CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE INTERMITTENCE TOUR 2012
Avec : ultra vomit, warattah
Date du concert : 10-05-2012  
Lieu : Rock School Barbey - Bordeaux [ 33 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 juin 2012 - Chroniqueur : Bodomania - Photographe : Bodomania  


Après avoir assisté il y a quelques mois aux élucubrations musicales d'"Andreas & Nicolas", Fetus (alias Nicolas) is back, ramenant avec lui toute la troupe d'ULTRA VOMIT. Prêts à investir la salle de Barbey, comme bien d'autres salles françaises, les Nantais ont décidé de sortir de leur canapé pour entreprendre cette tournée, "The Renouvellement of The Intermittence Tour 2012", au but quasi-héroïque suscité. Mais dans la quête de ces heures destinées au Pôle Empire, le quatuor a un allié de taille ce soir, avec les membres de l'équipe destructrice WARATTAH. C'est donc devant une salle pour l'instant pure de tout sévice textuel et autres attaque de décibels que se tiennent les bordelais (adeptes des anatidés privilégiés).


La mission risque d'être chaude et remplie de galéjades de haut niveau, alors mieux vaut être prêts, allons nous abreuver... Le public investit déjà les lieux à l'approche du premier set... Nous retrouvons ainsi WARATTAH en ouverture, groupe qui use les planches depuis la sortie de son premier opus, "Hatred & Strength", paru après une demo très prometteuse. En prenant ainsi part à différentes affiches (aux côtés d'AS THEY BURN, GOJIRA, entre autres...), les bordelais frappent un grand coup en ce moment. Et cette actualité brûlante est bien méritée, démontrant depuis leur formation en 2006 une force et une maîtrise enfin révélées sous la lumière des projecteurs. Un show bien rodé nous attend donc, mieux qu'un tour de chauffe pour la suite, le combo va comme à son habitude envoyer un flot sauvage et millimétré à toute la fosse, avec des compositions issues de leur premier sortie. Sous les lumières incandescentes, le très efficace "Blood Red Fury" s'engage et entame les hostilités, rejoint par le tout aussi frénétique et organique "Fits Of Rage".


Plongeant ainsi Barbey au cœur d'un labyrinthe sonore, il ne nous restera plus qu'à suivre le chemin chaotique tracé par les musiciens. Construit autour de compositions solides et rentre-dedans, de vocaux brut de décoffrage, le set se poursuit et les musiciens se déchaînent... Le titre éponyme nous fera également entrevoir un instinct progressif instauré par cette tension ascendante et cette dualité omniprésente, entre atmosphère sombre et clinique, et lignes ou tempo parfois plus lumineux et réchauffés. L'effet rouleau compresseur du set continue de dégager la voie, ramenant le public au plus près des divagations solistiques et techniques envoyées par Denis (PLUG-IN) sur "Adversity and Love", des rythmiques schizophréniques et autres claquements épileptiques envoyés par Matthieu (ASMODÉE) et Simon (PLUG-IN) sur "Skulls in a river beds". Le delirium "Creepy generation" s'en suit, libérant une ambiance aussi suffocante que libératrice, mais la nervosité est toujours aussi palpable, "I Fuckin' I" vient bousculer la fosse, par une cavalcade de cordes, de fûts maltraités et de chant dévastateur. Mais Khris sait aussi se faire entendre sans hausser le ton, offrant régulièrement quelques mots et un large sourire au public. Il est quasiment 22 heures, il est temps de quitter le labyrinthe... "Walk The Line" nous pousse progressivement vers la sortie, clôturant de belle manière le premier show de la soirée.


WARATTAH a encore frappé! Il ne reste plus qu'à attendre leur prochain passage par ici... suivons leur conseil: "Open your eyes, your ears, everywhere, all the time"... (A noter: après le compte rendu de leur venue au "Black room" et à "Barbey", nous les retrouverons dans le prochain live report consacré à la deuxième édition du "Raging Metal Fest"). Comme je vous le disais, ils sont partout. Et c'est tant mieux! En attendant, c'est le moment d'aller se désaltérer (encore), car la bande de trublions s'apprête déjà à investir la scène...



Petit rappel tout d'abord, pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas encore l'histoire de ce projet musical mi-parodique / mi-metallique... Voici comment tout cela a débuté: "Ultra Vomit est né il y a bien longtemps, dans un temps où l'homme était encore en train de se demander comment enlever la peau des bananes". En 1999, donc. "Le créateur d'Ultra Vomit se nomme Fetus, on dit qu'il fut pressenti pour la création du monde, mais il la joua snob et décida plutôt de créer quelque-chose d'utile." Le projet créé, Stickskiller (alias Manard) et les autres membres trouvés, ils offrirent quelques démos à notre planète, telles "Urine/Shit", "Cuntbleed" ou "Kebabized At Birth", entre autres.


Seulement voilà, "Une démo, ça n'est pas digne d'êtres supérieurs. Ainsi malgré le risque de tuer beaucoup de fans déjà aveuglés par la suprême qualité de la démo, Ultra Vomit décida de faire un album". "M. Patate" vu ainsi le jour en l'an 2004, et Flockos rejoint l'élite avant l'arrivée d'"Objectif Thunes" sorti en 4 années lumières plus tard, grâce à l'aide du côté obscur de la force, installé chez Listenable Records. Nous nous retrouvons ainsi acteurs de cette seconde tournée estampillée "Objectif Thunes", une tournée mise en place dans le but d'amasser des thunes, bien entendu, mais également histoire de patienter un peu.... avant la composition d'un nouvel album... bientôt, peut-être, qui sait?! Une chose est sûre en tout cas, nous sommes en l'an 2012 et ULTRA VOMIT s'apprête à fouler les planches de Barbey afin de contrer le Pôle Empire. Le teaser vidéo de cette tournée nous avait prévenu, un thème intergalactique nous attend, ceci, dès leur entrée, avec un fondateur habillé en Dark Vador accompagné par des storm troopers, ainsi qu'une introduction gros budget projetée sur grand écran, digne du générique de Star Wars. Ce même écran qui tout au long de la soirée rajoutera de l'image au son, bien que la présence et les interventions de la troupe suffisent déjà à animer la scène... Le premier degré a bien été déposé à l'entrée? Vous avez révisé vos classiques? Vous êtes prêts à accueillir un florilège de styles musicaux (aussi bien malmenés que maîtrisés)? Le show peut alors commencer...


On enlève les costumes et on fait une entrée fracassante en chauffant le public déjà surexcité par un doublé gagnant "Darry Cowl Chamber"/"Mechanical Chiwawa", qui verra les premiers jumps et autres chœurs ébranler la fosse, guidés par un frontman en grande forme. Mais, participer à un concert d'ULTRA VOMIT c'est aussi ouvrir son esprit vers une musicalité variée et des sujets intemporels, aussi, nous sentirons parfois une vraie prise de position pour des causes justes, comme avec le titre très engagé "Les bonnes manières". Nous vivrons des séquences émotion également, lors de la ballade "Je ne t'es jamait auntans aimer", qui pourrait être pris comme une belle déclaration à Monsieur Bernard Pivot. Quelques compositions tubesques apparaîtront, tels "boulangerie pâtisserie", le country-que "Super Sexe", ou encore le true old school "Mountains of Maths", durant lequel un logo black et le chiffre de la bête trôneront dans le fond. Un moment fort aussi lors de la montée sur scène d'un spectateur. Ce soir, c'est Olivier qui s'y colle. Après une intervention silencieuse derrière le micro, (pendant la chanson-qui-n'existe-pas-et-qui-n'a-pas-de-paroles), l'élu de Barbey aura donc droit en repartant à sa place, à un "Pauv' Connard... Oliv'" foutrement rock'n'roll et fédérateur, repris par la fosse.


Quand on vient voir ULTRA VOMIT, on ne perd pas sa soirée! Mais cet instant poétique gagne en intensité avec l'arrivée du blast-beat/grunt "Croûte de pus". Les titres sont courts, en témoignent le "Bouba" supersoniques ou l'envoi "Pink Pantera" revisité à la sauce stoner, alors, mieux vaut rester concentré. Mais le groupe pense à tout, même à ce petit break en milieu de set, histoire de souffler un coup... Le message qui suit: "Mesdames et Messieurs, veuillez patienter... Le groupe procède actuellement à l'accordage de ses instruments", apparaîtra ainsi sur l'écran, sous une bande son de gamer, avant d'entamer un "Jack Chirac" du southern profond.



Juste le temps de toucher un mot sur le joli jeu de Flockos à la guitare sèche, qu'apparait subrepticement "La flemme", titre qui sera évidemment chanté aux 3/4. Tout le monde vide la scène et laisse place à Manard, qui chauffera le public à son tour, dénigrant ses compères sur leur manque de professionnalisme... c'est son moment! Des photos du batteur (particulièrement bien choisies) défilent et les autres finissent par le rejoindre. Le guitariste installe sa crête bleue derrière les fûts et c'est parti pour un "Banana Split" punkisant, avec un Manard tout en finesse comme frontman, assisté par Fetus, qui, monstre d'égoïsme, ne prêtera pas son micro. Et voici déjà le medley en l'honneur de Pierre Jacou, bassiste au sein de la troupe. Un petit montage audio/vidéo sera servi aux plus nostalgiques, intégrant son nom dans les génériques des dessins animés de notre enfance... En passant par Picsou , Ken le survivant (blasté) , Bioman , Bibifoc ou Denver, nous aurons alors droit à un message subliminal hautement subtil, avec des "moitié Pierre et moitié Jacou", "la bande à Jacou, wouhou" par ici, ou des "Pierre, dans le chaos des Jacou", "dans l'antarctique, c'est Jacou Pierre" et " Jacou le dernier Jacou Pierre" par là. Nous ne sommes pas prêts d'oublier son nom! Toujours plus de hits... "Welcome to the Jingle", puis une séquence heavy avec solo à l'appui sobrement intitulée "Je possède un cousin" nous amèneront vers la fin. Une fin marquée par le discours de la maturité pour Fetus, qui fera scander quelques non-grossièretés avant de rechuter lourdement sur le tribal/scatologique "I Like to Vomit". C'est le moment d'entonner ensemble l'outro progressive au jeu de lumière épileptique, "C'était pas mal, là? (Ouais), C'était mieux là? (Ouais)"... Mais le set ne pouvait se terminer ainsi. Un petit rappel avant de partir? Les membres d'ULTRA VOMIT vont alors nous offrir quelques minutes supplémentaires, qui seront ajoutées à leur déclaration...


Le public en redemande et va être servi avec deux compositions très attendues, issues de leur dernier album. "Quand j'étais petit" tout d'abord, avec la participation exceptionnelle du sosie vocal de sieur Lemmy, je veux bien sûr parler de Fetus. Fetus qui retrouvera son acolyte d'ANDREAS & NICOLAS, venu partager ce final, ainsi qu'un jeune spectateur du public (qui était déjà passé derrière le micro ici même, lors de la visite du duo). Le très attendu "Je collectionne des canards vivants" viendra clôturer les festivités, sur un air qui rassemble, avant la sortie main dans la main des protagonistes de cette soirée divertissante et musicalement épique.



Une soirée très réussie signée « Base Productions », avec un public et deux groupes « Ultra motivés », des musiciens aussi différents qu'efficaces sur scène, qui ont réussi, ensemble, à conquérir Barbey et à gravir une marche de plus vers l'objectif visé: des allocations bien méritées du Pôle Empire. Avec cette 23ième date, c'est sûr, "The Renouvellement Of The Intermittence" is near... 


 


 


SET-LIST WARATTAH:


 


1. Blood Red Fury
2. Fits of Rage
3. Hatred and Strengh
4. Adversity and Love
5. Skulls in a River Beds
6. Creepy Generation
7. I Fuckin' I
8. Walk The Line


 


 


SET-LIST ULTRA VOMIT:


 


1. Darry Cowl Chamber


2. Mechanical Chiwawa


3. Les bonnes manières


4. Une souris verte


5. Phoned to Death


6. Gremlins at the Gates


7. Je ne t'es jamait autans aimer


8. Boulangerie pâtisserie


9. Super sexe


10. Mountains of Maths


11. Progressive Amputation
12. Pauv' connard


13. Croûte de pus


14. Bouba


15. Pink Pantera


16. Chien géant


17. Jack Chirac


18. La flemme


19. Banana split (Lio)


20. Medley Jacou (Picsou, Ken le survivant, Bioman, Bibifoc, Denver)


21. Welcome to the Jingle


22. Je possède un cousin


23. Judas Prost


24. I Like to Vomit


Outro: C'était pas mal là? C'était mieux là?


 


Rappel:


25. Quand j'étais petit


26. Je collectionne des canards (vivants)   



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