Arch Enemy est en tournée promo pour Khaos Legend et pose ses flycases au Bataclan pour un concert exceptionnel, date unique en France, ouvert par Titans Eve, Hackneyed et No Return. Organisation par : GaranceProd/ExtremeLive

Etant arrivée assez tardivement, je n’ai vu qu’une partie de No Return, groupe auquel je n’ai pas vraiment accroché mais je dois admettre que le chanteur est un bon chauffeur de salle…

Et c’est dans une folie collective que Daniel Erlandsson est accueilli sur les planches, le temps de s’installer derrière ses cymbales, il est suivi de près par le reste du groupe. La belle Angela Gossow arrive sur scène, en pleine forme et tout sourire devant une fosse en délire. Ainsi débute « Yesterday is dead and gone » soutenu par des rythmiques puissantes et enflammées. La set-list est variée, mélangeant des anciens et des plus récents morceaux, qui s’enchainent rapidement mais me laisse l’occasion de redécouvrir ceux qui m’ont donné envie de revoir Arch Enemy en live. Je peux reconnaitre « Ravenous », « Revolution begins » ou encore « Cruelty without beauty » sans aucun problème. Il faudra attendre la fin de « The day you died » avant de pouvoir profiter d’un solo batterie plutôt bien réussi.

Le combo, très dynamique sur scène, est constamment en train de bouger et de s’échanger des riffs déchainés. Des regards complices s’installent entre eux et le public, qui est continuellement en demande et ne s’arrête jamais de crier, de sauter ou de pogoter, voire même de slammer. S’il y a une chose qui est sûre, c’est que les Suédois savent mettre de l’ambiance et qu’il est certain que les murs du Bataclan s’en souviendront ! Les jeux de lumières assez bien arrangés et les projections vidéo, situées en hauteur, donnent valeur ajoutée à la prestation des cinq musiciens. Angela n’hésite pas à cracher toute sa puissance vocale sur une audience qui ne demande que ça, enchainant diverses expressions faciales dont elle seule a le secret. Tandis que ses growls impressionnants nous font chavirer, elle s’adresse parfois au public avec une voix douce et calme, ce qui provoque une certaine proximité entre celui-ci et le combo. Le trio Amott-Cordle-D’Angelo balancent leurs riffs travaillés et rythmés avec enthousiasme, mis en valeur par des balances bien équilibrées, le tout présenté sur une set-list plutôt classique mais efficace.

On aurait bien voulu un dernier morceau de rappel pour clôturer le concert mais que nenni, Arch Enemy jettent dans la fosse médiators et baguettes, n’oubliant pas de saluer leur public avant de quitter la scène, tandis que les lumières se rallument, laissant aux techniciens le soin de commencer à ranger le matériel…

Arch Enemy était en forme et motivé, accueilli par public demandeur et réceptif. Peut-être une fausse note au niveau des balances : les basses étaient certainement un peu trop fortes ce qui a amené à manger un peu de chant et de guitares sur certaines parties, dont j’ai peu prêté attention au vu de l’excellent niveau du spectacle qui vient de s’offrir à moi, maintenu durant une bonne heure et demie, par la charismatique Allemande…

Set list Arch Enemy : Yesterday is dead and gone/Ravenous/My Apocalypse/Bloodstained cross/The day you died/Daniel solo/Under black flags we march/Dead eyes see no future/Revolution begins/Nick solo/Michael solo/Dead bury their dead/Cruelty without beauty/We will rise/“Rappel” Showbound/Nemesis/Fields of desolation