CHRONIQUES CONCERTS

Vous avez aimé ce concert ?
Power Prog & Metal Festival 20
Avec : Trollfest, Septicflesh, Korpiklaani, Rhapsody of Fire, Finntroll, Evergrey, Sonata Arctica, Accept, Powerwolf, Freak Kitchen, Epica, Blind Guardian…
  Date du concert : 06-04-2012
  Lieu : Lotto Mons Expo - Mons [ Belgique ]
  Affluence : 13 000
  Contact organisateur : http://www.ppmfest.com
 
 
 
  Chronique : 28 avril 2012 , réalisée par La.Faux - Photographe : Diane Rx Photography https://www.facebook.com/pages/Diane-Rx-Photography/210610619008162
   
<p>Pour sa (seulement) troisi&egrave;me &eacute;dition, le &laquo; Power Prog &amp; Metal Festival &raquo; made in Belgium a vu les choses en grand : toujours 2 sc&egrave;nes mais cette fois-ci trois jours entiers de festival, avec plus de 30 groupes et environ 13 000 personnes au compteur !Si la majorit&eacute; du line-up peut &ecirc;tre rattach&eacute;e &agrave; la sc&egrave;ne power ou prog bien s&ucirc;r, l&rsquo;organisation a surtout eu la riche id&eacute;e de convier plusieurs groupes plut&ocirc;t -voire totalement- hors charte pour notre (mon ?) plus grand plaisir : Trollfest, Korpiklaani et Finntroll pour la dimension folk/pagan de ce week-end, Septicflesh pour la dimension death symphonique, et les d&eacute;jant&eacute;s de Freak Kitchen pour la dimension&hellip;paranormale (nous y reviendrons tr&egrave;s vite). Notons &eacute;galement avant d&rsquo;entrer dans le vif du sujet une propension aux repr&eacute;sentants du bon vieux heavy metal, la t&ecirc;te d&rsquo;affiche Accept en t&ecirc;te, ce qui pourrait donner lieu &agrave; un changement de nom pour &laquo; PPHM &raquo; relativement pertinent.</p>
<p>Place maintenant au plat principal illustr&eacute; ; j&rsquo;ai du me limiter un maximum en terme de photos pour ne pas trop alourdir vos estomacs dans ce report qui promet d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;j&agrave; long, donc n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; aller voir ma page facebook pour beaucoup plus de t&eacute;moignages visuels de ce beau week-end.</p>
<p>&nbsp;</p>
<p><strong><span style="text-decoration: underline;">Vendredi</span> :</strong></p>
<p>7 groupes sont &agrave; l&rsquo;affiche pour le premier jour du PPM 2012 : Goliath, Methusalem, Odd Dimension, Trollfest, Septicflesh, Korpiklaani et Rhapsody of Fire. Rien que sur cette journ&eacute;e, l&rsquo;on retrouve la fameuse diversit&eacute; &ndash;tr&egrave;s- bienvenue &eacute;voqu&eacute;e en introduction ! Pour autant, soyons clairs : les trois premiers de la liste ne laisseront pas un souvenir imp&eacute;rissable, loin de l&agrave;. Les belges de Goliath surprennent tout le monde en ouverture par un son tr&egrave;s &laquo; core &raquo; qui ne soul&egrave;ve pas particuli&egrave;rement d&rsquo;enthousiasme. Les lumi&egrave;res n&rsquo;ayant manifestement pas encore &eacute;t&eacute; tout &agrave; fait r&eacute;gl&eacute;es, le groupe fera un passage &eacute;clair (un peu plus de 20 minutes) dans une obscurit&eacute; peu propice &agrave; les juger convenablement. Les n&eacute;erlandais de Methusalem, ayant d&eacute;j&agrave; ouvert pour les deux anciens chanteurs d&rsquo;Iron Maiden et &eacute;voluant dans un style heavy, font quant &agrave; eux preuve d&rsquo;un enthousiasme qui fait plaisir &agrave; voir sur sc&egrave;ne, mais le timbre aigu &ndash;voire suraigu- du chanteur sera rapidement irritant, sauf pour les amateurs du style.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_methusalem01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Quant aux italiens d&rsquo;Odd Dimension, ils passeront difficilement l&rsquo;&eacute;preuve de la sc&egrave;ne malgr&eacute; beaucoup d&rsquo;&eacute;loges sur leur dernier album, la faute &agrave; un son approximatif et &agrave; un chanteur pas tout &agrave; fait au point. Le groupe &eacute;tant encore jeune, gageons qu&rsquo;avec un peu plus d&rsquo;exp&eacute;rience, il saura s&rsquo;imposer. Les choses s&eacute;rieuses commencent donc vers 19h avec les norv&eacute;giens barr&eacute;s de Trollfest : balan&ccedil;ant un folk m&eacute;tal d&eacute;jant&eacute; et bourrin, accompagn&eacute; sur sc&egrave;ne d&rsquo;un saxophone qui aura son petit effet, le combo r&eacute;veille pour la premi&egrave;re fois un public l&eacute;g&egrave;rement l&eacute;thargique depuis le d&eacute;but, le paroxysme &eacute;tant atteint en fin de set avec un circle pit plut&ocirc;t honorable, une chaise circulant m&ecirc;me dans le lot (&hellip;). La bonne humeur et l&rsquo;envie de d&eacute;charger une bonne dose de gros son anime le groupe tout du long et les 40 minutes passent h&eacute;las beaucoup trop vite. A voir et revoir d&egrave;s que vous en aurez l&rsquo;occasion, spectacle et plaisir garantis.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_trollfest01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Apr&egrave;s la chaleur folk, la froideur death&hellip;ce sont les grecs de Septicflesh qui prennent le relais et le changement de ton est sans appel, mais pour les fans des deux styles (dont votre reporter), l&rsquo;encha&icirc;nement est jouissif. D&eacute;tonnant compl&egrave;tement dans le line-up global de ces 3 jours, le groupe a ramen&eacute; ses fans &ndash;dont certains ne sont venus que cette journ&eacute;e pour eux, comme certains membres de Dylath-Leen- et l&rsquo;accueil est chaleureux, ce qui fait plaisir &agrave; voir. Seth Siron Anton, le charismatique leader cumulant les postes de bassiste et de chanteur, remplacera toutefois l&rsquo;habituel wall of death pendant &laquo;Persepolis &raquo; par des chants scand&eacute;s de la foule sur les &laquo; Burn ! Burn Burn ! &raquo;, probablement par crainte que le public ne joue pas le jeu, mais il est probable qu&rsquo;il l&rsquo;aurait fait car le groupe a &eacute;t&eacute; une bonne d&eacute;couverte pour pas mal de monde. Dommage que son superbe micro customis&eacute; soit absent cette fois-ci, alors que ceux de Korpiklaani ou Powerwolf seront eux bien pr&eacute;sents. Si les jeux de lumi&egrave;re tout en fum&eacute;e et backlight ne sont pas le meilleur ami du photographe, l&rsquo;atmosph&egrave;re sombre et malsaine qu&rsquo;ils d&eacute;gagent mettent en relief la musique lourde et complexe du combo. Une heure n&rsquo;est pas de trop, loin de l&agrave;, et on en aurait bien redemand&eacute; quand ils quittent la sc&egrave;ne apr&egrave;s leur habituel dernier morceau, &laquo; Five Pointed Stars &raquo;. Encore un must !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_septicflesh01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_septicflesh02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Les finlandais de Korpiklaani r&eacute;chauffent de nouveau l&rsquo;atmosph&egrave;re une courte pause plus tard avec leur folk festif et dansant, l&rsquo;accord&eacute;on et le violon &eacute;tant un vrai plus en live. Si le set donne parfois l&rsquo;impression que les morceaux se ressemblent un peu &ndash;trop-, l&rsquo;on ne s&rsquo;ennuie pas : une heure est vite pass&eacute;e. Il n&rsquo;est pas &eacute;tonnant en tout cas qu&rsquo;ils tournent actuellement avec Trollfest un peu partout en Europe tant les deux groupes &eacute;voluent dans le m&ecirc;me style tout en ayant chacun leur propre personnalit&eacute;.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_korpiklaani01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Enfin, &agrave; un peu plus de 23h, ce sont les italiens rois du power metal symphonique, Rhapsody of Fire, qui cl&ocirc;turent cette soir&eacute;e par quasiment 2h de set et moults rappels &ndash;nous y reviendrons. Petit rappel : le groupe a splitt&eacute; il y a peu entre le guitariste Luca Turilli et le bassiste Patrick Guers d&rsquo;une part (membres maintenant de Luca Turilli&rsquo;s Rhapsody) et le reste du groupe d&rsquo;autre part. C&rsquo;est donc un nouveau guitariste, Tom Hess, qui accompagne Alex Staropoli et sa bande sur sc&egrave;ne, ainsi qu&rsquo;un nouveau bassiste, Olivier Holzwarth, qui n&rsquo;est autre que le fr&egrave;re du batteur du groupe, Alex Holzwarth ! Vous avez suivi ? Alors on reprend : b&eacute;n&eacute;ficiant de lumi&egrave;res splendides &ndash;presqu&rsquo;am&eacute;ricaines au sens showman du terme-, le combo ne l&eacute;sine pas avec une setlist diversifi&eacute;e qui fait la part belle au Rhapsody que j&rsquo;&eacute;coutais &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, quand il n&rsquo;avait pas encore chang&eacute; de nom (de ce fait, mentions sp&eacute;ciales &agrave; &laquo; Land of Immortal &raquo;, &laquo; Village of Dwarves &raquo; et l&rsquo;inamovible &laquo; Emerald Sword &raquo;), une bonne humeur qui fait plaisir &agrave; voir et surtout de v&eacute;ritables d&eacute;monstrations techniques. En effet, si les morceaux servent parfois de pr&eacute;texte aux soli de claviers et de guitares, chaque instrumentiste aura &agrave; un moment son heure de gloire. Un premier rappel se fera ainsi sur un superbe solo de batterie, puis un second sur un solo de basse qui laissera votre reporter sans voix : reprendre int&eacute;gralement du Bach sans ennuyer personne, et en &eacute;tant absolument fid&egrave;le &agrave; la partition pourtant cors&eacute;e, cela m&eacute;rite les meilleurs applaudissements ! Quant au chanteur Fabio Lione, il a plut&ocirc;t bien assur&eacute; malgr&eacute; quelques couacs par-ci par-l&agrave;, et il prouve encore une fois qu&rsquo;un bon frontman avec de la pr&eacute;sence est un plus indispensable pour pr&eacute;tendre au titre de grand groupe. Quant au nouveau guitariste Tom Hess, au-del&agrave; d&rsquo;assurer ses parties sans faille comme s&rsquo;il avait toujours fait partie du line-up, il se montre &eacute;galement plus expressif que le guitariste &ndash;quasi- historique du groupe, Roberto de Micheli, tr&egrave;s en retrait. Un bon moment donc, m&ecirc;me pour les personnes dont la p&eacute;riode speed power est loin derri&egrave;re. Le seul reproche que l&rsquo;on pourra formuler, c&rsquo;est d&rsquo;avoir un peu us&eacute; et abus&eacute; de la corde des rappels : au moins 4 si j&rsquo;ai bien compt&eacute;, c&rsquo;est beaucoup et &ccedil;a lasserait presque, ce qui va &agrave; l&rsquo;oppos&eacute; de la logique de ce proc&eacute;d&eacute;.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_rhapsodyoffire01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_rhapsodyoffire02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_rhapsodyoffire03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>&nbsp;</p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Samedi</strong></span> :</p>
<p>La journ&eacute;e de samedi &eacute;tait probablement la plus homog&egrave;ne du week-end, au sens positif du terme : tr&egrave;s peu de groupes d&eacute;cevants ou ennuyeux, et pas mal de belles d&eacute;couvertes.</p>
<p>Les choses commencent bien avec le jeune groupe de heavy belge, No Fatality, qui exploite au mieux l&rsquo;horaire pas facile de midi et des brouettes avec son dynamisme et ses compo &eacute;bouriffantes. Ils ne r&eacute;inventent pas le genre, certes, mais en live, &ccedil;a passe tout seul. Le chanteur Ga&euml;l, dont le timbre rappelle &eacute;trangement celui de James Hetfield, assure. De ce fait, les vingt cinq minutes passent tr&egrave;s/trop vite. Esp&eacute;rons qu&rsquo;ils repassent par ici tr&egrave;s vite !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_nofatality01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>C&rsquo;est un autre groupe belge qui encha&icirc;ne, et le premier groupe &agrave; chanteuse du festival : Azylya. Par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente prestation &agrave; laquelle j&rsquo;avais assist&eacute;e il y a environ un an en ouverture de Whyzdom &agrave; la Sc&egrave;ne Bastille, les progr&egrave;s sont &eacute;normes : Jamie-Lee Smit chante plus juste et est plus assur&eacute;e dans son jeu de sc&egrave;ne &eacute;th&eacute;r&eacute; vaguement inqui&eacute;tant, et le combo en g&eacute;n&eacute;ral semble mieux ma&icirc;triser ses compo et sa pr&eacute;sence sc&eacute;nique. Bien s&ucirc;r, une grande sc&egrave;ne et un vrai jeu de lumi&egrave;res apportent beaucoup &agrave; la prestation, mais les faits sont l&agrave; : apr&egrave;s plusieurs changements de line-ups, Azylya semble enfin solide et pr&ecirc;t &agrave; se faire un nom. La nouvelle chanson jou&eacute;e en cl&ocirc;ture de set laisse augurer du bon pour la suite, &eacute;tant plus punchy et aussi plus personnelle que les pr&eacute;c&eacute;dentes. A suivre !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_azylya01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Encore des Belges ? Eh oui, c&rsquo;est au tour de Nightqueen &ndash;dont le symbole de chauve-souris vient d&rsquo;ailleurs du nom m&ecirc;me du groupe-, du power metal &agrave; voix f&eacute;minine d&rsquo;encha&icirc;ner. Avec une voix tr&egrave;s rock qui rappelle Bonnie Tyler, la chanteuse Keely Larreina fait montre d&rsquo;une belle &eacute;nergie sur des compo carr&eacute;es mais qui ne cassent pas trois pattes &agrave; un canard. Un bon moment donc, et qui satisfait aux crit&egrave;res du genre, mais pas &ndash;suffisamment- m&eacute;morable. Surnage toutefois le dernier titre pour lequel Keely aura les yeux band&eacute;s, les paroles &eacute;voquant la c&eacute;cit&eacute;. A surveiller, car le groupe n&rsquo;a un line-up stabilis&eacute; que depuis peu, et il lui faut peut-&ecirc;tre encore du temps pour trouver ses marques et sa personnalit&eacute;.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_nightqueen01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Notons que si quelques fans du groupe &eacute;taient rassembl&eacute;s au premier rang pour l&rsquo;occasion, le reste du public est encore l&eacute;thargique malgr&eacute; quelques sursauts sur No Fatality en tout d&eacute;but de journ&eacute;e. Les anglais de Fury UK qui prennent la rel&egrave;ve vont contribuer &agrave; &eacute;veiller un peu la foule, mais force est de reconna&icirc;tre que leur heavy calqu&eacute; sur Iron Maiden &ndash;pas &eacute;tonnant qu&rsquo;ils aient travaill&eacute; avec Blaze Bayley- n&rsquo;a rien de r&eacute;volutionnaire ou de particuli&egrave;rement novateur. On passe un bon moment mais on n&rsquo;en retient pas grand-chose une fois la demi-heure &eacute;coul&eacute;e. A noter une disposition sc&eacute;nique curieuse avec les deux guitaristes chanteurs de chaque c&ocirc;t&eacute; de la sc&egrave;ne et la batterie au fond, ce qui laisse un grand vide quasi-jamais occup&eacute; sur tout le milieu.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_furyuk01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>La bonne surprise de la suite de cette journ&eacute;e, c&rsquo;est le tout nouveau groupe italien Evidence fond&eacute; par Diego Reali &ndash;ancien DGM. Tout comme la sc&egrave;ne speed power, j&rsquo;ai un peu d&eacute;laiss&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es les voix masculines aigues qui ont tendance &agrave; ennuyer &agrave; la longue &ndash;Bruce Dickinson &eacute;tant la seule exception ou presque-, mais force est de reconna&icirc;tre que chez Andrea Casali, le frontman charismatique et survolt&eacute; d&rsquo;Evidence, &ccedil;a passe tr&egrave;s bien. Enfin la mayonnaise semble d&eacute;coller du fond du saladier (copyright Ju), et la sauce prend. Le public est plus r&eacute;actif, constamment harangu&eacute; par Andrea, et la demi-heure file &agrave; un train d&rsquo;enfer. En revanche, sur sc&egrave;ne, si l&rsquo;aspect heavy est plus qu&rsquo;&eacute;vident, la dimension prog revendiqu&eacute;e par le groupe est moins mise en avant voire peu discernable selon les morceaux.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_evidence01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Retour &agrave; un groupe qui remplit &agrave; fond le cahier des charges du PPM avec un speed power m&eacute;lodique &agrave; la sauce heroic fantasy qui rappelle bon nombre d&rsquo;autres groupes du genre : il s&rsquo;agit des polonais de Pathfinder. La conclusion est donc logique : pour les amateurs du style, le bonheur est complet, pour les autres, il vaut mieux passer son chemin. La reprise de l&rsquo;archi connue &laquo; Moonlight Shadow &raquo; en fin de set fera d&rsquo;ailleurs quasi autant d&rsquo;adorateurs que d&rsquo;ennemis. Pour l&rsquo;occasion, une ravissante soprano, Dianne Van Giersbergen, donnera de la voix sur quelques titres &ndash;dont &laquo; Moonlight Shadow &raquo;-. Si son timbre m&rsquo;a laiss&eacute;e plut&ocirc;t froide &ndash;trop d&rsquo;aigu tue l&rsquo;aigu-, il faut lui reconna&icirc;tre une justesse sans pareil qui compl&egrave;te bien le chanteur Simon Kostro.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_pathfinder01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Les choses se g&acirc;tent un peu avec les deux groupes suivants, Eden&rsquo;s Curse et Andromeda, qui m&eacute;riteront tout deux une bonne r&eacute;&eacute;coute &agrave; la maison pour se faire un avis plus objectif et plus fiable. Notons &agrave; cet &eacute;gard que leur horaire de passage ne leur facilite certes pas les choses &ndash;v&eacute;ritable ventre mou de la journ&eacute;e-.</p>
<p>Le premier, encore jeune et chouchou de Dream Theater &ndash;il a recueilli les meilleurs &eacute;loges de James LaBrie qui a d&rsquo;ailleurs guest&eacute; sur le pr&eacute;c&eacute;dent album, mais aussi de Mike Mangini, et a ouvert pour quelques concerts au Royaume-Uni - officie dans un genre qui m&eacute;lange heavy et progressif. C&rsquo;est un tout nouveau chanteur, Marco Sandron -ex Fairyland- qui effectue sa premi&egrave;re prestation avec le groupe ce soir. L&rsquo;on ne passe pas un mauvais moment, au contraire, mais difficile de retenir grand-chose une fois le set &eacute;coul&eacute;. Tout &ccedil;a manque un peu de punch. En revanche, Marco s&rsquo;en sort bien et a plut&ocirc;t une bonne pr&eacute;sence. A r&eacute;&eacute;couter !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_edenscurse01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Andromeda n&rsquo;en est pas &agrave; son coup d&rsquo;essai : fond&eacute; il y a plus de 10 ans, le combo su&eacute;dois de m&eacute;tal progressif b&eacute;n&eacute;ficie de publicit&eacute; tr&egrave;s positive pour ses compositions tr&egrave;s personnelles et pas clich&eacute; pour un sou. N&rsquo;ayant malheureusement pas eu l&rsquo;occasion de les &eacute;couter avant le PPM &ndash;pas bien, je sais-, je ne pense pas avoir pu profiter du set &agrave; sa juste valeur, la voix dans les aigus du chanteur m&rsquo;ayant en outre un peu bloqu&eacute;e. Pour autant, encore une fois, l&rsquo;on passe plut&ocirc;t un bon moment, et certains fans se sont d&eacute;plac&eacute;s sp&eacute;cialement pour l&rsquo;occasion. C&rsquo;est surtout en comparaison des tueries qui vont se succ&eacute;der ensuite que la performance semble un peu fade.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_andromeda01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Car une autre surprise de la journ&eacute;e &ndash;soir&eacute;e, &agrave; l&rsquo;heure &agrave; laquelle ils jouent-, ce sont les anglais de Hell. Quand on sait que ce groupe existe depuis les ann&eacute;es 80 sans avoir sorti le moindre album avant 2011 &ndash;chez Nuclear Blast s&rsquo;il vous pla&icirc;t-, on pouvait se demander &agrave; quoi s&rsquo;attendre&hellip; Eh bien si je ne suis pas s&ucirc;re d&rsquo;&eacute;couter un album entier &agrave; la maison, on ne peut nier que les British ma&icirc;trisent diablement &ndash;c&rsquo;est le cas de le dire- bien la pr&eacute;sence sc&eacute;nique. On en prend plein la vue et on s&rsquo;amuse beaucoup avec ces musiciens peinturlur&eacute;s de blanc et David Bower, ce chanteur coiff&eacute; d&rsquo;une couronne d&rsquo;&eacute;pines d&rsquo;argent en mode Christ bling bling, qui court partout en prenant le public &agrave; partie avec des yeux hallucin&eacute;s. Les jeux de lumi&egrave;res sont splendides et le d&eacute;cor est cons&eacute;quent, avec de faux vitraux et m&ecirc;me une chaire de pr&ecirc;tre o&ugrave; David viendra pr&ecirc;cher avec force grimaces et gesticulations. Sur les titres suivants, il mimera m&ecirc;me la p&eacute;nitence en s&rsquo;auto flagellant ave un tissu rouge en guise de fouet. Les quarante cinq minutes passent donc plut&ocirc;t bien, dans l&rsquo;humour et la bonne humeur.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_hell01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Apr&egrave;s Trollfest la veille, le cr&eacute;neau de 19h30 est de nouveau trust&eacute; par un groupe de folk metal, et pas n&rsquo;importe lequel : il s&rsquo;agit des finlandais de Finntroll, qui vont prouver qu&rsquo;avec eux, &ccedil;a d&eacute;m&eacute;nage ! Slams et pogos fleurissent dans la fosse sous les growls de Matthias &laquo; Vreth &raquo; Lillm&aring;ns qui encha&icirc;ne les bi&egrave;res Maes &agrave; une vitesse d&eacute;concertante &ndash;j&rsquo;en ai compt&eacute; 5 et me suis arr&ecirc;t&eacute;e l&agrave;-. Arborant leurs classiques nervures noires, les finlandais font passer leur heure de set &agrave; une vitesse tout bonnement hallucinante. Ils auraient amplement m&eacute;rit&eacute; de jouer plus longtemps, et une v&eacute;ritable ovation leur est adress&eacute;e quand le groupe quitte la sc&egrave;ne &agrave; un peu moins de 20h30.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_finntroll03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>On reste dans les terres du Nord avec les su&eacute;dois d&rsquo;Evergrey cette fois-ci, dont la r&eacute;putation n&rsquo;est plus &agrave; faire. Emmen&eacute; par Tom S. Englund dont le timbre ravira les fans de Symphony X tant il rappelle par moments celui de Sir Russell Allen, le combo nous sert un m&eacute;tal progressif efficace et sans digressions intempestives &ndash;qui font parfois critiquer aux non amateurs l&rsquo;excuse facile du &laquo; non on ne s&rsquo;&eacute;gare pas, c&rsquo;est du prog tu vois, c&rsquo;est complexe, c&rsquo;est tortueux &raquo;-, tout en &eacute;motions feutr&eacute;es m&acirc;tin&eacute;es par moment de bons riffs comme on aime. Evergrey est un groupe &agrave; voir sur sc&egrave;ne, notamment pour l&rsquo;humour pince sans rire de Tom &ndash;est ce que c&rsquo;est un truc de chanteur prog ? Une sc&egrave;ne partag&eacute;e entre Tom et Mikael &Aring;kerfeldt (Opeth), &ccedil;a doit valoir son pesant de cacahu&egrave;tes-. L&rsquo;atmosph&egrave;re que j&rsquo;avais d&eacute;couverte au Sonisph&egrave;re l&rsquo;an dernier est m&ecirc;me encore plus prenante ce soir : la foule est enti&egrave;rement acquise &agrave; la cause du groupe et conna&icirc;t les paroles ou sait bien faire semblant -comme dirait Tom avant &laquo; I&rsquo;m sorry &raquo; : &laquo; si vous connaissez les paroles chantez, sinon faites semblant, et si vous ne savez pas faire semblant, allez au bar et achetez-vous une vie &raquo;. Un set beaucoup trop court donc, bien que superbement clos par &laquo; A Touch of Blessing &raquo;. Coup de gueule sur les lumi&egrave;res en revanche, tout simplement atroces sur une bonne partie du show.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_evergrey01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_evergrey02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Les finlandais de Sonata Arctica, v&eacute;ritable t&ecirc;te d&rsquo;affiche ne disposant h&eacute;las que d&rsquo;une heure dix de jeu, prennent la rel&egrave;ve, balan&ccedil;ant apr&egrave;s une intro instrumentale leur power metal symphonique bien connu. S&rsquo;ils ont d&eacute;laiss&eacute; leur c&ocirc;t&eacute; speed depuis quelques albums pour un aspect plus exp&eacute;rimental et atmosph&eacute;rique &ndash;le nouveau &agrave; sortir le 18 mai, &laquo; Stones Grow Her Name &raquo;, semblant s&rsquo;embarquer sur la m&ecirc;me voie non speed que &laquo; The Days of Grays &raquo;-, il est toutefois dommage que les anciens titres soient aussi peu repr&eacute;sent&eacute;s dans la setlist de ce soir, et encore plus dommageable que deux ballades plombent ce set d&eacute;j&agrave; trop court. Plusieurs nouveaux morceaux seront jou&eacute;s, dont le futur single &agrave; la rythmique simple mais agr&eacute;able, &laquo; I Have a Right &raquo;. Le leader Tony Kakko est tr&egrave;s en forme vocalement, pr&eacute;sentant des lignes de chant un peu modifi&eacute;es et tr&egrave;s r&eacute;ussies sur notamment &laquo; Replica &raquo; et &laquo; Don&rsquo;t Say a Word &raquo;. Son bonheur d&rsquo;&ecirc;tre de retour sur sc&egrave;ne apr&egrave;s plus de dix mois hors des routes fait plaisir &agrave; voir et &agrave; entendre. Il &laquo; bouffe &raquo; litt&eacute;ralement l&rsquo;espace par sa pr&eacute;sence et son dynamisme, rel&eacute;guant un peu le reste des membres au second plan &ndash;ce qui n&rsquo;est pas un ph&eacute;nom&egrave;ne nouveau, certes. Comme d&rsquo;habitude, le guitariste Elias est tr&egrave;s concentr&eacute; mais plus d&eacute;tendu quand il n&rsquo;est pas en plein solo, et le bassiste Marko se cache derri&egrave;re son micro ou en fond de sc&egrave;ne quand les photographes s&rsquo;approchent trop pr&egrave;s. Plus surprenant, le clavi&eacute;riste Henka semble &eacute;trangement bougon et absent sur sa plateforme, du c&ocirc;t&eacute; gauche &ndash;une nouveaut&eacute; dans l&rsquo;installation sc&eacute;nique du groupe-. Pour une raison qui demeure inconnue, le groupe ne jouera qu&rsquo;une heure au lieu d&rsquo;une heure dix, laissant pas mal de fans sur leur faim &ndash;mais par leur soif, une &laquo; Vodka &raquo; customis&eacute;e version Donald Duck par Tony cl&ocirc;turant efficacement le set. Vivement une tourn&eacute;e en headline rapidement &ndash;probablement &agrave; l&rsquo;automne par chez nous.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_sonata01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_sonata02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/070412_ppm_sonata03.jpg" alt="" width="25%" border="0" />&nbsp;</p>
<p>Vers 23h, c&rsquo;est au tour de la derni&egrave;re t&ecirc;te d&rsquo;affiche du jour, Accept, de prendre possession de la sc&egrave;ne Omega. Lumi&egrave;res splendides &ndash;surtout sur la batterie-, backdrop avec lion en relief et murs d&rsquo;ampli au nom du groupe, le d&eacute;cor est plant&eacute;. Toutes les personnes venues prendre une bonne dose de bon vieux heavy metal en auront pour leur argent : le sourire jusqu&rsquo;aux oreilles, les allemands s&rsquo;en donnent &agrave; c&oelig;ur joie. Depuis leur &eacute;ni&egrave;me reformation en 2009, c&rsquo;est d&eacute;sormais Mark Tornillo qui officie derri&egrave;re le micro &ndash;avec un timbre qui rappelle parfois feu Bon Scott-, et on peut dire qu&rsquo;il assure, son inamovible casquette viss&eacute;e sur la t&ecirc;te et de l&rsquo;&eacute;nergie &agrave; revendre. Les nouveaux morceaux comme &laquo; Stalingrad &raquo; passent bien en live &ndash;avec des paroles pas bien compliqu&eacute;es &agrave; retenir tant elles sont r&eacute;p&eacute;t&eacute;es, ce qui est souvent une caract&eacute;ristique du genre- et le groupe cl&ocirc;t avec la mani&egrave;re une journ&eacute;e riche en d&eacute;couvertes et en bon son.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/060412_ppm_accept01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>&nbsp;</p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Dimanche :</strong></span></p>
<p>La journ&eacute;e de dimanche est plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne que la pr&eacute;c&eacute;dente : des coups de c&oelig;ur terribles &ndash;les meilleurs du week-end - et de gros coups de mou, pour r&eacute;sumer drastiquement.</p>
<p>Les choses commencent assez tranquillement avec les marseillais de Nereids qui proposent un m&eacute;tal symphonique &agrave; voix f&eacute;minine tr&egrave;s classique, la pr&eacute;sence d&rsquo;un violon sur sc&egrave;ne apportant toutefois un sacr&eacute; plus. Le timbre de Julie n&rsquo;est pas d&eacute;sagr&eacute;able et elle chante plut&ocirc;t juste, les compositions ne brillent pas par leur originalit&eacute; mais passent bien. Contrairement &agrave; J&eacute;r&ocirc;me tr&egrave;s voire trop en retrait sur sa partie de la sc&egrave;ne, l&rsquo;autre guitariste Bernie fait montre d&rsquo;un enthousiasme qui fait plaisir &agrave; voir. Une chose est s&ucirc;re : c&rsquo;est un choix judicieux que d&rsquo;&ecirc;tre pass&eacute; au PPM qui propose peu de groupes de ce type qu&rsquo;au MFVF un peu plus au nord du pays, car dans un line-up uniquement compos&eacute; de groupes &agrave; voix f&eacute;minine, Nereids aurait plus difficilement &eacute;vit&eacute; l&rsquo;&eacute;cueil du &laquo; &eacute;ni&egrave;me bon groupe sans plus &raquo;. La reformation ne datant que de 2010, laissons du temps au groupe pour continuer &agrave; &eacute;voluer et se forger son identit&eacute;.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_nereids01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Le groupe suivant, en provenance de Namur en Belgique, tranche et d&eacute;tonne avec son metal &agrave; la crois&eacute;e du southern heavy et du stoner, citant comme r&eacute;f&eacute;rence Black Label Society, Volbeat ou encore Pantera. Il s&rsquo;agit de Stone Goats, un combo tr&egrave;s r&eacute;cent (2010) mais compos&eacute; de membres exp&eacute;riment&eacute;s issus du split de plusieurs pr&eacute;c&eacute;dentes formations, et qui a tout pour r&eacute;ussir. Pr&eacute;sence sur sc&egrave;ne, compositions efficaces qui donnent furieusement envie de remuer de la t&ecirc;te &ndash;headbanguer quoi- , on passe un tr&egrave;s bon moment. A surveiller, et revoir d&rsquo;urgence.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_stonegoats01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Beyond the Labyrinth est aussi un groupe belge, bien plus ancien et &eacute;voluant dans un style totalement diff&eacute;rent que le groupe d&eacute;finit comme du &laquo; hard rock m&eacute;lodique accessible &agrave; un tr&egrave;s large public &raquo;. C&rsquo;est peut-&ecirc;tre ce qui peut poser probl&egrave;me : le set ne semble laisser aucune empreinte m&eacute;morable si ce n&rsquo;est la pr&eacute;sence du guitariste Geert Fieuw, arborant lunettes de soleil, guitare rose shiny et soli tr&egrave;s travaill&eacute;s.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_beyondthelabyrinth01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Avec Lonewolf, le public reprend un peu du poil de la b&ecirc;te &ndash;c&rsquo;est le cas de le dire- : nous servant un m&eacute;lange de power et de heavy metal carr&eacute; et somme toute classique dans son son comme dans sa th&eacute;matique, le combo fran&ccedil;ais ne sort pas des sentiers battus mais divertit et emporte l&rsquo;adh&eacute;sion. Ayant travers&eacute; bien des d&eacute;boires et changements de line-up, le groupe semble de nouveau solide et pr&ecirc;t &agrave; conqu&eacute;rir de nouveaux horizons, probablement aid&eacute; par la tourn&eacute;e avec Powerwolf actuellement.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_lonewolf01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Manigance, le groupe suivant, est aussi fran&ccedil;ais, m&eacute;langeant power, heavy et prog. Si le timbre aigu du chanteur Didier Delsaux m&rsquo;a parfois rebut&eacute;e, cela n&rsquo;est somme toute qu&rsquo;une sensibilit&eacute; tr&egrave;s personnelle qui ne retire pas &agrave; la formation le m&eacute;rite de paroles exclusivement en fran&ccedil;ais et d&rsquo;un show sympathique &ndash;dont je raterai une partie en raison de l&rsquo;interview avec Powerwolf. Il est &eacute;tonnant que le groupe ne soit pas plus connu, ayant notamment ouvert pour Scorpions en 2005 et squatt&eacute; le Hellfest en 2007. Gageons que le PPM aura fait de nouveaux adeptes.</p>
<p>Avec Power Quest, retour au classique power metal tendance speed &ndash;avec un tel nom, le suspense &eacute;tait de courte dur&eacute;e-. Si la d&eacute;gaine &agrave; la &laquo; Un Dos Tres &raquo; -je vous jure- du nouveau chanteur a pu surprendre voire irriter &ndash;tout comme ses aigus intempestifs-, le reste des instrumentistes g&egrave;re sacr&eacute;ment bien, le guitariste Alex Hilbert en t&ecirc;te. Enthousiaste et la banane aux l&egrave;vres, il d&eacute;livre solo sur solo avec une facilit&eacute; d&eacute;concertante. Sans surprise donc, le groupe a provoqu&eacute; une grosse vague d&rsquo;enthousiasme parmi les fans du genre dans le public, et a eu droit &agrave; une jolie ovation au moment de quitter la sc&egrave;ne.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_powerquest01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Au tour de Storm Warrior d&rsquo;encha&icirc;ner, et les r&eacute;fractaires au speed power pourront prolonger la pause &agrave; la friterie ou au bar : dans un style assez peu diff&eacute;rent du groupe pr&eacute;c&eacute;dent, les allemands qui tirent leurs influences de groupes comme Helloween proposent quarante minutes sans r&eacute;pit ni baisse de r&eacute;gime &ndash;dans des lumi&egrave;res douteuses malheureusement. Le souci principal du set, c&rsquo;est qu&rsquo;il est difficile de distinguer un morceau d&rsquo;un autre, pouvant provoquer un peu de lassitude. Dommage notamment que l&rsquo;univers viking des paroles ne se ressente pas un peu plus dans la musique et le jeu de sc&egrave;ne. Le public manifestera moins d&rsquo;enthousiasme que sur Power Quest, mais l&rsquo;accueil demeurera bon. Le combo assure aussi la premi&egrave;re partie de Powerwolf sur les dates allemandes, ce qui devrait continuer &agrave; le faire conna&icirc;tre.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_stormwarrior02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Changement de ton bienvenu avec Mystic Prophecy, du speed/trash qui remue &ndash;et ENCORE un groupe qui ouvre pour Powerwolf ; vous sentez venir le groupe suivant non ?- bien que catalogu&eacute; dans le genre power. Sur sc&egrave;ne en tout cas, la voix plut&ocirc;t trash de Roberto et l&rsquo;atmosph&egrave;re des morceaux ne sugg&egrave;re pas du tout le m&ecirc;me style qu&rsquo;un Power Quest ou qu&rsquo;un Storm Warrior : le son est plus old school, plus heavy. Le frontman n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; beaucoup solliciter la foule &ndash;encore une fois dans la tradition heavy, les paroles sont simples et tr&egrave;s r&eacute;p&eacute;t&eacute;es, &ccedil;a aide- et cet aspect participatif apporte beaucoup au show. Un bon moment, bien que le combo soit probablement plus appr&eacute;ciable en live qu&rsquo;en studio.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_mysticprophecy01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_mysticprophecy03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Apr&egrave;s un tel teasing intensif&hellip;vous aurez probablement devin&eacute; la claque qu&rsquo;a constitu&eacute;e Powerwolf. LE concert du PPM si l&rsquo;on ne devait en retenir qu&rsquo;un &ndash;pourtant un groupe sans bassiste sur sc&egrave;ne ! Une tuerie int&eacute;grale, une heure de pur bonheur d&eacute;chir&eacute;e entre imagerie religieuse et histoires de vampires. D&eacute;cors d&rsquo;&eacute;glise, croix sur les costumes ou les bandouli&egrave;res de guitare, maquillages blafards, le d&eacute;cor est plant&eacute;, et le set commence avec l&rsquo;art et la mani&egrave;re par &laquo; Sanctified with Dynamite &raquo;, une tuerie de leur dernier opus &laquo;Blood of the Saints &raquo;. Aucun membre du combo allemand n&rsquo;est en reste : le chanteur Attila Dorn fascine avec sa voix de t&eacute;nor tant&ocirc;t rocailleuse tant&ocirc;t puissante, toute en justesse, les fr&egrave;res Greywolf courent partout et donnent vie &agrave; leur maquillage cadav&eacute;rique par mille grimaces et cris guerriers, et le clavi&eacute;riste Falk Maria Schlegel, d&eacute;guis&eacute; en pr&ecirc;tre, vient squatter le devant de la sc&egrave;ne afin d&rsquo;attiser la foule d&egrave;s qu&rsquo;il n&rsquo;est pas derri&egrave;re son instrument flanqu&eacute; d&rsquo;un phoenix rappelant le pupitre de Dumbledore (&hellip;). Les tueries s&rsquo;encha&icirc;nent sans r&eacute;pit, notamment &laquo; We Drink Your Blood &raquo;, &laquo; Resurrection by Erection &raquo;, &laquo; Dead Boys Don&rsquo;t Cry &raquo; ou encore &laquo; Lupus Dei &raquo;, le classique morceau de fin de set. Le groupe joue autant sur sc&egrave;ne qu&rsquo;en album des images religieuses, Attila prenant m&ecirc;me une voix de pr&ecirc;tre derri&egrave;re son micro affubl&eacute; d&rsquo;un crucifix pour demander si la foule en veut plus. L&rsquo;ironie est pr&eacute;sente tout du long et apporte un r&eacute;el plus au concert. Les paroles simples flanqu&eacute;es de &laquo; Hallelujah &raquo; intempestifs sont reprises &agrave; plein poumon, et la foule est plus compacte que d&rsquo;ordinaire. Les slams commenceront d&egrave;s le premier titre, semant un joli bazar &ndash;tr&egrave;s bien g&eacute;r&eacute; par l&rsquo;organisation- dans le pit photo. A revoir de toute urgence, et bien plus qu&rsquo;une heure svp !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_powerwolf01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_powerwolf02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_powerwolf03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /> <img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_powerwolf04.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Une seconde tuerie &ndash;inattendue pour l&rsquo;inculte qui vous sert de reporter- encha&icirc;ne aussit&ocirc;t : les su&eacute;dois de Freak Kitchen et leur rock/metal prog/whatever compl&egrave;tement barr&eacute; et techniquement bluffant. De l&rsquo;humour &agrave; revendre en bandouli&egrave;re, le trio occupe &eacute;trangement bien la grande sc&egrave;ne Omega o&ugrave; l&rsquo;on a &eacute;t&eacute; habitu&eacute;s depuis vendredi &agrave; voir beaucoup plus de monde &ndash;sur sc&egrave;ne, pas devant. Arborant une tenue &agrave; la crois&eacute;e entre SWAT et parachutiste &eacute;gar&eacute; avec casque et lunettes ad&eacute;quates, le bassiste Christer &Ouml;rtefors attise la curiosit&eacute; de tous ceux qui ne connaissaient pas du tout le groupe auparavant, et qui prendront pour beaucoup une claque magistrale. Plus sobre dans sa pr&eacute;sentation, bien qu&rsquo;il utilise des guitares jaune citron ou orange vif, le guitariste/chanteur principal Mattias "IA" Eklundh conquiert la foule d&egrave;s les premiers instants avec son humour pince sans rire &ndash;&laquo; les grands groupes ont de super intro instru et tout, nous on est simples alors ben imaginez que l&agrave; on entre sur sc&egrave;ne m&ecirc;me si en fait on vient de faire les balances devant vous comme le groupe du coin au fond de son garage &raquo;-, ses cris de guerre repris par la foule d&egrave;s qu&rsquo;il y a un temps mort &ndash; &laquo; goody goody goody ! &raquo;- et ses tics de langage voulus d&egrave;s que les acclamations lui semblent satisfaisantes &ndash;&laquo; tip top tip top tip top &raquo; &agrave; prononcer &agrave; toute vitesse-. Alternant des tueries aux titres improbables comme &laquo; Vaseline Bizniz &raquo; (tout un programme), &laquo; I Like My New Haircut &raquo;, &laquo; Porno Daddy &raquo; ou &laquo; Speak When Spoken To &raquo;, le trio su&eacute;dois fait carton plein et apprivoise petit &agrave; petit une foule tour &agrave; tour &eacute;bahie, curieuse, puis franchement d&eacute;sireuse d&rsquo;entrer dans le jeu &agrave; fond. Chris la fera notamment chanter en imitant des cris proches de l&rsquo;orgasme et se secouant partout avant de se moquer nous : &laquo; les mecs vous avez un probl&egrave;me, si vous faites vraiment tout ce que je vous dis de faire, c&rsquo;est grave &raquo;. Bonne humeur et &eacute;nergie jalonnent donc ce show d&rsquo;une heure dix qui passe tr&egrave;s tr&egrave;s vite. Pour beaucoup, cela aura &eacute;t&eacute; la r&eacute;v&eacute;lation du festival &ndash;bien que le groupe existe depuis 20 ans !-, et c&rsquo;est amplement m&eacute;rit&eacute; tant ils d&eacute;tonnent positivement dans cette affiche.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_freakkitchen01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_freakkitchen03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Paradoxalement, de ce fait, Epica semblera presque fade, trop huil&eacute; et trop calibr&eacute; apr&egrave;s les deux heures hallucin&eacute;es et hallucinantes pass&eacute;es en compagnie de Powerwolf et Freak Kitchen. Pourtant le groupe servira une setlist int&eacute;ressante, sans ballade handicapante et m&ecirc;me quelques morceaux peu jou&eacute;s comme le tr&egrave;s bon &laquo; Blank Infinity &raquo;, ou &laquo; Sensorium &raquo; qui commen&ccedil;ait &agrave; dispara&icirc;tre depuis la sortie du nouvel album. Simone fera m&ecirc;me esquisser des sourires lorsqu&rsquo;elle dira que le groupe a tr&egrave;s envie de jouer de nouveaux morceaux mais sait que le public est attach&eacute; aux anciens &ndash;les &eacute;chos franchement moyens de &laquo; Requiem for the Indifferent &raquo; seraient-ils enfin remont&eacute;s aux oreilles des n&eacute;erlandais ?-. De ce fait, &laquo; seulement &raquo; 3 morceaux sur la dizaine jou&eacute;e seront issus du dernier opus : &laquo; Monopoly on Truth &raquo; -toujours aussi diablement long et indigeste en ouverture de show-, &laquo; Deter The Tyrant &raquo; et &laquo; Storm the Sorrow &raquo;. Comme d&rsquo;habitude, c&rsquo;est la tuerie &laquo; The Obsessive Devotion &raquo; qui d&eacute;cha&icirc;nera le plus la foule, ainsi que l&rsquo;inamovible &laquo; Consign to Oblivion &raquo; en cl&ocirc;ture. Le nouveau bassiste Rob Van Der Loo &ndash;ex After Forever et ex Delain-, pas inconnu au bataillon, assure et son sourire fait plaisir &agrave; voir, bien qu&rsquo;il demeure souvent en retrait sur les extr&eacute;mit&eacute;s de la sc&egrave;ne ou cach&eacute; derri&egrave;re ses cheveux. A cet &eacute;gard, il est dommage qu&rsquo;il n&rsquo;ait pas &eacute;t&eacute; introduit au public du PPM m&ecirc;me si ce n&rsquo;est pas son premier concert avec Epica, car une partie de la foule s&rsquo;est demand&eacute; o&ugrave; &eacute;tait pass&eacute; Yves Huts. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, l&rsquo;heure et quelques s&rsquo;est &eacute;coul&eacute;e rapidement et Simone, quoiqu&rsquo;encore fatigu&eacute;e &ndash;&ccedil;a en devient inqui&eacute;tant- a fait une plut&ocirc;t bonne performance vocale sur l&rsquo;ensemble. En revanche, les jeux de lumi&egrave;re encore plus &eacute;pouvantables qu&rsquo;&agrave; Tilburg pour leur release party auront fait le malheur des photographes mais aussi du public, Mark et Isaac &eacute;tant &agrave; peine visibles, Rob carr&eacute;ment masqu&eacute; par la fum&eacute;e, et ne parlons pas de Coen et Arien. Vraiment dommage ! Autre mention n&eacute;gative au rideau masquant le d&eacute;but de la sc&egrave;ne, sans grand int&eacute;r&ecirc;t. Pour autant, soyons clairs : si Epica a &eacute;t&eacute; &eacute;clips&eacute; de fa&ccedil;on inattendue par les groupes pr&eacute;c&eacute;dents, la prestation du groupe &eacute;tait tout &agrave; fait honorable et la part belle aux anciens morceaux y &eacute;tait clairement pour quelque chose. La tourn&eacute;e en headline qu&rsquo;ils ont entam&eacute; depuis quelques jours donnera l&rsquo;occasion de confirmer ou infirmer ces impressions.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_epica01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_epica02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_epica03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /> <img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_epica04.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Finalement, pour clore ce PPM riche en &eacute;motions et en d&eacute;couvertes, ce sont les allemands exp&eacute;riment&eacute;s de Blind Guardian qui balancent leur power metal &agrave; consonance heroic fantasy devant une foule compacte toute acquise &agrave; leur cause. Modestement v&ecirc;tu d&rsquo;un polo noir, le leader Hansi K&uuml;rsch ne cache pas son plaisir d&rsquo;&ecirc;tre sur sc&egrave;ne en communion avec son public, et offre une performance vocale excellente. On peut toutefois d&eacute;plorer &ndash;d&eacute;cid&eacute;ment- des lumi&egrave;res peu flatteuses, notamment sur les premiers morceaux, ce qui tranche avec les jeux superbes sur Rhapsody of Fire deux jours plus t&ocirc;t. J&rsquo;ai malheureusement du partir avant la fin pour rentrer directement &agrave; Paris, et ai donc manqu&eacute; une partie cons&eacute;quente du show, mais les &eacute;chos g&eacute;n&eacute;raux ont confirm&eacute; l&rsquo;impression que le combo m&rsquo;a donn&eacute; sur sa premi&egrave;re heure de concert : en un mot, bonne. Une fin de festival avec la mani&egrave;re !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_blindguardian01.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_blindguardian02.jpg" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/080412_ppm_blindguardian03.jpg" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>En guise de tr&egrave;s rapide conclusion, je tiens &agrave; f&eacute;liciter ce festival pour son organisation impeccable, professionnelle et vraiment sympathique. Une atmosph&egrave;re familiale sur un festival qui a grossi aussi vite est vraiment appr&eacute;ciable. Merci &eacute;galement &agrave; Nico pour sa disponibilit&eacute; sur les interviews de Septicflesh et Powerwolf. Et surtout : &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e prochaine !</p>

no images were found




   
Partager sur Facebook