ENTOMBED à Lyon ce Dimanche soir 4 Novembre, jouera, jouera pas ? Après l’annulation du concert au Kao pour cause de manque de préventes, c’est la surprise avec l’annonce du concert au Ninkasi Kafé cette-fois ci sous le signe de la gratuité. N’est-ce pas rock n’roll tout cela ? Alors, inutile de vous dire que le « kafé » sera blindé ce soir avec plus de 400 personnes au compteur, le tout Lyon métal étant présent évidemment et les voisins de Bourg-En-Bresse, St-Etienne et Grenoble entre-autres seront bien présents. Ambiance annoncée, ambiance réalisée nous le verrons par la suite…

Collés contre la petite (moyenne scène quand même) des lieux, nous piaffons d’impatience et ce n’est que vers 20heures trente que le groupe de Lausanne, Suisse, SCIENCE OF DISORDER ouvre le feu. Un feu nourri au death-métal avec des incursions en terrain hardcore, je ne vous fais pas un dessin. Ce combo de petits Suisses connu auparavant sous le nom de SOULLESS n’est pas né de la dernière pluie, cela ce sent, cela se ressent avec plusieurs enregistrements à leur actif et des concerts à la pelle. Le groupe a été choisi pour partir en tournée avec ENTOMBED et ma foi, c’est un bon choix il me semble. Le nouveau line-up avec une frontwoman, Gabi Vasela, va nous mettre une « quecla dans la chetron », c’est certain. Le son est massif, mais bon, les compositions de leur dernier « méfait » de 2011 « Heart, Blood and Tears » font mouche comme « Let Me Bleed », « The Storm », « War » ou encore « Versus ». mais auparavant deux titres de leur démo de 2008 « Spiritual End » et « Symbolic Immortality » se chargeront de chauffer un public qui n’attendait que cela pour commencer à « bourriner ». Métal « bourrin » alors ? Non, pas exactement, death assez travaillé et original en soi qui va nous prendre à la gorge (et aux oreilles aussi) sans parler des tripes. Set excellent donc dans une ambiance chaleureuse car la chaleur des lieux commence à s’inviter, signe de bon concert vous l’aurez deviné.

Il ne faudra pas bien longtemps aux Suédois d’ENTOMBED pour s’installer devant nous. Check rapide, on branche, on joue pour satisfaire un public chaud comme la braise, la guerre est annoncée, la guerre arrive avec le combo légendaire du death qui a fait « école » avec ses déviances punk et rock n’roll, death n’roll alors ? Oui si vous voulez, mais pas seulement. Et malgré l’absence du guitariste Alex Hellid retenu en milieu chirurgical après une opération, le groupe va se donner à fond et nous bousculer les neurones avec une set-list d’enfer et la présence incontournable au chant de Lars Göran Petrov qui en fait des tonnes.

Le fameux son Entombed n’est pas flagrant ce soir il manqué Alex (comme dit plus haut) et cela se ressent un peu. Mais les titres classiques du groupe piochés dans leur discographie depuis 1990 « Left And Path » seront bien envoyés ce soir avec « Left And Path bien sûr et « Revel In Flesh ». Ajoutez « Living Dead » et « Strange Aeons » de « Clandestine » 1991, un petit « Just As Sad » de 1997 (« To Ride Shoot Speak and Straight the Truth »), une louche de « Morning Star » album de 2001 avec « I For An Eye » et « Chief Rebel Angel », sans oublier « Eyemaster » et un « Wolvérine Blues » de 1993 incontournable, et vous avez du lourd et consistant, c’est sûr. Résultat des courses, une prestation arrachée à la force du poignet et de la voix pour un public conquit d’avance. Alors même si Entombed n’a pas donné le concert du siècle ce soir, ce fut un moment particulier vécu dans le Ninkasi Kafé, un concert rock n’roll en diable tout simplement avec un public « bigarré » représentant toutes les « chapelles » du métal, du rock au punk en passant par le hardcore et le black.

A la sortie des lieux, les avis semblent partagés, et pourtant ce concert au goût d’imprévu semble avoir contenté les métalleux de tous poils venus prendre leur dose de brutalité, de musicalité avec un brin de nostalgie pour les plus anciens. On ne saurait manquer une prestation des mythiques death-métalleux Suédois cela va de soi. Quant à la prestation de Science of Disorder, ce fut un moment fort intense, une découverte pour beaucoup. Conclusion, un Dimanche soir pas comme les autres à Lyon, on recommence quand ?