30 minutes de set avec une mise en scène d'un gout douteux, s'en vont.

Passage obligé au bar et aux stands avant d'accueillir RISING TERROR qui nous jette au visage son grind complètement déjanté. Vus au Lyon's Hall il y a déjà quelques temps je trouve qu'ils ont bien progressé, mais beaucoup de monde se replie vers l'entrée. Visiblement leur prestation ne fait pas encore recette. A suivre.

Au niveau technique il y a des problèmes et ANKSUNAMON de Lyon a du mal à s'installer.
Beaucoup sont curieux de les revoir sur les planches après un petit break, et de leur côté Nico et Ben ne cachent pas leur plaisir de rejouer ensemble!
Du gros death bien péchu et qui tache, voilà leur son. Les titres s'enchainent, Seth, Mahh's Pyramide, Yaji Ash-Shutah et pour terminer en beauté la fameuse Trilogie Boulangère. A bientôt.

Quatrième combo sur la liste, UNFORMED de Strasbourg fait une entrée très remarquée. Combinaisons blanches et bas nylon sur la tête ils sont très remuants et font le spectacle. Grindcore matiné de Hardcore c'est très dirons nous, physique. Ils passent en revue leur dernière galette "Gently" pleine de "douceurs". Groupe curieux, original et très puissant, passages avec des rythmiques presque tribales, pas le temps de s'ennuyer.
Au revoir c'est quand vous voulez !

Ensuite, eh bien, grosse baffe reçue avec plaisir de la part de KNOCKED DAWN de Dijon qui multiplie les dates en ce moment, mais c'est toujours aussi bon, on en redemande. Certains leur attribue l'étiquette de "bulldo-death-core" et c'est bien mérité.
Au milieu de leur prestation la reprise de Pantera "Strength Beyond Strength atomise tout le monde.
Et on en remet une couche avec un titre enragé avec Tom, grogneur patenté de Whisper-x. Tout à fait excellent.

Bonne ambiance maintenant dans la salle et à la buvette où on avale sa bière pour ne pas manquer BLACKNESS qui depuis sa réapparition dans le milieu métal multiplie les occasions de jouer live.
Ah ce bon vieux trash old-school égal à lui même et toujours aussi jouissif. C'est parti avec Saturday night Killer qui déclanche enfin le pogo. Death though my eyes, Angel of Flesh se suivent sans temps mort. Pédro, le chanteur est stimulé par ceux des premiers rangs. Des soli bien plaçés et bien effectués sont appréciés, car dans les groupes actuels il n'y en a guère. Avec Realm of dreams, Blackness termine un très bon set.

Nous attendons la suite maintenant avec THE OATH de Lyon qui officie dans un registre Black-Dark
Mais cette fois ce sont de gros ennuis de son qui vont gâcher pratiquement tout leur gig, avec la baptême du feu de Madrignac, nouveau guitariste qui ne sera pas à la noce pour un début. Boujour l'angoisse ! Il n'est pas facile d'apprécier les très bons titres de leur album " The end of time". Et puis un mauvais larsen qui dure fait fuir tout le monde. dommage pour cette fois. Réécoutons donc leur galette bien tranquillement "at home".

Avec tous ces contretemps de balance et autres, il est maintenant tard.
Enfin, tout est relatif, à minuit les noctambules vont seulement "en boîte", mais les métalleux eux vont se coucher bien sûr.
Du coup BALROG de Paris va proposer son excellent Black-Métal devant "à la louche" une trentaine de personnes y compris les membres du staff.
Balrog débarque sur scène pendant l'intro de "Bestial Satanic Terror". Fumée, corpsepaints, tout contribue à une ambiance glauque et malsaine. Vu en live pour la seconde fois, j'apprécie au mieux leurs titres. C'est très carré, très pro et même si parfois transparait l'influence de feu Dissection et même d'Immortal, leurs compos restent bien personnelles. Reprises bien vues de quelques titres de leur premier opus de 2002 "Kill yourself". Les quelques amateurs, dont je fais partie, appuyés sur le rebord de l'estrade apprécient jusqu'au bout cet excellent et presque intimiste show.

Bonne soirée tout de même dans cette Charpenterie bien accueillante. Et aussi mille mercis aux organisateurs.
Il ne faudra pas venir pleurer à l'avenir le manque de concert si toutes les associations se cassent la gueule si le manque d'assiduité pour les dates proposées persiste.