CHRONIQUES DE CONCERTS

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LYON METAL FEST 2 - Lyon
Avec : Trivium + ANNIHILATOR + WINDS OF TORMENT + Doctor Hell + Sanctity + XXL + Zuul FX + Souls Beyond
Date du concert : 02-06-2007  
Lieu : - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 03 juin 2007 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Forts de la réussite de la première édition, BASE Production met une fois de plus les moyens nécessaires pour l’organisation du Lyon Metal Fest, volume 2 ! et quels moyens : 8 groupes à l’affiche, 6 heures de concert en prévision, voilà de quoi allécher les plus réticents.

Comme l’an dernier, les deux salles de l’excellent Transbordeur seront utilisées, de sorte à limiter les déperditions de temps lors des changements de plateaux. L’organisation est comme toujours parfaite et la soirée débute dans les temps : 17h30.
Mais certains terminent le boulot à 19h30 et rateront alors les premier groupes : Souls Beyond, XXL et Zuul Fx, pour démarrer la soirée avec la fin du set de Sanctity. Les « t’as pas raté le meilleur » atténuent les craintes et c’est avec bonheur que l’on retrouve un transbordeur plus que raisonnablement rempli, gradins en tête.
Difficile de juger une prestation en seulement 3 titres, mais bien en place, Sanctity sait motiver une foule très réceptive, à la moyenne d’age très jeune, avec un thrash dynamique mais pas non plus transcendant.
Bref, à peine le temps de voir le salut final et il faut vite courir sur l’autre scène pour le début des locaux de Doctor Hell. Enfourchez vos bécanes et c’est partie pour une bonne vieille séance de hard rock’n roll. Pour le coup, le public n’afflue pas en masse devant la scène, le style étant peut être un peu trop « oldschool » pour les jeunes oreilles présentes en masse. Les zicos ont pourtant la patate à l’image du chanteur qui se donne et les quelques amateurs du genre sauront apprécier, mais la prestation se fondra dans la masse, dommage.

Aller, vite vite, on repart dans la plus grande salle où Annihilator est déjà en place. Les canadiens n’ont pas trop de mal à chauffer notre public où les minots toujours très motivés se déchaînent dans un pogo digne d’un concert de Blink 182. Dur de se détacher de cette ambiance de cours de récré pour se concentrer sur la musique…sur scène, ça assure tout de même et les « King of the kill », ou « Set the world of fire » se révèlent toujours aussi efficaces, bien que peut être pas appréciés à leur juste valeur. Car là encore, c’est du « oldschool » malgré les quelques excentricités vocales d’un chanteur laissant volontiers partir son timbre dans les aigus. Annihilator semble beaucoup s’amuser sur scène, maintenant une chaude atmosphère de joyeuse festivité. « Alice in hell » vient conclure le set et déjà résonnent dans l’autre pièce les premiers accords de Winds of Torment (remplaçants de Scarve) qui s’échauffe.

Soirée marathon, à peine le temps de souffler, il faut enchaîner, c’est pro, c’est huilé, pas le temps de traîner. Alors on ne traîne pas et la transition scénique se traduit par un radical changement de style. Un peu de death fait du bien dans cette soirée sous un drapeau tout de même très « hard rock&thrash ». Winds of Torment permet pour la première fois de la soirée un vrai bon déboîtage de cervicale. Encore une fois, peu d’amateurs ? peu importe, deux rangs veulent se défouler et headbanguent gaiement dans une ambiance conviviale entre amis. La qualité sonore est médiocre et les musiciens pas toujours très carrés ? peu importe, l’énergie est là, le tout sans fioritures, c’est appréciable.

Cette fois, c’est en traînant un peu les pieds que certains regagneront la grande salle pour retourner au lycée et assister à la performance du gros point d’interrogation de la soirée : Trivium. Les stars du soir tardent à se mettre en place mais les premiers titres déclenchent l’hystérie. 3 titres, il n’en faudra pas moins avant que l’illusion ne se dissipe : les musiciens qui courraient dans tous les coins s’assagissent progressivement et après une ouverture de thrash bien survolté, la prestation se tasse remarquablement. Pour les métalleux en herbe, aucune différence, pour les autres, la question se pose quand à savoir comment Trivium puisse provoquer un tel engouement ? riffs Slayer, passages Children of Bodom, chant égosillé usant, chœurs métalcore faux, ennuis techniques, medley manqué entre AC/DC et Rammstein, le show s’étire…. Paradoxalement, dans la foule, ça brasse, avec de jolis mouvements et des « circle pit » en folie, et cela faisait longtemps que des musiciens n’avaient pas salué le public lyonnais comme celui bougeant le plus.

Cela fait tout de même plaisir de voir d’une part une salle de concert pleine et d’autre part de constater que le métal poursuit sa conquête de toute les générations, en espérant que les nouvelles aient à se mettre sous les oreilles autre chose que des formations qui n’ont pas inventé la poudre, si ce n’est ce celle qui vole aux yeux. Carton plein donc pour les organisateurs qui auront su attirer du monde et qui n’auront commis aucun impair, d’un bout à l’autre de la soirée. Les sets étaient en revanche trop courts et l’ambiance peut être pas toujours aussi énergique qu’elle aurait dû l’être, mais le facteur humain demeure une variable impossible à gérer, mais ça, c’est encore heureux.


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