Bouuuuuuuu ! Voilà que Marilyn Manson arrive sur Toulon, accompagné de la légendaire pluie ( à chaque fois qu’il vient dans le sud, c’est le déluge, un signe ?? ) sur fond d'intégristes catholiques qui pour ne pas changer refont parler d’eux en voulant interdire ce concert, mais qui ont réussi du coup à faire parler encore plus de la "star mondiale"… Passons sur ces faits mineurs pour parler de la rock star américaine. Avant ce concert, je m’étais donc préparé psychologiquement à un gros show sauce US, le délire sur scène et un super moment de convivialité avec cet homme qui – soit disant – ne laisse personne indifférent. Erreur !

Le zenith a reçu beaucoup de monde, mais n’était pas complet loin de là. Manson ne réuni plus autant les foules qu’avant, et pour cause. Première partie avec le groupe PNT, sorti de nulle part et qui très franchement n’avais pas grand chose à faire ici. Très étonnant qu’un groupe aussi peu intéressant soit en première partie. Riffs hyper basique et saturés (merci pour les oreilles), seul le chanteur essayait d’officier dans plusieurs registres mais voilà, à part quelques mélodies sympathoches, le tout restait très linéaire et sans relief aucun, le groupe prétextant le vol d’instruments pour justifier leur mauvaise prestation, bref c’est avec un gout amer que nous attendons la suite.

Après de bonnes minutes d’attente, voilà les gigantesques drapeaux MM rouges accrochés au plafond qui tombent, laissant entrevoir le cher Brian Hugh Warner et sa clique remaniée puisque c’est Tim Skold (guitare, ex bassiste de MM), Ginger Fish (batterie), Rob Holliday (basse, ex Prodigy) et Chris Vrenna (claviers, ex batteur de NIN et de MM).
Exit donc T.Ramirez (ex MM, NIN) et surtout le brillant John 5 (ex MM, ex Avril Lavigne !).

On débute avec le nouveau titre « I was your vampire » et son éclairage d’église (ou gothique, c’est selon) avec une multitude de bougies sur fond rouge, assez impressionnant et très beau. Mais voilà. Au fur et à mesure du concert, plusieurs remarques s’offrent à nous : les nouveaux titres ne sont pas du tout à la hauteur et sont même trop mielleux. Certes, les titres comme « Sweet Dreams, Dope show, Tainted love », ou « Mobscene » font leur petit effet, avec des lumières très sympa et un rock dynamique mais le reste est bien terne. Pas de gros show en vue, les musiciens sont assez statiques pour ne pas dire timides, les morceaux ne s’enchainent pas dans une fluidité absolue et on doit attendre à chaque fois un moment avant d’aborder un autre titre. Manson ne parle quasiment pas, chante bien certes, mais n’en rajoute pas, aucune communion avec le public, on dirait que les années lui pèse et qu’il n’est plus aussi motivé qu’au tout début. Attention, je ne dis pas que l’ensemble était très mauvais, mais par rapport à ce qu’ils pouvaient nous offrir, il y avait de quoi être déçu. Surtout sur la fin, ou au bout de 1h15 de concert à peine, on rallume tout et on s’en va, sans mot dire. Aucun rappel en vu, au dodo à 23 h….

Du coup on sort et on se prend une rincée monumentale... il y a des soirs ou il fait meilleur à rester chez soi, un carton jaune pour cette prestation très médiocre et qui a déçu énormément de fans. On ne m’y reprendra plus.