CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALCAMP 2012
Avec : Korn, Machine Head, Sabaton, Amon Amarth, At The Gates, Testament, Pain, Paradise Lost, Eluveitie, Napalm Death, Edguy, Nile, KataKlysm, Sodom, etc…
Date du concert : 06-08-2012  
Lieu : Open Air - Tolmin [ Hors-France ]  
Affluence : 15 000  
Contact organisateur : http://www.metalcamp.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 août 2012 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/   


Vous aimez la plage, vous aimez le métal, alors le Metalcamp en Slovénie est fait pour vous. Et cette édition 2012 va être placée sous le signe du soleil, de la chaleur, et des bons concerts donnés pendant cinq jours sur la mainstage et la seconde scène. Une totale réussite donc dans une ambiance d’enfer naturellement. Le début des shows débutant à 16 heures, vous pouvez profiter de la baignade dans l’eau bleue des rivières Soca et Tolminska, (dont le confluent se situe dans le Metalcamp), vous pouvez vous relaxer à l’ombre en sirotant des boissons fraîches. Bref « Hellbanger’s Holidays » résume bien cette petite semaine passée à Tolmin chez les sympathiques Slovènes.


Le cadre de ce festival est magnifique dans son écrin de montagnes des alpes Juliennes, et la programmation bien étalée sur cinq journées va nous permettre de déguster, outre les « Sex On The Beach » (cocktails détonnants), les prestations des combos de métal allant du heavy au nu-métal, en passant par le thrash, le death, le hardcore, le black et le pagan/folk, sans oublier une louche d’indus. De quoi satisfaire un large public venu d’Allemagne et d’Autriche, mais aussi d’Italie, de Slovénie bien sûr, et de France naturellement dans une moindre mesure.


Lundi 6.08


j’ai rendez-vous devant la mainstage à 16heures avec MORANA de Slovènie. Au menu du death/black mélodique avec claviers. Que dire ? Que ce groupe ouvre bien cette journée avec de l’énergie certes, mais sans originalité aucune. Leurs compositions restent dans un registre surchargé avec une musique très souvent entendue. Mais bon, laissons leur une chance, ils tiennent bien la scène, c’est déjà pas mal.



45 minutes plus tard, VICIOUS RUMORS prend possession des lieux devant un public qui se réveille enfin de la sieste du bord de l’eau. Les Californiens nous proposent du heavy-metal des 80’s (premier opus en 1986 « Soldier Of the Night »). Après moult changement de line-up, le groupe continue dans sa lancée (« Razorback Killers » 2011) avec confiance en sa musique ne se voulant pas « has been ». Et il réussit à captiver l’auditoire à Tolmin ce lundi après-midi. Geoff Thorpe, membre originel, conduit la bande de San-francisco de main de maitre. Le groupe dégage un certain charisme, compositions variées, guitares endiablées, le heavy de Vicious Rumors fait mouche même avec seulement trente petites minutes de set.



Place maintenant au death de GORGUTS. Les Québecois figurent parmi les vétérans du death technique des 90’s. Après quelques années de « stand by », et même un split du groupe en 2004, Gorguts sort de sa tombe pour venir fouler la scène du Metalcamp. Et ma foi, cela passe à peu près bien. Je dis bien « à peu près », car dans le domaine du death technique, de l’eau à coulé depuis le cimetière voisin et les Canadiens ne tiennent plus le « haut du pavé » dans le style. Des jeunes loups comme OBSCURA par exemple, sont arrivés depuis. Leur concert ne vas donc pas réveiller les morts, c’est certain, c’est juste un peu de nostalgie qui nous envahit à l’écoute de leurs compositions passées.



Retour (déjà) au heavy avec le combo culte des 80’s, SANCTUARY qui compte dans ses rangs le chanteur Warrel Dane de NEVERMORE et le bassiste Jim Sheppard. Le groupe revient donc sur le devant de la scène avec l’intention de sortir un nouvel opus sur Century Media. Sanctuary au Metalcamp, cela ne se rate pas même si comme toujours des relents de Iron Maiden nous parfument les conduits auditifs. Le set fut bon, très bon même et le public a bien apprécié semble-t-il.



Un festival métal sans NAPALM DEATH, c’est un peu comme un jour sans pain ou comme une soirée sans boisson houblonnée. Alors, les mythiques grindcoreux british vont tout casser encore une fois et faire bouger un public qui n’attendait que ça pour s’éclater. Barney se donne toujours à fond, « les deux doigts dans la prise ». Nous avons l’impression d’être couverts d’hématomes après avoir prit en pleine figure « Quarantined », Analysis Paralysis », « Errors In the Signals », les classiques « Nazi punk Fuck Off » et « Suffer the Children ». Vous vouliez du métal qui appuie là où ça fait mal, bien revendicatif, bien engagé et enragé, alors vous avez été servis. Excellent, je ne me lasse jamais de voir et écouter ces légendes du death/grind.



TESTAMENT ne pouvait qu’assurer un show monstre pour prèsenter son nouvel album “Dark Roots Of Earth” sorti le 27 Juillet dernier. Les thrashers de la Bay Area emmenés par Chuck Billy, n’ont pas déçu ce lundi soir devant une assistance qui lui était acquise de toutes façons. Testament est revenu aux sources du thrash semble-t-il avec ses dernières compositions, et « Rise Up » ouvre donc le set pour le confirmer. « The New Order et « The Preacher » de 1988 nous font voyager ensuite dans le passé du groupe, et c’est bien choisi. Voyage donc au pays du thrash Américain avec une force de frappe incroyable en live. Et durant plus d’une heure ce fut donc un sans faute très apprécié.


Set-List : Rise-Up, The New Order, The Preacher, Native Blood, True American Hate, More than Meets The Eye, Dark Roots Of Earth, Into the Pit, Practice What You Preach, Over the Wall, D.N.R. (Do Not Resuscitate), 3 Days In Darkness, the Formation Of Damnation.



Tête d’affiche de la soirée, MACHINE HEAD pour sa première venue en Slovénie, va nous montrer pendant une heure et demie qu’il n’est pas venu au metalcamp pour faire de la figuration. Machine head est maintenant une valeur sûre du métal. Nous qui avions cru qu’il avait sorti son album ultime, le premier « Burn My Eyes » en 1994, un petit bijou de thrash brutal, nous savons maintenant qu’après quelques « égarements néo, le groupe a trouvé sa vitesse de croisière et sait nous surprendre agréablement. D’entré, le combo joue sur les contrastes avec « I Am Hell (Sonata in C#) » extrait du dernier album « Unto the Locust », et le fameux « Old » des débuts, devenu un classique maintenant qui fait toujours de l’effet en live. Le son est bon, les light aussi, le show est bien mené par Rob Flynn. Un show puissant, carré et prenant qui prend fin avec le mythique « Davidian », cela va de soi.


Set-List : « I Am Hell », « Old », « Imperium », “Beautiful Mourning”, “Locust”, “This Is The End”, “Aesthetics Of Hate”, “Darkness Within”, “Bulldozer”, “Ten Ton Hammer”, “Halo”, “Davidian”.



Pour clore cette première nuit en Slovénie, la seconde scène nous propose du black-metal avec l’une des formations mythiques du style, DARK FUNERAL. Une fois Emperor Magus Caligula parti en 2011, qu’allait-il advenir du groupe ? Réponse ce soir avec notamment le nouveau chanteur Nachtgarm au micro. Les Suédois semblent avoir été relégués sur la petite scène avec des lights moyens et pas d’effets pyrothechniques, dommage ! Alors, c’est un peu une prestation au rabais qui nous permet de constater que la horde maléfique nouvelle version tient quand même la route sombre, satanique et haineuse du métal noir. Il faudra de touts façons confirmer cet état de fait lors d’un concert donné dans de meilleures conditions car ce soir, nous avons été un peu déçus, c’est dit. La magie noire du black-métal ne s’est pas manifestée.


Set-List : Stigmata, The Secrets Of the Black Arts, Atrum Regina, The Arrival of Satan’s Empire, Vobiscum Satanas, An Apprentice Of Satan, Open the Gates, Slava Satan, Hail Murder, The Dawn No more Rise, My Funeral.



 


Mardi 7 Août


Temps au beau fixe, l’ambiance du festival prend de l’ampleur avec un public qui entre progressivement dans les lieux et prend ses marques. Et pour débuter cette seconde journée, voici un peu de pagan/metal avec BREZNO groupe qui semble très attendu vu l’affluence aux barrières de sécurité. Kilts noirs pour ce groupe de folk en provenance des forêts de Slovénie. Chant féminin et masculin, flûte et claviers pour une prestation très intéressante dans la veine d’un Eluveitie par exemple. J’ai aimé et le public aussi semble-t-il.



Restons en compagnie de groups Slovènes avec AVVEN, pagan encore mais un peu plus agressif et brutal dirons-nous. Tous les fans du pays semblent s’être donné rendez-vous, ambiance. Il est vrai que ce groupe donne aussi une bonne image du pays pour le métal. Une petite demi-heure qui passera à toute vitesse car voyez-vous AVVEN a bien mérité de jouer sur la mainstage, on en aurait presque redemandé, c’est vous dire !



Changement brutal de style, puisque maintenant nous accueillons l’une des légendes du hardcore New-Yorkais, MADBALL. Mais l’ambiance ne retombe pas loin s’en faut. Pas beaucoup de « coreux » à casquette, mais beaucoup de métalleux chevelus prêts à en découdre qui provoquent un nuage de poussière devant la scène avec des ébats très physiques, circles-pits et autres joyeusetés viriles. Freddy Cricien et son équipe ne fait pas dans la dentelle et les brûlots se succèdent à tir tendu avec en pointe le fameux « Look my Way » qui déchire tout dans la fosse. Hardcore « touch guys » donc avec « moshpits » imparables, Madball nous a donné une bonne claque encore une fois.



Retour au pagan sans transition avec la joyeuse équipe de FINTROLL. C’est parti avec ce mélange Finlandais particulier fait de black-metal et de humppa (polka Finlandaise), dénommée maintenant « trollish metal ». Ce mélange est irrésistible avec un défoulement carré sur scène et un défoulement démoniaque dans le public. Le groupe s’en donne à cœur joie en créant des ambiances extravagantes mais aussi épiques et plus nuancées. Du coup Fintroll en live, c’est forcément irrésistible. Le groupe a su créer un style bien à lui parmi les styles folk/métal actuels. Pendant une heure qui paraitra bien trop courte, le metalcamp va se défouler sur les airs variés proposés par les Finlandais en rut, une mousse à la main.



Du death pour la suite avec un KATAKLYSM qui portera bien son nom aujourd’hui à Tolmin. Comme l’indique le titre « Crippled & Broken » nous allons participer à un show d’anthologie carrément. Les Québecois emmenés par Maurizio vont nous écraser les tympans avec un son à décorner un troupeau de buffles. Son excellent donc, groupe en forme qui fait aimer le death-metal à tout amateur de musiques symphoniques pourquoi pas. La foule se défoule, l’ambiance est énorme, il y avait longtemps que je n’avais pas vu un show de ceux de Montreal de cette qualité. Le métal de la mort a encore tué ce soir dans les montagnes Slovènes.



Il fait nuit à 21heures 15 lorsque PARADISE LOST se décide à nous montrer qui l’est encore vivant. Alors, ce sera plutôt une messe des morts, un enterrement de première classe pour ce groupe qui a eu ses moments de gloire dans la période « Icon » et 3Draconina Time », bijoux de métal gothique. Ce soir, Nick Holmes n’est pas en voix, il essaie plusieurs registres, mais inutile de se voiler la face, il chante faux. Aaron et Gregor essaient de limiter la casse avec leurs envolées à la six cordes, mais las, rien n’y fait. Ce show montre un groupe usé, sur le déclin. Ce déclin illustré par le retour au doom et à la lenteur avec le dernier opus « Tragic Idol », mais la sauce ne prends plus, dommage !




A 23 heures, dans la chaleur de la nuit, les Suédois de AT THE GATES viennent nous proposer le fameux death-mélodique dit de “Gothenburg” don’t ils sont les pionniers en quelque sorte. Ce groupe qui avait tant donné au métal dans les 90’s se séparera en 1996. Mais, miracle, en 2008 Tomas Lindberg reforme le combo et part à l’assaut des festivals Européens à commencer par le Wacken open Air. Ce fut un succès, et les Suédois continuent sur leur lancées, alors profitons de leur venue au Metalcamp pour se régaler à nouveau de leurs compositions mythiques qui ont fait « école » depuis sous le nom de death à la Suédoise. At The Gates envoie donc la purée pour un public aux anges qui savoure chaque titre notamment ceux issus du fameux album « Slaughter Of the Soul » considéré comme le plus abouti dans le style. Bien sûr, la venue de At The Gates en festival est toujours un moment fort, et le show de ce soir fut apprécié à sa juste valeur, amen.


Set-List : Slaughter Of the Soul, Cold, Terminal Spirit Disease, Raped By The Light Of Christ, Under a Serpent Sun, Windows, World Of Lies, The Burning Darkness, The Swarm, Forever Blind, Into The Dead Sky, Suicide nation, Nausea, The Beautiful Wound, Unto Others, All Life Ends, Need, Blinded By Fear, Kingdom Gone.



CATTLE DECAPITATION se présente sur la seconde scène à minuit. Place au gore/grind. Métal très extrême donc qui nous est offert par les Américains déjantés de San Diego(re) en Californie. C’est un groupe déjà bien connu aux states avec 7 albums au compteur et fait partie de se qui se fait de plus brutal dans son pays avec DYING FETUS notamment. Si vous aimez la violence brute de décoffrage, les blast-beat supersoniques et les positions gore très immagées, vous serez servis et vous ferez des cauchemars toute la nuit. Encore un peu et ul y aurait eu du sang collé sur les barrières de sécurité.



 


Mercredi 8 Août


Journée qui s’annonce bien avec la venue de KORN évidemment et le public atteindra ce jour le maximum de capacité autorisé du festival soit 15000 personnes. Mai commençons par le commencement, c'est-à-dire par DOOMED. DOOMED est un groupe Slovène qui officie dans un death métal classique. Durant trente minutes nous aurons droit à du métal extrême déjà bien trop entendu. Le Show est moyen, pas d’accroche spéciale, rien à vous dire de plus en fait. Alors attendons la suite.



La suite, ce sera WARBRINGER, du bon thrash qui saigne à la Kreator et Slayer, et croyez-moi ç a va bouger dans l’assistance, l’après-midi et la soirée sont bien lances au niveau ambiance et c’est la guerre! Le groupe n’est pas vieux (2005) mais possède déjà trois albums bien accueillis par la critique. Et puis sur scène, le groupe excelle dans le style, quelle énergie, quelle puissance de feu, la relève thrash est bien présente avec des groupes de cette trempe.



La venue de THE BLACK DAHLIA MURDER ne va pas calmer le jeu, et malgré la chaleur on va se défouler non stop dans la poussière devant la scène. The Black Dahlia Murder est égal à lui-même, du bon deathcore qui envoie avec un frontman déchainé John Kempainen qui en fait des tonnes sur les planches. Tout irait pour le mieux dans le monde du métal en live si les Américains bénéficiaient d’un bon son, ce qui ne sera pas le cas aujourd’hui. Et cela va gâcher quelque peu la prestation transformée par moments en bouillie sonore, dommage. Set-List : A Shrine To Madness, Moonlight Equilibrium, What A Horrible Night To Have a Curse, Malenchantements of the Necrosphère, Necropolis, Everything Went Black, Miasma, On Stirring Seas Of Salted Blood, I Will Return, Funeral Thrirst.



Il est 18heures trente et l’intro “In Their Darkened Shrines” nous présente NILE évidemment, ce groupe de brutal death Américain aux ambiances teintées d’histoire Egyptienne. Le dernier concert de Nile auquel j’avais assisté, il y a ….longtemps à Lyon m’avait un peu déçu. Mais aujourd’hui pour moi c’est une renaissance, un heureux « come back ». le son leur est favorable, les compositions bien rendues en live et le fameux titre « Black Seeds Of Vengeance » contribue à nous donner des frissons dans le dos. Karl Sanders est en voix et ses musiciens sont au taquet avec les samples bien placés. Tout est donc précis, carré et puissant à la fois. Le public ne s’y trompe pas et fait honneur au métal morbide des pyramides. Set excellent donc qui m’a réconcilié avec le groupe.



Ayant raté EPICA (quel dommage!), m’en remettrais-je un jour ? J’attends les Suisses de ELUVEITIE qui vont prendre la suite avec sous leur bras leur dernier album « Helvetios ». Eluveitie à su au fil de sa carrière, et de ses albums, se renouveler en partant d’un folk/métal Celtique pour en arriver à du death mélodique à la In Flames et vicé-versa. Eluveitie occupe bien la scène avec les classiques, guitare, basse, batterie et les instruments traditionnels folk. Mettez avec ça un chant plutôt agressif et vous tenez là une formation qui varie à l’extrême ses compositions avec des moments forts et des passages calmes et épiques. Bref, la formation Suisse n’a pas d’égal dans le style, rythmiques en béton opposées aux passages instrumentaux celtes. Il n’y a pas à dire, ce fut un moment très apprécié du festival, qui n’a jamais écouté « Inis Mona » ?



Après les déboires aux Hellfest en 2006 et 2007, j’étais curieux de voir enfin en live les Américains de KORN. En effet, Korn n’est pas souvent en concert en Europe, reconnaissons-le, alors, ce show du 8 Août à Tolmin au Metalcamp prend des allures d’événement. Inutile de vous dire que la foule piaffe d’impatience avant l’arrivée de Jonathan Davis et de ses sbires à 22heures 45. Les pères spirituels du nu-métal vont littéralement éclater la scène avec une présence remarquable d’intensité avec des lights pixellisés en fond d’écran. Korn joue sur le chaud et le froid, le calme et le violent avec une basse monstrueuse qui vous éventre les neurones. Chaque composition est presque une surprise en soi et repousse les limites du convenu ce qui fait la force du quatuor en live. Jonathan s’agrippe à son superbe pied de micro, mélant cris, pleurs et agressivité débordante, il vit ses textes et nous manipule le cerveau. Nous avons droit tout d’abord à des vieux titres et des raretés comme « Divine » et « Predictable », puis ce sera des morceaux extraits du dernier album, « Narcissistic Cannibal » et « Kill mercy Within », puis viennent des hits comme « Here To Stay et « freak on a leach », pour terminer avec « Shoots and Ladders/One », « Got The Life » et « Blind ». Au final, ce fut un grand moment, un moment particulier et mémorisable que l’on aome ou pas Korn. Set-List : Divine, predictable, No Place To Hide, Good God, Narcissistic Cannibal, Kill mercy Within, Chaos Lives In Everything, My Wall, Get Up !,Way Too Far, Here To Stay, freak On A Leash, Falling Away From Me, Another Brick In The Wall (Pink Floyd), Shoots And Ladders/One, Got The Life, Blind.



Avant d’aller se coucher, détour à la scène 2 pour voir les fêlés de Richmond en Virginie, MUNICIPAL WASTE. Les thrashers fous Américains sont incroyables sur scène avec le mélange de thrash, punk, hardcore, qui les caractérise avec en prime une bonne dose de fun et de groove imparable. Dés le premier titre, les photographes dans le pit reçoivent divers objets gonflables, ballons, dauphins, matelas pneumatiques, j’ai même marché sur un crocrodile crevé. Les envois sont directs « in your face », crachès par Tony Foresta branché sur le 380 volts. Ca slamme pardessus les barrières non stop, la sécu est débordée, il pleut de l’eau mais aussi de la bière, bref c’est complètement dingue. Et le clou de la soirée, c’est Tony Foresta invitant le public à aller se baigner à la rivière en fin de set à 1heures du matin, énorme et fun.



Petit intermède avant d’aller plus loin. Voici quelques photos d’ambiance pour vous donner envie d’y aller la prochaine fois, où ça, mais à Tolmin.



 


Jeudi 09 Août


Toujours beau, toujours chaud, toujours à la plage, sauf que vers 16heures il faut aller voir ce qui se passé sur scène. Et justement, voici WARCULT qui débarque sur les planches. Warcult, c’est une horde espagnole de black-death qui nous délivre une musique sombre en pleine lumière de l’après-midi, et ce n’est pas l’idéal car souvent le black est synonyme d’ambiances glauques. Mais leur (court) set se révéla d’assez bonne facture tout simplement, on les encourage.



Détour par le death/dark mélodique à présent avec BEFORE THE DAWN. Ce quatuor Finlandais emmené par Tuomas Sankkonen n’est pas un nouveau venu dans la scène métal sombre mélodique. Avec un côté que l’on pourrait qualifier de gothique, cette formation vient de sortir un 7ème album « Rise Of the Phoenix ». Cet album qui marque un certain durcissement dans la musique du groupe. Et sur scène cela se ressent avec une brutalité nouvelle sur des tempos soutenus. Un nouveau départ pour Before the Dawn ? Sûrement, et l’on ne peut que s’en féliciter car le groupe tournait un peu en rond. Leur show fut bien apprécié et surprenant.



GRAND MAGUS au metalcamp? Pourquoi pas. Le trio Suédois qui avait démarré au son du doom, se retrouve maintenant avec une démarche plus heavy proche de la vierge de fer on dirait. Difficile donc de cerner les compositions du groupe qui passent du doom au heavy en s’arrêtant quelquefois dans les 70’s et le hard-rock proche de celui d’un Thin Lizzy. Par exemple, leur dernier opus « the Hunt », est un condensé de toutes ces influences et si vous aimez les choses bien réglées et prévues à l’avance, n’écoutez pas grand magus. Le trio a quand même changé de batteur avec dorénavant Ludwig « Ludde » Witt (Spiritual Beggars, Firebird, Shining » qui martyrise les futs dorénavant. Mais en ce qui me concerne, l’accroche n’est pas au rendez-vous, le mélange ne me convient pas dans leurs compositions. Le public, quant à lui, semble avoir apprécié…



La suite s’annonce festive avec KORPIKLAANI, son accordéon et sa “Vodka” titre bien nommé. Les Finlandais que l’on ne présente plus dans le milieu folk-métal savent comment s’y prendre pour mettre l’ambiance partout où ils passent. Et ce soir au Metalcamp, ce sera la même chose, le même défoulement irrésistible dans la fosse. Heavy-Metal, folk traditionnel sont mixés avec bonheur et le clan de la forêt ne va pas faillir à sa réputation, loin s’en faut.



EDGUY prend possession de la Mainstage à 19heures50 avec bien sûr son frontman rigolo qui n’est pas avare de blagues. Mais que nous propose Edguy en fait ? C’est un power-métl énergique et décapant avec des musiciens au top niveau qui semblent prendre un plaisir certain à jouer leur musique en communiquant avec le public évidemment. Tobias Sammet en fait des tonnes sur scène et joue un peu les poseurs, mais on ne lui en veut pas, il faut le prendre au second degré tout simplement. Ce groupe Allemand monte régulièrement en puissance, record de vente d’albums, concerts sold-out et c’est bien mérité au final. Le fond de scène avec l’artwork du dernier album « Age of the Joker » donne le ton pour ceux qui ne connaissent pas encore. Leur set fut largement apprécié, il n’y a pas photo…



La session hardcore du jour nous sera propose par HATEBREED à 21heures15. Le groupe avait donné un bon concert au dernier Hellfest en Juin, mais ce soir, ce sera encore mieux. Pourquoi ? Nul ne le sait mais c’est peut-être du au public pour une grande partie qui a joué le jeu. Et puis il faut reconnaitre que le punk/hardcore des Américains est carré et bien pro, la claque comme d’habitude en fait. Jamey Jasta tient le public dans le creux de sa main et le manipule à souhait, dans le bon sens du terme évidemment. Durant une heure ce sera le défoulement général, les brûlots hardcore balancés par les « coreux » de Bridgeport étant forcément imparables Et comme l’a déclaré plusieures fois Jamey, « heavy-metal et hardcore, nous sommes tous unis », oK ?



Les Vikings d’AMON AMARTH vont nous emmener ce soir au Wallalah sur leur drakkar. Les lights sont grandioses et entre chaque titre les flammes embrasent la scène et chauffent la figure des photographes dans le pit par la même occasion. Le succès du groupe a été lent à démarrer, mais avec le fameux titre « The Pursuit Of Vikings », le ton fut donné et depuis, Johan Hegg au chant avec sa corne à boire à la ceinture, représente à lui seul la démarche du groupe, il en impose. Amon Amarth aura été en quelque sorte le « clou » de la soirée avec un sans faute, du death viking peu commun qui prend toute son ampleur sur scène la nuit, et quelle nuit !



Vendredi 10 Août


Soleil, chaleur, vous connaissez la suite… Pour ce dernier jour du festival nous allons débuter avec PURIFY en milieu d’après-midi donc après la baignade. Purify, groupe Allemand de death n’roll on va dire, mélange le death avec la samba et le thrash !! C’est pas mal le groupe ne se prend pas trop au sérieux mais joue bien ça c’est sûr. Au menu, composition varièes et une bonne reprise (pour moi), le classique « Nice Boys Don’t play Rock n’ Roll » de Rose Tattoo. Innatendu nest-ce- pas ? Enfin bref ce fut trente minutes de métal et de rock variés pour débuter les hostilités de la journée.



Ensuite, ce sera du pagan à deux chanteurs avec HEIDEVOLK, groupe Hollandais inspire par la nature et la mythologie Germanique. Cinq albums au compteur, le groupe semble être apprécié chez lui. Pour moi, ce sera sans plus, du bon folk/metal qui ne se distingue pas trop au final des nombreuses formations évoluant dans le style, amen.



Avec STEELWING, on se croirait revenue dans les 80’s, mini-perfectos cloutés, collants (moule-burnes), guitares “flashy”, quel “flash-back”! Steelwing, c’est du heavy pur jus balancé par des jeunes Suédois qui ont reprit tous les clichés du genre, toutes les attitudes de l’époque. Leur second album « Zone of Aliènation » est époustouflant de maitrise et de fraicheur, c’est incroyable. Et sur scène, c’est encore plus incroyable, un son, une attitude juste qui ne donne pas dans le cliché tout en le frôlant, vous voyez ce que je veux dire ? Alors, au final, oui, la relève des vieux briscards du heavy-metaaaaal est bien là, ne cherchez pas plus loin, leur show fut époustouflant point barre.



SWALLOW THE SUN va me plonger dans une profonde léthargie, une certaine somnolence. Le chanteur Mikko Kotamäki chantera le premier titre nonchalamment une cigarette au bec. Ensuite, le doom-death pratiqué par les Finlandais de Swallow te Sun va nous inonder les conduits auditifs d’une langueur monotone entrecoupée quelquefois de riffs plus incisifs sur une rythmique plus marquée. Bref, en ce qui me concerne je n’ai pas beaucoup apprécié la prestation, est-ce grave docteur doom ?



SODOM nous réveille avec son thrash teuton toujours aussi efficace en live.Markus, Bernd et Thomas ne font pas dans la dentelle depuis une trentaine d’années, et vous savez quoi? C’est toujours aussi bon, chant rugueux, guitare, basse, batterie, cela suffit à cracher un métal décapant et écorchant. « In War and Pieces », « Sodomy and Lust », « M-16 », « Outbreak of Evil, « City Of God » et « Blasphemes » nous ont peté à la figure, ce fut la guerre pendant une heure ce soir à Tolmin, mais nous en somme ressortis vivants !



Voici maintenant arrive l’heure du metal/Indus avec le projet de Peter Tagtgren, PAIN. Peter Tagtgren, chanteur/guitariste de Hypocrisy a sorti un premier opus sous le nom de Pain en 1997 avec l’idée de mélanger métal et techno. Et ce fut une réussite. Sept albums plus tard et de nombreuses prestations live, le groupe nous propose des compositions un peu en dent de scie selon les enregistrements. Le dernier, « You Only Live Twice » nous offre un métal/indus un peu plus agressif dirons-nous pour changer d’un métal-techno sympathique mais peu recherché. Peter arrive ce soir en tenue claire sur la mainstage et la foule l’acclame, groupe attendu donc. Le set se déroulera sans grosses surprises, ce sera bien, mais pas excellent, un peu lassant par moments.



Le combo le plus attend semble-til de la soirée, c’est évidemment SABATON. Le power-métal des Suédois va faire un carton plein avec un son, une puissance et une présence hors-norme sur la scène. Sabaton a sorti l’artillerie lourde, et les fans aux barrières sont en « ray-ban » à l’image du frontman Joakim broden. La formation aux récits guerriers en est déjà à son huitième album en onze ans, il faut le faire. Le secret des compositions de Sabaton, c’est des refrains prenants, des riffs accrocheurs et mélodiques, une rythmique bulldozer, tout est fait pour vous racoler. Mais attention, pas de poudre aux yeux (aux oreilles pardon), ici les Suédois jouent maintenant dans la cour des grands et ils vont nous le prouver en cette fin de festival en Slovénie. Excellente prestation qui restera dans les annales c’est certain, du métal en folie tout simplement.



Conclusion :


Ce Metalcamp 2012 était le dernier. Mais rassurez-vous, l’an prochain en 2013, au même endroit, le festival aura bien lieu mais sous un autre nom, METALDAYS. C’est ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse durant le festival. Ce festival qui fut cette année pratiquement un « sans faute » avec des conditions météo inégalées, des groupes variés, une organisation au point mais qui devrait revoir son système de tickets boissons/repas, et ajouter des points d’eau. A part cela, ce fut une réussite, merci aux organisateurs pour ce festival hors norme et diablement dépaysant.



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