CHRONIQUES DE CONCERTS

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PARADISE LOST
Avec : swallow the sun, paradise lost
Date du concert : 09-05-2012  
Lieu : Le Bataclan - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 26 mai 2012 - Chroniqueur : La.Faux - Photographe : Diane Rx Photography https://www.facebook.com/pages/diane-rx-photography/210610619008162  


Un report où il sera question de poésie du dimanche, d’invité prestigieux, de journal télévisé,  d’haltérophilie et de faux pas capillaire…bon appétit !


 Une semaine pile après Anathema, une autre jolie affiche à dominante anglaise se présente au Bataclan : ceux de Paradise Lost, vieillis en fût –de batterie- depuis 24 ans, accompagnés des finlandais  - moitié moins anciens- de Swallow the Sun.


Bien qu’ayant un temps œuvré dans la même catégorie doom/death, et ayant souvent été –abusivement ?- comparés lorsqu’ils partageaient le même label, Anathema et Paradise Lost ont toutefois pris des routes très différentes depuis, et il ne s’agira pas de les comparer ici, même si la corrélation temporelle est intéressante…


Swallow the Sun porte bien son nom : pour être sombre, c’est sombre. Et pourtant, de grands traits de lumière pâle percent par intermittence, comme si des rayons de ce soleil avalé filtraient parfois quand même de cette noirceur pour introduire ce clair-obscur si cher au bon doom tel qu’il se doit d’être. Ainsi, là où le magnifique « This Cut Is The Deepest » représente la face lumineuse et voix claire du groupe, le bien-nommé « Hate, Lead the Way » en illustre toute la face plus sombre et growlée, et l’oxymore est d’autant plus criante que le combo finlandais les joue d’affilée sur scène.


Bien que plus décrié par la presse pour ne pas être au même niveau d’inspiration que ses excellents prédécesseurs, le dernier opus « Emerald Forest & the Blackbird» est fièrement représenté dans les trois quarts d’heure de jeu, avec pas moins de quatre morceaux sur sept.



Un somptueux backdrop de l’album est d’ailleurs tendu derrière le groupe qui montre la même bipolaire que sa musique dans sa prestation scénique, entre immobilisme glacé et headbang énervé. Le set est d’autant plus réussi que tous les musiciens sont synchrones dans cette bipolarité, aucun ne prenant le pas sur les autres. On pourrait y voir par habitude un manque de charisme du chanteur, mais une telle homogénéité m’a semblé au contraire servir le propos et l’atmosphère du groupe. Les samples de la voix d’Anette Olzon (Nightwish) sur « Cathedral Walls » n’étaient pas inaudibles comme on aurait pu le craindre, ce qui a apporté une variété bienvenue dans le set. Le public de Paradise Lost a semblé plutôt agréablement surpris même si les finlandais ne sont pas des débutants – 12 ans de carrière quand même-. Quelques longueurs –voire de l’ennui sur les passages plus calmes- ont pu se manifester pour les néophytes, la musique de Swallow The Sun méritant une bonne digestion –c’est le cas de le dire- studio pour en apprécier toutes les nuances en live. Pour les connaisseurs, c’était un bon set bien qu’il aurait mérité une plus grande représentativité des anciens opus.



Setlist :



  • 1.EmeraldForestand the Blackbird

  • 2.This Cut is the Deepest

  • 3.Hate, Lead the Way

  • 4.Hold This Woe

  • 5.Cathedral Walls  

  • 6.New Moon

  • 7.Swallow (Horror Pt. I) 



Une petite demi-heure plus tard, c’est au tour de la tête d’affiche de la soirée de monter sur scène, et en présence de James Hetfield au balcon -fermé pour l’occasion- s’il vous plaît !  Après Volbeat en novembre, le leader de Metallica visite de nouveau le Bataclan en tant que spectateur quelques jours avant son propre Stade de France.


Lui doit-on la prestation de ce soir ? L’hypothèse est permise quand l’on voit les échos mitigés du début de tournée française de Paradise Lost à Toulouse et à Nantes, avec un son médiocre, des lumières inexistantes et surtout un Nick Holmes plus que limite en dépit d’un prompteur ( !), la faute à l’alcool semblerait-il.


Dans tous les cas, à Paris, si l’on peut râler de la même façon sur le son –vous avez beau connaître l’inclination pour la basse qu’a votre dévouée, là on n’entendait qu’elle tout du long, c’est un peu dommage- et les lumières –Nick chercherait-il à dérober son visage ? pas de frontlight de tout le concert quasiment-, le reste est plutôt à applaudir. Moins froid et hermétique que d’habitude, l’énergique frontman a été vocalement impeccable même s’il ne s’est pas exprimé hors chanson autrement que pour introduire le titre de la suivante.


Caché derrière son imposante chevelure et l’absence de lumière, Greg Mackintosh a offert une très bonne prestation également. 




C’est finalement du côté droit de la scène qu’un peu plus d’expressivité était de mise, le bassiste Steve Edmondson jouant pas mal avec le premier rang –et lui offrant son fond de bière douteux au passage-, et le second guitariste Aaron Aedy gratifiant tout le monde de son plus beau sourire quand il ne joue pas à l’haltérophile avec sa guitare, la compétition consistant cette fois à la pousser le plus bas possible, et non le plus haut.


Sur une note plus esthétique –et foncièrement beaucoup moins pertinente -, il n’était pas si grave de ne rien voir du très bon batteur Adrian Erlandsson qui a décidé de couper ses cheveux pour une balayette du plus bel ( ?) effet – en revanche, le changement capillaire de Nick était plus judicieux et probablement plus nécessaire aussi.


Ces trivialités étant évacuées, parlons peu mais parlons bien du corps du sujet : la setlist. Pas grand chose à dire tant elle est bien fichue, surtout lorsqu’on connaît la discographie pléthorique et versatile du groupe. Alors oui, on pourra toujours reprocher un manque de « Requiem », un « As Horizons End » injustement boudé, une disparition scandaleuse de « No Celebration »...mais regardons plutôt ce que le menu offre d’alléchant !


Car il y en avait pour tous les goûts et toutes les époques ce soir là, avec –pour ne citer qu’eux- du Icon (« Widow » en ouverture), du Draconian Times (« Forever Failure »), du In Requiem justement (le cultissime « The Enemy » où la foule a donné de la voix) et bien évidemment du Tragic Idol avec quatre représentants plutôt très bien choisis, même si un « Solitary One » aurait eu son petit effet en ouverture.



On pouvait donc applaudir ce soir-là une setlist dynamique, diverse mais…courte ! Trop courte même, car le set n’a duré qu’une petite heure et quart. Imaginez les morceaux que l’on aurait pu avoir avec un set plus standard d’une heure trente, en dépit d’un rappel de 4 titres tous mortels…


C’était donc une bonne date, il n’y a pas de doute, et les habituels amoureux de Paradise Lost détracteurs de leurs prestations scéniques sans saveur –c’est parfois vrai en effet !- en auront eu pour leur argent ce soir tant le groupe s’est plus arraché que d’habitude, Greg esquissant même un ou deux sourires.


Le set aurait toutefois gagné à avoir de meilleures lumières et un meilleur son, moins de statisme de la part des musiciens et une plus grande communication avec un public qui ne demande que ça.




Pour ceux qui ont eu la flemme de (tout) lire :


Tueries : « Erased », « Forever Failure », « Praise Lamented Shade », « The Enemy », tout le rappel, Nick dans un bon jour et la présence de Sir James Hetfield en balcon –toute corrélation serait fortuite ?-


Bémols : un set court avec son et lumières discutables, la (non) coupe de cheveux du batteur Adrian Erlandsson.


Setlist :



  • 1.Widow

  • 2.Honesty in Death

  • 3.Erased

  • 4.Forever Failure

  • 5.Soul Courageous

  • 6.In This We Dwell

  • 7.Praise Lamented Shade

  • 8.Pity the Sadness

  • 9.As I Die

  • 10.Symbol of Life

  • 11.Tragic Idol

  • 12.The Enemy


Encore:



  • 13.One Second

  • 14.Fear of Impending Hell

  • 15.Faith Divides Us - Death Unites Us

  • 16.Say Just Words 




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