CHRONIQUES DE CONCERTS

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EFFUSION SONORE 4
Avec : blackness, the seven gates, skox, carnage of children, torsoleptus, dream fool disease, pain lords
Date du concert : 26-05-2012  
Lieu : La Charpenterie - St-Bonnet-de-Mûre [ 69 ]  
Affluence : 180  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/associationelectrogene  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 mai 2012 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Toute l’équipe de l’Association Electrogène était sur le « pied de guerre » depuis le Samedi matin 26 mai pour l’organisation du fest Effusion Sonore 4 à la Charpenterie de St-Bonnet-de-Mûre près de Lyon. Chaleur dans le parking à 17 heures, l’heure d’ouverture des portes, mais fraicheur à l’intérieur de la salle de concert, ce qui ne saura durer d’ailleurs après plusieurs passages de groupes. Locaux sympathiques avec dans l’entré, bar accueillant, stands divers de groupes mais aussi exposition de photos et dessins originaux plus ou moins dans la mouvance « métal ». Car du métal nous allons en déguster ce soir avec à l’affiche sept combos de la région plus ou moins connus, mais surtout des groupes « amis » qui vont se faire plaisir, et nous faire plaisir par la même occasion sur la belle scène de la Charpenterie. Le timing est serré, 7 groupes pour un peu moins de 7 heures de concert, car tout doit être terminé à minuit ! Deux kits de batterie sur l’estrade pour faciliter les changements de plateau, c’est une bonne idée déjà.


C’est PAIN LORDS de Villeurbanne qui a la lourde tâche d’ouvrir les hostilités devant un public encore clairsemé. En effet, il est seulement 17heures 30, il fait beau et chaud dehors (pour une fois), alors les gens flânent à l’extérieur. Mais l’affluence se révélera pourtant plus tard bien nombreuse selon les groupes et les affinités de chacun. Mais revenons-en à PAIN LORDS. Le groupe évolue en fait dans plusieurs styles de métal, passages heavy/grunge en voix claires, passages thrash avec « screams ». Ambiances émotionnelles suivies par des envois lourds et tranchants avec rythmique plombée, la formation semble vouloir encore chercher sa propre voix. Mais le public n’adhère pas encore forcément, le tout semblant encore un peu mou par moments avec une chorégraphie scénique encore un peu « jeune ». Alors laissons le temps au temps pour revoir tout ça en d’autres occasions.



Après la courte prestation de ce premier groupe, c’est au tour des Stéphanois de DREAM FOOL DISEASE de monter sur les planches. Ici la sauce thrash/death voire black prend bien. DFD possède une force de frappe bien sentie, d’abord avec un frontman qui nous prend à la gorge avec ses « growls ». Et puis ses acolytes, guitaristes, bassiste et batteur ne font pas dans la dentelle. Précision et énergie sont au rendez-vous, la scène ils connaissent. Le son est bon, ce qui sera une constante ce soir il fallait le souligner. Pour jeter de l’huile sur le feu du thrash avec des compositions variées, on nous gratifie d’une reprise de SEPULTURA « Troops Of Doom » qui met tout le monde d’accord et réchauffe la température dans la salle.



Un peu de grind maintenant avec TOSOLEPTUS, ne nous fera pas de mal. Du grind porcin dans la lignée du légendaire TENEBRUS UNFECTUS qui sévissait dans la région il y a quelques années déjà. Sur scène des « cochonnes » à la gratte, à la basse et aux fûts. Et puis en frontman, le « vengeur masqué » au look sado-maso de rigueur qui vient lâché des grunts en veux-tu en voilà. Les titres, reprise détournées pour la plupart, sont énormes, bien tranchants (dans le lard). Sous ces masques se cachent des musiciens éprouvés de la scène lyonnaise qui se défoulent sur les riffs implacables. Entre chaque morceau (de jambon), une charmante présentatrice du rayon boucherie nous montre le panneau où est écrite le titre de la chanson, mais pas seulement car son corps est peint de motifs charcutiers. A la fin de ce show très chaud, TORSOLEPTUS nous envoie des victuailles, de la cochonnaille bien entendu !



Après cet intermède surprenant pour beaucoup, c’est du death qui nous est envoyé par CARNAGE OF CHILDREN. Death technique à la DEATH, ambiances mortuaires, tout est sombre. Guitariste au visage mâchuré, frontman blessé en haillons, ici on ne rigole plus du tout. C.O.C. sait fignoler des compositions stressantes et vivantes dans la mort, le cimetière n’est pas loin et le batteur pourrait réveiller les cadavres pourrissants. Les titres de leur premier opus « Way of Darkness » font mouche mais un nouvel album est en préparation avec de nouvelle compositions mortelles et lugubres nous n’en doutons pas après un avant-goût sur scène. En tous cas ce soir ceux de St-Bonnet nous ont fait saigner les oreilles et ce fut bien (qui a dit comme d’habitude ?).



Retour au thrash (aux joints et à la bière comme dirait mon ami H.F. Thièfaine) avec SKOX les thrashers fous de St-Bonnet également. Ici on envoie du lourd avec un son d’enfer. « Under God’s Illusion », « Internal Burns » et « Destruction » sont d’une efficacité redoutable en live. En live, où le quintette nous arrache les tympans. C’est carré précis, sans bavure avec un arrière-goût de SEPULTURA bien sûr. Mais le groupe au fil des ans a trouvé sa voie. Nous avons donc la voix de J.C qui en fait des tonnes sur scène, les soli malsains de Vince, les riffs scalpels de Gildas, l’énorme basse de Florent et les coups de boutoirs d’Arnaud derrière son kit de batterie. Set coup de poing donc, « in your face », on aime tout simplement et l’on souhaite vivement au groupe d’être reconnu enfin à sa juste valeur.



A nouveau le métal-de-la-mort-qui-tue va faire son oeuvre ce soir avec THE SEVEN GATES, fils spirituels de David Vincent (sic) de MORBID ANGEL. C’est d’ailleurs David, basse et vocaux qui a reprit le groupe en main, qui tient la barre du death-métal ce soir, et il s’en sort très bien merci. Michel et Adrien savent tenir leurs six cordes respectives de façon très technique sans oublier un certain groove sous-jacent de bon aloi. Rajoutez à cela ce soir « Kevin « kikou » Foley de BENIGHTED derrière les fûts et vous aurez une machine de guerre implacable, voilà c’est dit. Et le public ne s’y trompe pas, le set de 45 minutes fut donc excellent. Groupe à revoir donc avec un plaisir non dissimulé, très bonne surprise de la soirée.



En tête d’affiche de ce petit festival, voici maintenant les (toujours) très attendus BLACKNESS. Leur recette de thrash old-school éprouvée aux fils des ans et des albums ne peut que satisfaire tout métalleux qui se respecte toutes « écoles » confondues. Et ce soir ce sera fou et débordant d’énergie pour une ambiance speed, festive, remplie jusqu’à la gueule de groove et de riffs « killers ». Pedro tient le public, son public, dans le creux de sa main, la scène n’a plus de secrets pour lui. Ses acolytes font le reste, et ont le « thrash au corps ». Certains montent sur scène pour le fun et cracher dans le micro. L’ambiance est palpable, surtout avec certains titres classiques comme « Saturday Night Killers » et sur de bonnes reprises bien balancées. Par exemple avec le fameux « Bark At The Moon » de OZZY OSBOURNE et puis avec un peu de MEGADETH aussi. BLACKNESS a donc enflammé la Charpenterie ce soir en bouquet final de cette Effusion Sonore 4, et ce fut bien tout simplement.



Soirée réussie donc, affluence au rendez-vous, retrouvailles de tous les métalleux de la région, ambiance bien présente, organisateurs avec la “banane”, que demander de plus ? Merci à Electrogène, aux 7 groupes présents et au public pour ce moment métallique en diable.



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