CHRONIQUES CONCERTS

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KILLSWITCH ENGAGE
Avec : killswitch engage, dagoba
  Date du concert : 06-06-2012
  Lieu : La Laiterie - Strasbourg [ 67 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.base-productions.com/
 
 
 
  Chronique : 14 juin 2012 , réalisée par Blackened - Photographe : Blackened
   
<p>A l&rsquo;approche des beaux jours, les concerts se multiplient, si bien que les amateurs du genre ne savent plus tr&egrave;s bien o&ugrave; donner de la t&ecirc;te (et du portefeuille). Durant le seul mois de juin, l&rsquo;Est de la France et sa fronti&egrave;re allemande toute proche peuvent s&rsquo;&eacute;merveiller (dans un rayon kilom&eacute;trique &laquo; raisonnable &raquo;) des assauts d&rsquo;Anthrax, Megadeth, ou Guns &lsquo;n&rsquo; Roses, tout cela en amont des festivals du coin arrivant &agrave; grand pas (Sonisphere, Lez&rsquo;Arts Sc&eacute;niques). A l&rsquo;ombre de ces t&ecirc;tes d&rsquo;affiches prestigieuses, le concert de ce mercredi 6 juin aurait pu passer quasiment inaper&ccedil;u. Mais la grande salle de la Laiterie de Strasbourg, si elle n&rsquo;affichera pas complet, est heureusement correctement remplie &agrave; l&rsquo;occasion de la venue attendue de KILLSWITCH ENGAGE, fer de lance du Metalcore &agrave; l&rsquo;Am&eacute;ricaine, qui se fait rare en nos contr&eacute;es. Un double &eacute;v&egrave;nement en soi, puisqu&rsquo;en plus de c&eacute;l&eacute;brer les 10 ans de la sortie de &laquo; Alive Or Just Breathing &raquo;, v&eacute;ritable pierre angulaire, si ce n&rsquo;est l&rsquo;album fondateur du Metalcore qui a influenc&eacute; toute une g&eacute;n&eacute;ration de moines copistes enclins aux d&eacute;fauts d&rsquo;originalit&eacute;, le combo nous gratifie du retour de son chanteur historique des d&eacute;buts en la personne de Jesse Leach qui remplace Howard Jones. Environ 500 personnes garnissent les rangs de la fosse, mais on peut supposer qu&rsquo;il n&rsquo;en aurait peut-&ecirc;tre pas &eacute;t&eacute; ainsi si l&rsquo;un des combos fran&ccedil;ais les plus suivis du moment n&rsquo;&eacute;tait pas de la partie. En effet, DAGOBA a su n&eacute;gocier un plan b&eacute;ton en accompagnant seul les ma&icirc;tres &egrave;s Metalcore du Massachussetts sur leur tourn&eacute;e et en b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;reuse heure de show. Place aux d&eacute;cibels.</p>
<p>DAGOBA encha&icirc;ne d&eacute;cid&eacute;ment les bons plans. Pr&eacute;sents sur de tr&egrave;s nombreux festivals depuis quelques ann&eacute;es, en accompagnement de grands groupes ou en t&ecirc;te d&rsquo;affiche, les Marseillais d&eacute;livrent toujours une prestation efficace et &eacute;nergique. R&egrave;gle qui ne sera pas d&eacute;rog&eacute;e ce soir, avec un set brut et puissant, men&eacute; par l&rsquo;excellent Shawter au micro principal. Si l&rsquo;imposant frontman, cheveux raccourcis, n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; haranguer la foule entre deux hurlements, il en est de m&ecirc;me pour les autres membres du groupe, tel que Izakar &agrave; la guitare ou Werther &agrave; la basse, qui viennent directement au contact des premiers rangs &agrave; de nombreuses reprises pour motiver les troupes. Le charismatique Franky Costanza est toujours impressionnant de pr&eacute;cision et de r&eacute;gularit&eacute; derri&egrave;re son kit. Le groupe est tr&egrave;s &agrave; l&rsquo;aise sur sc&egrave;ne et encha&icirc;ne les br&ucirc;lots en mettant en avant leur dernier album &laquo; Poseidon &raquo;, mais en s&rsquo;appuyant tout de m&ecirc;me principalement sur des valeurs s&ucirc;res et f&eacute;d&eacute;ratrices de leur second effort qui leur a permis de d&eacute;coller, &laquo; What Hell Is About &raquo; avec pas moins de 5 titres interpr&eacute;t&eacute;s ce soir. Ces derniers sont de loin ceux r&eacute;coltant le plus de suffrage aupr&egrave;s du public. Un public d&rsquo;ailleurs assez jeune dans l&rsquo;ensemble, qui laisse beaucoup de place aux pogos, circle-pits ou autres r&eacute;jouissances. Les slammeurs s&rsquo;enchainent sur sc&egrave;ne, notamment une demoiselle montant sur les planches &agrave; de tr&egrave;s nombreuses reprises malgr&eacute; les interventions r&eacute;p&eacute;t&eacute;es des &laquo; gorilles &raquo; pr&eacute;sents sur les bords de la sc&egrave;ne, poussant gentiment au saut dans la fosse.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage01.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage02.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage03.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Si le set est carr&eacute; et percutant, il devient cependant assez lassant au bout d&rsquo;une heure. Les morceaux de DAGOBA sont en effet tr&egrave;s similaires, tant au niveau des structures que des rythmiques ou les m&ecirc;mes sch&eacute;mas sont r&eacute;p&eacute;t&eacute;s tr&egrave;s souvent. Voir le groupe sur un set de 30 &agrave; 40 minutes en festival par exemple a &agrave; mon sens plus d&rsquo;impact qu&rsquo;ici sur une heure compl&egrave;te. Les Marseillais n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; remercier chaleureusement &agrave; de tr&egrave;s nombreuses reprises le public strasbourgeois, et font allusion &agrave; la salle de la Laiterie qui les a accueillis &agrave; maintes reprises, notamment &agrave; leurs d&eacute;buts. Apr&egrave;s une distribution de souvenirs g&eacute;n&eacute;reuse (m&eacute;diators, poign&eacute;es de main, baguettes et m&ecirc;me peaux de caisse-claire sign&eacute;es par Franky au pr&eacute;alable !), le groupe quitte la sc&egrave;ne avec le sentiment du devoir accompli. Justifi&eacute; par un public conquis et participant avec enthousiasme au show. Bonne prestation, mais place &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;affiche, encens&eacute;e par Shawter au cours du live, et &agrave; juste titre !</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage04.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage05.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage06.JPG" alt="" width="25%" border="0" /> <img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage07.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Apr&egrave;s un changement de plateau et un check instruments d&rsquo;environ 25 minutes, la salle est plong&eacute;e dans le noir lorsqu&rsquo;arrivent sur les planches les membres de KILLSWITCH ENGAGE qui ouvrent leur set par un &eacute;norme "Fixation Of The Darkness", encha&icirc;n&eacute; directement par "Self Revolution" et "Numbered Days", &agrave; savoir tout simplement les trois premiers titres de l&rsquo;album &laquo; Alive Or Just Breathing &raquo; (2002). La claque ! Jesse Leach, cr&acirc;ne ras&eacute; sur les c&ocirc;t&eacute;s et barbe velue est intenable et parcourt la salle tout en hurlant et chantant diablement bien. Adam Dutkiewitz est comme &agrave; son habitude compl&egrave;tement barr&eacute;, arm&eacute; de son shorty en jean, son bandana et son marcel-costard des plus seyants. Mike d&rsquo;Antonio headbangue de tout son &ecirc;tre et Joel Stroetzel d&eacute;livre une prestation des plus propres &agrave; l&rsquo;autre six-cordes. Le plus calme Justin Foley ne montre pas l&rsquo;&eacute;tendue de son r&eacute;el talent derri&egrave;re son kit minimaliste (il doit &ecirc;tre cach&eacute; dans sa barbe), mais d&eacute;livre une frappe implacable de pr&eacute;cision et de puissance. KILLSWITCH ENGAGE peut se permettre, avec cinq albums au compteur, de piocher dans toute sa discographie de mani&egrave;re &eacute;quitable, mais le choix judicieux de privil&eacute;gier les trois premiers albums ravit les fans de la premi&egrave;re heure pour cette tourn&eacute;e anniversaire. N&rsquo;en d&eacute;plaise aux amateurs les plus jeunes du combo qui se sont fait les dents sur les sorties plus r&eacute;centes du combo, c&rsquo;est une v&eacute;ritable le&ccedil;on de Metalcore qui est d&eacute;livr&eacute;e ici. Tous les gimmicks les plus fameux du genre doivent leur paternit&eacute; &agrave; ces gars l&agrave;, qui sont d&rsquo;une autod&eacute;rision totale et d&rsquo;une modestie impressionnante, &agrave; l&rsquo;image du touchant mot d&rsquo;Adam &agrave; la foule, qui remercie le public qui les a suivi durant toutes ces ann&eacute;es, leur permettant de faire ce qu&rsquo;ils aiment le plus au monde : jouer sur sc&egrave;ne.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage08.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage09.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage10.JPG" alt="" width="25%" border="0" /> <img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage11.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Le set s&rsquo;encha&icirc;ne &agrave; une vitesse folle avec des titres &eacute;normes issus de &laquo; The End Of Heartache &raquo;, autre mod&egrave;le du genre. "Rose Of Sharyn", "Take This Oath" ou "A Bid Farewell" donnent en effet l&rsquo;occasion au public de chanter &agrave; gorge d&eacute;ploy&eacute;e. Le tube "My Curse" provoque avant m&ecirc;me son lancement un Wall Of Death spontan&eacute; de la part du public strasbourgeois qui se scinde en deux. Les slammeurs fous s&rsquo;encha&icirc;nent sur sc&egrave;ne, headbanguant avec le groupe et se jetant dans la foule (aid&eacute;s encore une fois par les vigils). L&rsquo;ambiance est tr&egrave;s bon enfant, avec un Adam d&eacute;j&agrave; bien alcoolis&eacute; avant de monter sur sc&egrave;ne qui n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; liquider cul-sec deux bi&egrave;res en les d&eacute;dica&ccedil;ant au public. On oubliera cependant les probl&egrave;mes de guitare dont il a &eacute;t&eacute; victime (son ampli semble avoir rendu l&rsquo;&acirc;me), ce qui le pousse &agrave; s&rsquo;absenter &agrave; de nombreuses reprises durant quelques minutes entre les titres. Dommage car ces soucis techniques ont tendance &agrave; freiner un show partant sur une bonne dynamique. Le gus ironise en pr&eacute;venant la foule de faire attention &agrave; lui puisqu&rsquo;il d&eacute;truit tout ce qu&rsquo;il touche.</p>
<p><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage12.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage13.JPG" alt="" width="25%" border="0" /><img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage14.JPG" alt="" width="25%" border="0" /> <img class="magnify" src="../http://www.pavillon666.fr/live_rep/pics2012/06062012_strasbourg_killswitchengage15.JPG" alt="" width="25%" border="0" /></p>
<p>Curieusement, les titres les plus anciens du combo, pourtant parmi les plus agressifs et efficaces, ne semblent recueillir qu&rsquo;un suffrage mod&eacute;r&eacute; (en dehors des admirateurs de la premi&egrave;re heure dont je fais partie). Dommage de voir une attitude presque passive devant "Vide Infra", "Prelude" ou "Temple From The Within" du premier album &eacute;ponyme paru en 2000. Ces titres &laquo; Hardcore m&eacute;lodique &raquo; envoient pourtant une pur&eacute;e massacrante ! L&rsquo;attitude justement tr&egrave;s &laquo; Hardcore &raquo; de Jesse Leach contraste avec le calme et le sourire de son pr&eacute;d&eacute;cesseur Howard Jones, et donne (ou plut&ocirc;t redonne) un nouveau souffle &agrave; la formation. Enorme prestation du frontman qui assure de sa voix brute des chants hurl&eacute;s d&eacute;vastateurs et des parties chant&eacute;es avec autant de brio ! Les hymnes imparables tels que "My Last Serenade", "Life To Lifeless" ou la reprise de Dio "Holy Diver" finissent de d&eacute;truire quelques gorges et nuques avant une bonne nuit de sommeil en repensant &agrave; cette excellente soir&eacute;e.</p>
<p>KILLSWITCH ENGAGE reste l&rsquo;un des pr&eacute;curseurs et des plus embl&eacute;matiques repr&eacute;sentants du Metalcore. Un groupe qui a pu signer des albums de moindre qualit&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es, mettant en avant des arguments plus commerciaux, mais qui revient en grande forme sur cette tourn&eacute;e avec une set-list exceptionnelle et le retour de Jesse Leach aussi inattendu qu&rsquo;efficace. Enorme, &agrave; venir voir les yeux ouverts !</p>
<p><span style="text-decoration: underline;"><strong>Set List DAGOBA&nbsp;:</strong></span></p>
<ul>
<li>There&rsquo;s Blood Offshore</li>
<li>The Man You&rsquo;re Not</li>
<li>The Nightfall And All Its Mistakes</li>
<li>Black Smokers</li>
<li>Fall Of Men</li>
<li>It&rsquo;s All About Time</li>
<li>Degree Zero</li>
<li>Wave Of Doom</li>
<li>Livin&rsquo; Dead</li>
<li>The Things Within</li>
<li>The White Guy (Suicide)</li>
</ul>
<p><strong><span style="text-decoration: underline;">Set List KILLSWITCH ENGAGE&nbsp;:</span></strong></p>
<ul>
<li>Fixation Of The Darkness</li>
<li>Self Revolution</li>
<li>Numbered Days</li>
<li>Rose Of Sharyn</li>
<li>Absolution</li>
<li>Take This Oath</li>
<li>Prelude</li>
<li>Vide Infra</li>
<li>Temple From The Within</li>
<li>Arms Of Sorrow</li>
<li>A Bid Farewell</li>
<li>Life To Lifeless</li>
<li>My Curse</li>
<li>The End Of Heartache</li>
</ul>
<p>Rappel&nbsp;:</p>
<ul>
<li>My Last Serenade</li>
<li>Holy Diver (Dio Cover)</li>
</ul>

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